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édito

Après les dizaines de milliers de postes supprimés depuis 2003, le projet de budget présenté vendredi 26 septembre marque un degré supplémentaire dans la politique de destruction de l’école publique. Il traduit la volonté de réduire drastiquement les moyens et un remodelage autoritaire et libéral de l’organisation et du fonctionnement du système éducatif.

A l’arrivée, ce sera moins d’école pour tous dans un système concurrentiel et profondément inégalitaire. La volonté de maîtrise et de « reprise » en main d’un milieu professionnel très attaché aux valeurs et aux fondements du service public est aussi manifeste. Après le service minimum d’accueil et les restrictions sur le droit de grève, la mise en place des EPEP à marche forcée, avec un conseil d’administration dans lequel les enseignants ne seront plus maîtres de leurs projets traduit la volonté politique d’imposer aux enseignants la mise en place des réformes réactionnaires (programmes, rythmes scolaires) de l’extérieur.

Avant une étude plus fine des documents budgétaires, on peut déjà noter :

· Le début du démantèlement des RASED

· La création des EPEP avec un CA où les représentants des enseignants pèseront 3 élus sur 13 !!!

· La mise en cause de la formation (-4450 emplois de stagiaires)

· La création d’une agence de remplacement qui devrait se traduire par l’institutionnalisation de la précarité et une attaque contre les statuts.

· La diminution pour ne pas dire la suppression des crédits pédagogiques

·

C’est donc un budget de rupture, une attaque en règle contre le service public d’éducation. Les réformes de structures envisagées sont caractérisées par les valeurs du monde de l’entreprise (autonomie, concurrence, précarité, autoritarisme…). Elles visent à transformer le service public d’éducation sur le modèle de l’enseignement privé. En ce sens elles constituent la face avancée d’un projet de privatisation du service public.

Plus que jamais, la résistance et la mobilisation sont à l’ordre du jour. Inscrivez-vous pour la manifestation du 19 octobre à Paris