Le conseil de site de l’IUFM du Mans a pris connaissance des propositions et orientations formulées par le gouvernement le 13 novembre dernier.En l’état, il les juge inacceptables. Elles confirment la mise en place d’une réforme régressive pour la formation des futurs enseignants et bouleversent l’organisation de l’offre de master dans les universités.
Ces orientations vont à l’encontre d’une démocratisation de l’accès aux métiers de l’enseignement et s’opposent à l’amélioration de la qualité de la formation :
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la formation professionnelle des futurs enseignants est réduite à portion congrue alors qu’elle nécessiterait d’être renforcée afin de préparer les futurs enseignants à la diversité des missions qui leur sont confiées. Des lauréats au concours peuvent se retrouver devant des élèves sans avoir bénéficié de stages ni de formation professionnelle.
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l’articulation proposée entre concours et masters va non seulement rendre ingérable l’année de master 2 pour les étudiants (qui devront mener de front préparation des épreuves, mémoires de recherche, validation du master et éventuellement stage en responsabilité), mais elle s’oppose également à l’élévation du niveau de qualification en rendant impossible toute formation professionnelle et disciplinaire pendant l’année de M2
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les IUFM sont cantonnés à l’éventuel encadrement des stages alors qu’ils constituent une composante essentielle de l’université au rôle, à l’expertise et aux compétences avérées, sur la formation initiale et continue des enseignants
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aucun dispositif ambitieux d’accompagnement financier des étudiants n’est mis en place pour compenser l’allongement de la durée des études et le décalage du concours, écartant ainsi de nombreux étudiants issus des catégories sociales les moins favorisées de ces métiers.
Le conseil de site demande la remise à plat de la réforme ce qui implique le retrait des décrets concernant la formation des enseignants, des textes d’application déjà publiés et l’ouverture indispensable de réelles négociations.
Pour le conseil de site, une réforme de la formation des enseignants doit répondre aux besoins du système éducatif et permettre une véritable formation professionnelle des futurs enseignants.
En ce sens, il se prononce pour :
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une réelle amélioration de la formation de tous les enseignants et la reconnaissance de celle-ci par l’obtention d’un master
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de revenir sur la place des épreuves d’admissibilité au cours du cursus actuellement prévue par la réforme afin de garantir une place des futurs concours compatible avec la conception de masters de qualité intégrant les dimensions disciplinaires et professionnelles nécessaires à l’exercice du métier et permettant la réussite des étudiants et une réelle réorientation de ceux ayant échoués aux concours.
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une évolution du contenu des épreuves des concours fixées nationalement en concertation avec les organisations représentatives permettant d’évaluer les futurs enseignants sur l’ensemble de leurs compétences disciplinaires et professionnelles indispensables à leur métier
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un recrutement des futurs enseignants au même niveau pour tous les concours (PE, CPE, PLP, CAPET, CAPES, CAPEPS)
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un cadrage national des masters dits « intégrés » garantissant l’articulation entre une professionnalisation progressive et la formation disciplinaire, assortie d’une carte nationale des formations garantissant l’égal accès de tous sur le territoire à la préparation des concours.
L’acquisition des compétences professionnelles doit progressivement se renforcer avec l’avancée dans le cursus universitaire.
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une année de fonctionnaire stagiaire post-concours qui comporte au moins un mi-temps pour la poursuite de
la formation professionnelle
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des garanties réelles sur le rôle, les fonctions et les moyens humains et financiers des IUFM dans la formation initiale et continue des futurs enseignants au sein des universités
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la mise en place de dispositifs d’accompagnement financier renforcés et pérennes pour les étudiants afin de garantir la mixité sociale du recrutement des futurs enseignants
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des modalités adaptées pour les candidats des PLP des disciplines professionnelles et les non titulaires (VAE, cycle préparatoire…)
Le conseil de site
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refuse de s’inscrire dans un projet qui contribue à la destruction du service public de l’enseignement et de la recherche de la maternelle à l’université. Il demande au conseil d’école, au CEVU et au conseil d’administration de l’Université de ne transmettre au ministère ni projet de maquettes, ni parcours de formation.
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Demande à la direction de l’IUFM en s’appuyant sur la CDIUFM, en lien avec les représentants des personnels et la CPU, d’établir les coordinations indispensables pour que ce refus soit national et massif.
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Apporte, à son niveau, son soutien aux actions et prises de position participant des orientations portées par cette motion.