4000 à Paris le 5 mars pour la solidarité internationale.

" Un peu plus de 15 heures ce samedi 5 mars. La manifestation parisienne pour le 8 mars s’ébroue, sous un soleil printanier enfin, de la place du Trocadéro, appelée "Parvis des droits de l’homme". Mille fois les féministes l’ont débaptisée mais les stéréotypes ont la vie dure !

Cette manifestation était basée sur la solidarité internationale, sur le soutien aux revendications des femmes des pays arabes, d’Iran, d’Afghanistan. Nous étions 4000 à quitter la place du Trocadéro accompagnées des chants et des mots d’ordre de nos amis algériennes et tunisiennes.

De nombreux pays étaient représentés :Algérie, Afghanistan, Égypte, Iran, Kurdistan, Tunisie. De nombreuses associations, syndicats et partis politiques aussi. La manifestation s’est arrêtée devant les ambassades d’Algérie,d’Égypte, d’Iran. Seul l’ambassadeur d’Égypte avait accepté de recevoir notre délégation vendredi matin et a prêté une attention toute particulière aux revendications des femmes présentes. Devant les deux autres ambassades, la manif a fait résonner le désormais célèbre "Dégage".

Oui, l’espoir vient du sud cette année !

Le tract national 8 mars

La tribune dans Le Monde du 7 mars

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Le soulèvement du monde arabe doit s’accompagner du respect des droits des femmes

Le monde bouge, le monde change. Des sociétés que l’on croyait immuables sont en train de secouer nos certitudes. Des dictateurs corrompus et leurs clans sont tombés coup sur coup en Tunisie et en Égypte. Le monde arabe s’embrase. Aucun pays n’est épargné du Yémen au Maroc en passant par Bahrein et l’Algérie. Des soulèvements populaires se produisent là où on ne les attendait pas. Les Libyens payent un lourd tribut pour se libérer. Tous ces peuples réclament des libertés démocratiques, écrasés sous une chape de plomb de silence. Leurs revendications sont aussi sociales : ils demandent des emplois, une autre répartition des richesses, dénoncent la corruption des régimes et exigent la transparence et la justice.

Dans cette vague déferlante qui secoue tant de pays, les femmes sont présentes à tous les niveaux de la contestation. En Tunisie, elles ont massivement manifesté le 29 janvier pour réclamer l’égalité des droits et le 19 février une première marche a été organisée pour la liberté et la laïcité. En Algérie, des associations féministes réclament depuis des années l’abrogation du Code de la famille, qui fait des femmes des mineures à vie, et revendiquent des lois égalitaires. Dans d’autres pays, comme en Égypte, même si la voix des féministes est à l’heure actuelle beaucoup plus ténue, des femmes revendiquent l’abrogation du code du statut personnel, la mise en place d’un État laïque et leur participation à la commission pour la réforme de la constitution.

Ailleurs, la voix des féministes est carrément inaudible ou inexistante. Ces soulèvements populaires verront-ils l’émergence d’une revendication féministe d’égalité ? Nul ne peut le dire d’autant plus que dans certains de ces pays le poids des fondamentalistes musulmans et des conservateurs qui veulent cloîtrer les femmes dans des vêtements comme dans les maisons est d’importance et fait parfois craindre le pire. Pèsent aussi la pauvreté et les guerres comme en Irak et en Afghanistan. Mais l’aspiration à la démocratie, le bouillonnement révolutionnaire contre ces régimes autoritaires et corrompus sont des moments propices aux remises en cause en profondeur. Personne ne peut prédire l’avenir.

Les féministes savent que par le passé aucune révolution victorieuse n’a garanti les droits des femmes. L’histoire a prouvé le contraire. Alors quelles garanties revendiquer ? Des Tunisiennes réclament la séparation constitutionnelle entre le politique et le religieux. Celle-ci est fondamentale. Elles réclament aussi que l’égalité formelle soit gravée dans le marbre de de la Constitution.
Cette égalité formelle n’est certes pas une garantie suffisante : les démocraties occidentales le démontrent chaque jour. Mais c’est une condition sine qua non et un préalable pour toute démocratie. La meilleure des garanties reste la mobilisation des femmes elles-mêmes et des hommes qui soutiennent leurs revendications.

Pour nous féministes, les temps que nous vivons sont inédits. Inédits, car c’est la première fois dans l’histoire que nous voyons se dérouler des révolutions tout en ayant en mémoire des exemples historiques : ceux des révolutions du XXe siècle et ceux des mouvements de libération des femmes qui ont bousculé une partie du monde contemporain. Nous savons les dangers qui nous guettent mais nous savons aussi les opportunités que nous pouvons saisir.
Bientôt le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. A cette occasion, nous avons manifesté le 5 mars à Paris en solidarité avec les femmes des pays arabes, d’Iran et d’Afghanistan en soutien à leurs luttes et à leurs aspirations. De ces pays nait l’espoir, nous ne saurions passer à côté.

Nadia Chaabane, Sérénade Chafik, Suzy Rojtman, Maya Surduts, féministes d’Égypte, de France, de Tunisie

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"Féminisme"

Et revoilà le 8 mars

mardi 8 mars 2011

Et revoilà le 8 mars. La "journée de la femme". Celle où on va lui offrir un beau bijou, ou un bouquet de roses.

Mais qu’ont-ils à vouloir nous "célébrer" à tout prix tous ces marchands et ces machos ? Tout s’achète maintenant même les journées de lutte ! Décidément le capitalisme est capable de tout. Ça peut faire engranger quelques profits supplémentaires cette affaire !

Quand on y pense, ces dérives sont quand même folles : un sexe célèbre l’autre, avec son cortège de mièvrerie et d’hypocrisie. Au nom de quoi ? Pour penser se rattraper des 364 autres jours de l’année qui sont des jours d’oppression ? Vu comme ça le 365 ème aussi d’ailleurs.

Alors rappelons le à ceux qui auraient perdu la mémoire, qui feignent de l’avoir perdue, qui n’en ont jamais eu ou qui n’ont pas assez de culture pour savoir ce qu’est le 8 mars.

Le 8 mars a été initié en 1910 par la révolutionnaire Clara Zetkin lors d’un appel de la Deuxième conférence internationale des femmes socialistes destiné à soutenir les luttes des femmes pour le droit de vote notamment.

Le retentissement de cet appel est tel qu’un an plus tard des millions de femmes manifestent en Europe et aux États Unis.

Puis le 8 mars 1917, c’est le début de la révolution russe quand des femmes ouvrières se mettent en grève.

Le 8 mars n’a donc rien à voir avec des commémorations, célébrations, salutations, prosternations devant le sexe dit faible.

Ce son
t les féministes contemporaines qui ont remis à l’honneur le 8 mars comme journée internationale de lutte des femmes. Cette date a été en 1977 institutionnalisée par l’ONU….

Le mouvement féministe à Paris s’est mis en manifestation le 5 mars pour soutenir les revendications des femmes dans les pays arabes en révolution ou en révolte. Ça ma brave dame c’est moyen vendeur et pas trop sexy. Peut être même que ça sent le soufre… D’abord c’est même pas la bonne date et en plus ce qui se passe dans ces pays là c’est de la politique, non ? Alors que les femmes c’est la rubrique société ou même people parfois.

Allons, arrêtons de plaisanter. Nos luttes c’est tout les jours et c’est vraiment de la Politique avec un grand P. Mais leur donner ce statut là, ça serait les prendre au sérieux nos luttes qui dérangent tout le monde tellement elles remettent en cause tous les rapports de domination. On ne peut pas embêter les femmes avec ça, elles sont si charmantes !