Le 20 octobre 2009, une grande enquête sur l’emploi précaire dans l’enseignement supérieur et la recherche publique (ESRP) en France a été mise en ligne. Construite par des membres de plusieurs laboratoires, elle visait à mieux connaître les personnels précaires des universités et des établissements de recherche. Au total, 4 409 personnes ont répondu au questionnaire. L’ensemble des répondant.e.s est constitué à la fois de chercheur.e.s (doctorant.e.s et docteur.e.s), de personnels techniques (ingénieur.e.s, bibliothécaires, etc.), d’enseignant.e.s vacataires ou contractuel.le.s, ainsi que de personnels administratifs (secrétaires, comptables, etc.). Cette enquête, à une telle échelle, et avec l’ambition de toucher tous les métiers et l’ensemble des établissements de l’ESRP, est la première en son genre. Restituant les trajectoires individuelles, elle permet d’approcher la réalité de la précarité pour les personnes qu’elle concerne directement : aussi bien dans ses modalités objectives (contrats indignes, rémunérations irrégulières et souvent basses, vulnérabilité à l’égard des supérieur.e.s hiérarchiques, morcellement du travail) que subjectives (sentiment de ne pas être considéré.e pour le travail effectué, difficultés à se projeter dans l’avenir). Les informations tirées du questionnaire sont très nombreuses et rendent compte d’une diversité de situations considérable. Nous en présenterons les grandes lignes.

En pièce jointe, le document qui a servi de support pour la communication de Annick KIEFFER et Wilfried RAULT sur la précarité dans l’enseignement supérieur et la recherche lors d’un colloque organisé par le Centre d’Alembert à Orsay.

La synthèse

Le site sur la précarité dans l’enseignement supérieur

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