Lycées agricoles de l’académie : zèle liberticide de l’Union Européenne (et du gouvernement français). Nouveau dérapage dans la chasse et la peur des étrangers…

Communiqué de la section régionale du SNETAP FSU (enseignement agricole)

Durant la semaine du 8 au 12 mars 2010, des établissements agricoles publics des 5 départements de la région Pays de Loire accueillaient l’Animation pédagogique « Un peu de Sud dans mon assiette ».

Cette action organisée par le Réseau Education au Développement ( RED )du Ministère de l’Agriculture et co-financée par la région des Pays de la Loire avait pour but d’appréhender les impacts sociaux et environnementaux que l’assiette a sur la planète et de sensibiliser les participants au commerce équitable.

Le point d’orgue de ces journées, dans chaque établissement scolaire, devait être la participation de Juan Miguel ALVARADO, producteur de café au sein de la coopérative COOCAFE Les échanges avec le public et les agriculteurs de la région invités à chacune de ses conférences s’annonçaient riches d’enseignement pour les élèves.

Malheureusement, le zèle des contrôles de l’Union Européenne a empêché Juan Miguel de venir jusqu’à nous. En effet, malgré un visa en règle et une lettre d’accréditation, les autorités espagnoles l’ont intercepté à Madrid en instaurant de nouveaux critères de sélections et demandant de nouveaux papiers officiels qu’il n’était évidemment pas en mesure de fournir. Juan Miguel qui n’avait jamais quitté son pays a donc été contraint de repartir au Costa Rica. Le RED avait pourtant déjà fait venir une dizaine de producteurs du Costa Rica et c’est la première fois qu’une telle difficulté se produit.

Le SNETAP-FSU dénonce cette entrave à la circulation des personnes et s’interroge quant à ses véritables motifs. Témoigner de la réalité et de l’intérêt du commerce équitable, témoigner des rapports nord/sud serait-il aujourd’hui devenu un nouveau délit ?

Le SNETAP-FSU apporte dans ces circonstances tout son soutien à Juan Miguel ALVARADO.

Le 8 Mars 2010