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Une prise de parole à 3 voix a été prononcée hier afin de dresser un panorama assez précis des questions d’actualité.

"-" Dénonciation du pacte d’austérité par la CGT

"-" Droits et des libertés, solidarité internationale par la FSU

"-" Jeunesse dans la précarité par l’UNEF

ci-dessous la prise de parole assurée par la FSU :

Intervention au nom de FSU-CGT-UNEF
partie droits et libertés, solidarité internationale dans le Monde

Le 1er mai étant un moment fort de revendications partout dans le monde et au travers de l’histoire, nous avons souhaité porter également un message de solidarité internationale et de rassemblement.

Ici ou ailleurs, un combat nous unit : travailleurs français ou immigrés sur notre territoire, vivant dans des pays à l’autre bout du Monde, plus que jamais, à l’heure de la mondialisation, nos luttes doivent nous rassembler

contre la pieuvre d’un système capitaliste qui tourne le dos aux besoins sociaux fondamentaux de l’humanité,

contre un système qui met en concurrence les salarié-es du monde entier pour mieux servir les intérêts des actionnaires et gonfler leurs dividendes.

La réponse qui s’impose aujourd’hui passe par la défense sans concession des droits et libertés.

Ici ou ailleurs, les destins se croisent et s’entrecroisent :

Dans le domaine du textile par exemple, celui des salrié-es de la Redoute d’un côté victimes d’un plan de licenciement et celui des salarié-es des ateliers du sud-est asiatique victimes de conditions de travail intolérables et qui parfois même conduisent au drame, comme dans l’usine Raza plaza au Bangla-desh avec plus de 200 morts il y a juste un an.

A chaque fois se sont les grands donneurs d’ordre basés en France ou dans d’autres pays d’Europe ou encore aux USA qui attachés à la réduction des coûts pour rétablir et augmenter leurs profits, licencient ici, organisent le travail dans des conditions qui bafouent les droits humains élémentaires ailleurs.

Autre exemple emblématique, celui des chantiers du BTP au Qatar pour la préparation de la coupe du monde de football en 2022. Plus d’un million d’ouvriers ont ou vont immigré/er pour construire l’ensemble des infrastructures nécessaires… Dans le pays le plus riche du monde (d’après le PIB par habitant), ces ouvriers migrants perçoivent un salaire mensuel de 125 à 135 euros pour un travail dans des conditions telles que l’on compte les morts par centaines…
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Les organisateurs de la coupe du monde comme les responsables politiques, par leur silence complice, cautionnent ces nouvelles formes d’esclavage y compris lorsqu’elles conduisent à une mort prématurée.

Et ce sont les mêmes ici encore qui tout en tenant des discours avec des relents xénophobes exploitent sans honte les travailleurs sans papiers, ou les maintiennent dans la précarité la plus totale pour mieux servir les intérêts des plus riches.

La circulaire signée par Manuel VALLS avant son changement de fonction est à ce titre emblématique. Prétendant lutter contre l’immigration irrégulière, après l’affichage de la satisfaction des performances accomplies pour les reconduites à la frontière, cette circulaire réserve un sort dramatique aux déboutés du droit d’asile !

L’ex-ministre de l’intérieur préconise de tout mettre en œuvre pour les expulser sans leur permettre d’exercer leur droit au recours : contrôles d’identité ciblés, interpellations des personnes à leur domicile ou dans les foyers où elles sont hébergées, enfermements en rétention, assignations à résidence avec obligation de pointage, retours « volontaires » fortement incités, placements en garde à vue, condamnations pénales des récalcitrants.

Avant tout perçus comme des fraudeurs ou des indésirables, tous les étrangers sont visés, y compris les plus vulnérables en dépit de leur situation de santé ou humanitaire.

A l’opposé dans l’unité du mouvement syndical et associatif défenseur des droits nous continuons à porter l’exigence d’une régularisation sans conditions de tous ces salariés clandestins exploités par les marchands de la misère, en affirmant notre solidarité sans faille avec celles et ceux qui ont lutté ou luttent au grand jour.

Défendre les droits c’est aujourd’hui en Europe et dans le monde unifier nos luttes et nos combats contre les conséquences des politiques d’austérité dévastatrices…

C’est affirmer une Europe sociale, c’est faire converger par le haut… par une législation sociale protectrice qui refuse le dumping social et fiscal, que se construira la véritable Europe des peuples.

Défendre les droits c’est lutter contre l’arbitraire et le respect des libertés syndicales.

Ici en France contre la criminalisation de l’action syndicale et des actions de solidarité, nous ne pouvons oublier et nous n’acceptons pas le refus de toute loi d’amnistie.

A l’opposé des discours xénophobes et de rejet de l’autre nous affirmons que c’est bien dans les combats communs et internationalistes contre un patronat et un système financier qui eux se moquent des frontières que se trouvent les réponses aux problèmes d’emploi et de pouvoir d’achat.

C’est dans nos combats pour plus d’égalité, de solidarité et de liberté enntre salariés du monde entier, français et étrangers que se construit la fraternité.

Ce sont ces valeurs que nous portons en ce 1er mai.

La crise actuelle appellent des réponses et un mouvement social d’une ampleur sans précédent, les défis sont devant nous…