La lutte paie : Le recteur vient d’annuler la fermeture du CAP ébénisterie !!! Plusieurs journées de grève, une mobilisation tout azimut avec des interventions des lycéens, parents, élus, pétitions… Le SNUEP FSU, fer de lance de l’action, et la CGT des LP ont réussi à faire céder le rectorat. Face à cette politique, c’est la mobilisation et leur généralisation qui permettra de mettre en échec ce gouvernement.

Plus que jamais, le système éducatif doit lutter contre les inégalités. Hélas, c’est pourtant à l’inverse que s’inscrivent les choix du gouvernement.

L’ambition éducative pour tous les jeunes n’est plus une priorité en France. Le gouvernement doit cesser de faire croire qu’il est possible de faire mieux avec moins. Nul n’ignore que sa politique éducative est conduite par celle de la réduction des dépenses publiques pour diminuer les déficits publics. L’ampleur des suppressions de postes dans l‘éducation, avec plus de 16 000 postes encore supprimés à la prochaine rentrée, alors que 62 000 élèves supplémentaires sont attendus, et les transformations radicales à l’œuvre dans le système éducatif qui instaurent une école de plus en plus ségrégative ne permettront pas de relever ces défis et d’assurer enfin la réussite de tous les élèves. Ce sont les élèves des milieux les plus défavorisés qui en seront les premières victimes, et ce sont les personnels qui auront de plus en plus de mal à remplir leurs missions.

Nous ne pouvons accepter cette mise à mal du service public d’éducation. C’est une autre politique, d’autres moyens, une autre dynamique à tous les niveaux du système éducatif qu’il faut mettre en œuvre

La journée du 22 janvier a montré la détermination des personnels de l’éducation mais aussi des parents, des jeunes et des mouvements pédagogiques à ne pas accepter la dégradation du service public de l’éducation. Plus de 800 personnes ont défilé au Mans jusqu’à la place de la Préfecture.

La FSU considère que pour imposer d’autres choix pour le service public et laïque d’éducation, la journée du 22 janvier doit trouver des prolongements. Elle estime que les enjeux nécessitent une réaction unitaire forte et regrette que pour l’instant ses partenaires syndicaux ne poursuivent pas avec elle l’action nécessaire. La FSU appelle tous les personnels de l’éducation à être en grève le 10 février prochain pour dénoncer les suppressions de postes, demander un collectif budgétaire qui permettrait d’assurer la prochaine rentrée scolaire dans de meilleures conditions pour les élèves, l’ouverture de discussions sur les réformes en cours (formation des enseignants, lycée, voie professionnelle, dispositif (E)CLAIR…) et l’amélioration des conditions de travail des personnels malmenés dans leur professionnalité et notamment les personnels non titulaires.

Les défis à relever pour le système éducatif sont considérables : faire face à l’échec scolaire persistant, en finir avec les sorties sans qualification du système éducatif de trop nombreux jeunes, assurer la réussite de tous à tous les niveaux. La FSU a mis en débat dès le mois de novembre « 20 propositions pour l’Ecole » afin de contribuer à l’amélioration du système éducatif. Elle est prête à en discuter avec le Ministre de l’Education nationale et le Ministre de l’Agriculture et avec tous les personnels, les parents, les jeunes et tous les citoyens à l’occasion de 500 débats qu’elle organise partout en France.