La manifestation d’aujourd’hui a connu une mobilisation inégalée.
520 tracteurs, venus de tous les départements limitrophes ont été comptés, deux fois plus que le 24 mars 2012 à Nantes. Cela marque une implication massive du monde paysan. Les tracteurs vigilants sont prêts à intervenir
sur la zad.
Il y avait 63 bus venus de toutes les régions de France, deux fois plus
encore que lors de la chaîne humaine. C’est le signe d’une mobilisation
nationale et de la connection entre Notre Dame des Landes et d’autres
luttes contre les grands projets inutiles et imposés.
Il y avait entre 50 et 60 000 personnes, plus encore que lors de la
manifestation de réoccupation du 17 novembre 2012. Il s’agit de la plus
grosse mobilisation du mouvement.
Le défilé a été festif, créatif et déterminé, avec des batukadas,
salamandres, tritons géants, masques d’animaux marquant le refus de la destruction des espèces protégées et des mesures dites de compensation.
Des prises de paroles et animations ont eu lieu jusqu’à 18h square
Daviais.
La préfecture avait choisit de mettre Nantes en état de siège et de nous
empêcher d’être visible dans le centre ville. C’est la première fois qu’on
interdit à une manifestation d’emprunter le Cours des 50 Otages. Une
partie du cortège est passée par l’île Beaulieu. Une autre a essayé de
passer par le trajet initialement prévu et a fait face à une répression
policière violente avec tir de flashball, gaz lacrymogènes et grenades
assourdissantes. Cela n’a pas empêché les manifestants de rester en masse dans les rues de Nantes jusqu’à la fin.
Il existe différentes manières de s’exprimer dans ce mouvement. Le
gouvernement est sourd à la contestation anti-aéroport, il n’est pas
étonnant qu’une certaine colère s’exprime. Que pourrait-il se passer en
cas de nouvelle intervention sur la zad ?
Cette journée est un succès et les différentes composantes de la lutte
restent unies sur le terrain. L’opposition ne fait que croître depuis 30
ans. Le gouvernement n’a pas d’autre choix que d’abandonner le projet
d’aéroport !