Le SNUASFP FSU reste et demeure la première organisation représentative des assistantes sociales et conseillères techniques à l’Education Nationale, et de ce fait, à la Fonction Publique de l’Etat.

Pour l’académie de Nantes, 3 délégués (la secrétaire académique et 2 AS du Service social Elèves 49) ont participé activement aux débats et en défendant les amendements adoptés lors du congrès académique en avril dernier à Angers.

Face à la multitude des attaques, à la succession des réformes dans tous les domaines que nous avons subies depuis 5 ans, le congrès a été, encore plus l’occasion d’une réflexion collective sur les problématiques actuelles, les sujets d’actualités syndicales, sur notre profession, ses valeurs, ses engagements auprès des populations.

Ce fut aussi l’occasion de débattre avec Bernadette GROISON, secrétaire générale de la FSU sur l’actualité sociale et les grands enjeux de la FSU_ :

retraite, revalorisation salariale, la précarité…. Nous avons échangé sur le dossier concernant la qualification et les salaires dans notre profession. Le SNUASFP FSU porte depuis plusieurs années un mandat pour la reconnaissance du DEASS au niveau master 1 et son inscription dans le dispositif LMD (licence Master Doctorat). Les mobilisations ont permis d’obtenir la reconnaissance de notre diplôme à hauteur de 180 ECTS (système de Crédits Européens) soit un niveau Bac +3 au minimum. Cependant cette reconnaissance ne s’est pas traduite par l’homologation du niveau licence. De ce fait les travailleurs sociaux sont maintenus dans le référentiel des métiers au niveau 3, empêchant l’accès au cadre A. L’ancien gouvernement ignorant les revendications syndicales a adopté le Nouvel Emploi Statutaire (NES) et le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Etat (CSFPE), en charge du dossier a effectué un passage en force en avril 2012 à la veille des élections présidentielles.

Les assistants sociaux sont à nouveau maintenus dans la catégorie B avec une grille indiciaire défavorable, entraînant une perte de salaire conséquente sur l’ensemble d’une carrière.

Le SNUASFP (comme la FSU, B. GROISON a pu le confirmer), réaffirme ses revendications et rappelle son exigence de voir enfin reconnaître les responsabilités et la qualification des Assistant-es de Service Social, par le passage de toutes et tous à la catégorie A type.

Un autre moment d’échange très intéressant_ : celui que nous avons eu avec des membres de l’Institut de recherche de la FSU qui recueillent des informations sur l’impact de la RGPP et la souffrance au travail.

Ce fut l’occasion d’expliquer notre quotidien, notre histoire professionnelle qui a commencé à se détériorer depuis l’annonce de notre éventuelle décentralisation en 2003. Nous nous sommes battus et sommes restés à l’EN. Mais à quel prix_ ? Depuis aucune création de postes au niveau national dans les 3 services sociaux de l’EN (service social élèves, du personnel et étudiants). Cela provoque, et la RGPP n’arrange rien, de plus en plus de redéploiement dans nos services. Dans toutes les académies, les Services Sociaux de l’EN subissent des réorganisations de service imposées par le ministère en multipliant les lieux d’interventions, en diluant les temps de présence des Assistants Sociaux au détriment de l’accompagnement social auprès des Elèves, des Personnels et des Etudiants. Que dire sur ce qui se passe dans certaines académies au niveau du Service Social Elèves_ ?_ !!! La multiplication des lieux d’intervention (jusqu’à huit établissements scolaires du secondaire) est inacceptable.

Les choix politiques, sociétaux des ces dix dernières années ont également précarisé l’ensemble des familles ainsi que les agents du Ministère.

D’autres échanges avec d’autres intervenants de la FSU (SNES, SNUIPP) sur les enjeux de la Fonction Publique, sur le dialogue social ont enrichi notre réflexion tout le long de ce congrès et les travaux, que nous avons menés dans différentes commissions.

Semaine chargée qui a débouché sur l’élaboration et l’adoption de plusieurs motions (Fonction Publique) et textes action (Jeunesse, circulaires de missions).

Des textes forts qui réaffirment la nécessité d’un renforcement des Services Sociaux de l’EN afin de faire face aux besoins grandissants des populations et participer pleinement aux réductions des inégalités scolaires et sociales, priorité affichée par le Président de la République.

Il devient urgent, et le SNUASFP le revendique auprès du nouveau ministre, en appelant à la mise en place d’un plan d’urgence 2012, de créer des postes afin de pouvoir assurer l’ensemble de nos missions dans les 3 services sociaux de l’EN.