<!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD HTML 4.01//EN" "http://www.w3.org/TR/html4/strict.dtd">

Fin avril, Le ministre de l’Agriculture Michel BARNIER avait informé les personnels de l’Enseignement Agricole Public du rétablissement de 132 ETP d’enseignants et de l’ajout d’un volume de 90 000 heures supplémentaires pour améliorer les conditions de la prochaine rentrée.

Cette annonce était un premier résultat de la mobilisation qui a contraint le gouvernement à rendre de nouveaux arbitrages sur les 177 suppressions d’emplois (ETP) d’ACEN ( Agent Contractuels d’enseignements) décidées en mars dernier, suppressions qui s’ajoutaient à celles déjà entérinées par le Budget 2009 (- 88 emplois d’enseignants et – 64 emplois d’administratifs).

Pourtant, cette annonce n’est encore qu’un trompe l’œil . Dans toutes les régions, les annonces faites en CTPR (Comité technique Paritaire régional) démontre que les conditions de la rentrée 2009 seront encore très difficiles. En Pays de Loire, c’est encore 12,5 postes d’enseignants et administratifs qui sont supprimés. et des familles qui, faute de places suffisantes, ne pourront inscrire leurs enfants dans l’Enseignements Agricole Public mais choisiront de façon contrainte le privé. Rappelons que dans notre région le rapport est de 82 % d’effectif dans le privé contre 18 dans le public.

Le compte n’y est donc pas.

Le Congrés National du SNETAP qui s’est tenu du 27 au 30 mai dernier a donc posé un ultimatum à Michel BARNIER :

· Le rétablissement de l’ensemble des postes supprimés pour la rentrée 2009, 45 équivalent temps plein de contractuels et 88 postes d’enseignants titulaires et 64 administratifs.

· La transformation des 90000 heures supplémentaires en emplois.

· Un moratoire sur les baisses de moyens sur les années à venir.

Le congrès appelle donc l’ensemble des personnels de l’Enseignement Agricole Public à se rassembler massivement à Paris, lors d’une manifestation nationale à l’occasion du CNEA ( Conseil National de l’enseignement Agricole) du 11 juin, pour exiger des réponses à leurs revendications.

Si le Ministre n’entendait pas débloquer les moyens nécessaires, et restait sourd à cet appel, le congrès demande à tous les personnels d’empêcher les corrections des écrits des examens, par l’appel à la grève et le blocus des centres de correction.

Les personnels renvoient le Ministre à ses responsabilités. Il doit expliquer aux familles pourquoi il ne peut, ou ne veut pas donner à l’enseignement agricole public les moyens qu’il sait pourtant trouver pour l’enseignement privé. Il doit expliquer aux familles que leurs enfants n’ont plus droit à des enseignements de qualité, à des options, voire à des classes pour les accueillir.Le Ministre portera l’entière responsabilité des conséquences qu’engendrerait l’action menée par des personnels qui défendent l’intérêt commun au travers de la défense du service public d’éducation et de formatio
n.

D’ores et déjà, dans le cadre de la préparation de la rentrée dans les établissements, le congrès appelle solennellement les personnels à refuser les heures supplémentaires, qui doivent être transformées en emplois : 90 000 heures supplémentaires c’est 140 équivalent temps plein.