Le rectorat des Pays de la Loire vient de dévoiler son projet de répartition départementale de la dotation académique pour la rentrée 2014. C’est avec consternation que la FSU 72 a découvert que la Sarthe n’obtenait qu’1 poste supplémentaire sur les 116 attribués au premier degré !
Alors que la situation du remplacement est catastrophique depuis le début de l’année, une trentaine de titulaires remplaçant-es étant nommé-es sur des postes restés vacants, cette décision serait en totale contradiction avec l’annonce ministérielle de priorité au primaire. En effet, rappelons que malgré la dotation de 30 postes obtenue pour la rentrée 2013, le département a perdu 39 postes depuis 2011. Et ce pour une baisse supposée de seulement 27 élèves (50 437 en septembre 2011 contre 50 410 en prévision pour la rentrée prochaine) !!! Cette dotation quasiment nulle ne permettrait pas de répondre aux besoins ni aux objectifs visés. Il serait impossible, à moins de « récupérer » des postes en fermant un nombre important de classes, de mettre en œuvre :
la scolarisation des moins de 3 ans. La ré-affirmation de cet objectif par le recteur, (relatée dans la presse du lundi 13 janvier) est particulièrement étonnante, puisque dans les prévisions d’effectifs qu’il transmet aux membres du CTA, il pronostique un taux de scolarisation des 2 ans identique pour les trois années à venir, soit entre 10 et 11% pour les différents départements ligériens. Notons qu’au début des années 2000, ce taux avoisinait les 40% en Sarthe.
de même qu’adviendra-t-il des autres objectifs mis en avant par le ministère, à savoir, le nouveau dispositif « maîtres de plus », la reconstruction des RASED, notamment en re-créant les postes de maîtres-sses E supprimés massivement en 2012 en Sarthe, la création de postes de remplaçant-es ?
Dans le 2nd degré, ce sont près de 185 postes au niveau académique qui vont manquer pour répondre aux besoins.
Face à cette situation, qui n’est guère plus acceptable dans les autres départements ligériens, la FSU et la FNEC-FP-FO ont décidé de boycotter le Comité Technique Académique le lundi 13 janvier, afin de protester et d’alerter l’opinion sur la nécessité d’une dotation supplémentaire pour notre académie. La dotation actuelle, conditionnée par un budget d’austérité qui se situe dans une continuité libérale, ne revient en effet pas sur les dégradations des conditions d’enseignement, rend illusoires les vœux du recteur et va à l’encontre des effets d’annonces sur la nécessité de refonder l’école.
Dominique Chaperon Co-secrétaire départemental du SNUipp-FSU
Catherine Le Gall secrétaire départementale FSU.