Pour exiger un véritable plan d’urgence pour un accueil de qualité de la petite enfance, les organisations syndicales CGT, FSU et CFDT territoriaux appellent à un rassemblement jeudi 18 mars 2010 à 18h devant la préfecture du Mans pour un dépôt de motion à Monsieur le Préfet.

Le gouvernement prépare la publication d’un décret sur les modes d’accueil collectif qui :

"-" autorisera un établissement de 60 places à accueillir certains jours jusqu’à 72 enfants,

"-" abaissera de 50 à 40% la proportion des professionnels les plus qualifiés auprès des enfants,

"-" inclura les directrices adjointes dans l’effectif auprès des enfants pour un quart de leur temps de travail,

"-" officialisera les nouveaux « jardins d’éveil » pour des enfants de 2 à 3 ans avec un adulte auprès de 12 enfants voire plus, alors que ce taux est d’un adulte pour 8 enfants du même âge en crèche.

Plus d’enfants confiés à des équipes moins qualifiées, c’est moins de disponibilité et d’attention, plus d’insécurité matérielle et affective pour chaque enfant, plus de stress pour les professionnel-le-s !

Ces mesures du décret rejoignent d’autres régressions en cours pour la qualité d’accueil des jeunes enfants et les conditions de travail des professionnels :

"-" réduction de 60 à 30 heures du temps de formation initiale des assistantes maternelles agréées qui accueillent les enfants à leur domicile,

"-" suppression de milliers de postes d’enseignants et fermeture de classes de tout petits en école maternelle,

"-" transposition de la directive « services » (ex-Bolkenstein) qui inclut le secteur de l’accueil des jeunes enfants dans le champ concurrentiel et ouvre la porte à la suppression à terme des subventions publiques aux établissements.

Nous exigeons :

"-" le retrait du nouveau décret sur l’accueil collectif des jeunes enfants,

"-" le maintien et l’amélioration des taux actuels de professionnels qualifiés et des ratios d’encadrement,

"-" un plan ambitieux de formation de professionnels qualifiés pour créer 400 000 places d’accueil manquantes,

"-" l’accès des professionnelles ayant un CAP petite enfance et des assistantes maternelles agréées qui le souhaitent aux formations d’auxiliaire de puériculture pour travailler en structure collective,

"-" le rétablissement des postes d’enseignants supprimés pour que chaque famille qui le souhaite puisse scolariser son enfant entre 2 et 3 ans dans des conditions adaptées à cet âge d’entrée à l’école maternelle,

"-" l’exclusion des modes d’accueil collectif et individuel du champ de la directive « services ».