Les 7 et 8 mars 2020 :

Ensemble pour exiger l’égalité professionnelle

et le retrait de la réforme des retraites

Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, est l’occasion partout dans le monde de dénoncer les systèmes qui oppriment les femmes et de rendre visible toutes les dynamiques pour conquérir des droits nouveaux.
La FSU mène ces combats au quotidien car l’égalité professionnelle comme la lutte contre les violences sexistes et sexuelles participent d’une société juste, égalitaire et démocratique.
En France, la FSU le dit haut et fort : le gouvernement actuel n’est pas le gouvernement de l’Égalité comme il le prétend ! Les réformes qu’il a menées dernièrement sont même révélatrices du contraire.
La réforme de la Fonction publique, par le recours accru aux contrats, va générer plus d’emplois pré-caires alors même que ce sont les femmes qui sont les plus impactées par ces emplois subis. La fusion des CT et des CHSCT va affaiblir les leviers d’actions pour lutter contre les violences et les risques psychosociaux subis par les femmes. L’externalisation de services entiers comme sa volonté d’imposer une mobilité à l’ensemble des fonctionnaires relèvent de situations encore plus intenables pour les femmes majoritairement en charge des enfants et des ascendant-es.
L’État est le premier employeur en France. Il a, à cet égard, un devoir d’exemplarité. Or, refuser de mettre en oeuvre une véritable revalorisation salariale pour l’ensemble des fonctionnaires c’est aussi refuser d’augmenter les salaires des agentes et mettre en oeuvre l’égalité professionnelle.
La réforme des retraites à points, si elle s’applique, dégradera le montant des pensions et la santé de l’ensemble des salarié-es. Ses effets seront encore plus négatifs pour les femmes. La prise en compte de la totalité de la carrière au lieu des six derniers mois abaissera drastiquement leur niveau de pension. Conditionner l’octroi d’une pension de réversion à un âge et au non-remariage relève d’une attaque en règle contre les femmes. Elles en sont bénéficiaires à plus de 90% ! La majoration de 5% par enfant ne suffira pas à compenser la fin des bonifications et des majorations de durée d’assurance. De plus, seuls 2,5% sont garantis à la mère : le risque est grand que les 2,5% supplémentaires soient au bénéfice de celui qui gagne le plus dans le couple, le plus souvent l’homme.
La forte mobilisation des femmes dans le mouvement social, les grèves et les actions de contestation contre cette réforme ont permis d’anéantir la communication gouvernementale qui prétendait que les femmes seraient « les grandes gagnantes ». En réalité au lieu de les corriger, cette réforme aggrave encore les conséquences des inégalités salariales et professionnelles subies par les femmes tout au long de leur carrière.
La Fonction publique c’est 5,5 millions d’agents dont 62% sont des femmes. Dégrader la Fonction pu-blique, les conditions de travail, les salaires et la retraite des fonctionnaires c’est en réalité et aussi dégrader la vie de 3,5 millions de femmes.
Pour la FSU, l’Égalité n’est pas un slogan mais une valeur qui doit se concrétiser pour être réelle au quotidien. Les services publics doivent être renforcés par des mesures qui consolident les droits et les missions de toutes et tous, qui améliorent les conditions de travail et par une véritable revalorisation des salaires, des carrières et des pensions des agent-es.
La FSU appelle les personnels à s’engager massivement dans toutes les actions, manifestations, grèves féministes, rassemblements pour faire des initiatives des 7 et 8 mars des  journées de mobilisation forte sur l’ensemble du territoire. Soyons toutes et tous les grandes gagnantes de ces journées pour obliger le gouvernement à retirer sa réforme injuste et inégalitaire des retraites !

Agenda féministe départemental 

7 mars :

Rassemblement et Manifestation intersyndicale CGT/FSU/FO/Solidaires/UNEF/CNT dans le centre-ville.

Rendez-vous à 15h place de la République.

8 mars :

Marché de Pontlieue de 10h à 12h, à l’initiative du Collectif Féministe Unitaire 72 : information, ateliers, chants féministes.

21 mars :

Journée Femmes en lutte à l’initiative des Rosies sarthoises

Salle de l’Oiselière de 14h à 23h. 144 rue d’Isaac Le Mans

Elles vous invitent tous et toutes à ces Rencontres lors de débats,  conférences,  ateliers et expressions artistiques, témoignages, repas partagé et soirée musicale !

Entrée libre, ouvert à toutes et tous,  ouverture des portes à 13h30.

De 14h à 18h, interventions  suivies de débats et échanges avec:

  • Catherine Mallaval : journaliste à Libé, autrice de « la véritable histoire de Rosie la Riveteuse. Présentation  de son livre qui à travers l’histoire de cette affiche devenue une icône féministe balaie les mouvements féministes depuis  les années 45.
  • Marine Gilis: historienne doctorante à l’université d’Angers. Elle travaille sur les luttes féministes des années 1970 en Bretagne et Pays de Loire. Elle nous parlera de luttes de femmes Bretonnes. La petite Histoire qui participe à la grande Histoire des luttes féministes.
  • Une table ronde en présence de : Deux représentantes militantes de la CGT et de la FSU  et Esther Jeffers (économiste, professeur à l’université de Picardie, membre d’Attac et de la commission genre d’Attac, ainsi que des économistes atterrés ): réforme des retraites et conséquences pour les femmes et  inégalités de genre au travail.  La retraite: quelles alternatives?

Tout l’après midi: 

Ateliers artistiques : Portraits de femmes en lutte (peinture, écriture, photos)

– Témoignages: mise en mots de témoignages de femmes travailleuses 

– Une table ronde avec Livres, BD, albums, articles en lien avec cette journée. A consulter ou à acheter.

De 18h30 à 19h : 

– expression artistique: 10 danseuses. Elles  ont travaillé sur l’écriture de phrases chorégraphiques en lien avec les gestes professionnels des métiers du bâtiment.

De 19h à 20h30/21h : Repas partagé. 

On peut venir avec sa spécialité. Les boissons sont prévues. 

De 20h30 à 23h : Soirée musicale festive avec des artistes musiciennes locales: 

« Claude Connasse et ses Faux Cils » 

– Set de  Hip Hop avec Cindy
– un dj set « les femmes sur dancefloor » avec Suzanne