La FSU de la Sarthe tient à réagir à l’article publié dans l’édition du 12 novembre dernier du Maine Libre.
Le Président de la CGPME y affirmait que, dans le contexte actuel de crise, chacun devait faire des efforts mais que les fonctionnaires en étaient exemptés. Ces propos auront choqué bon nombre d’agents de la fonction publique en raison d’abord de leur caractère mensonger Ensuite par leur impudence. Car, lorsque les représentant-es du patronat ne se contentent pas de réclamer de nouveaux avantages, ils ont l’outrecuidance de proposer des régressions pour les autres…
Aucun effort ne serait demandé aux fonctionnaires ? Ne subissent-ils pas déjà l’augmentation des cotisations retraites, et depuis 5 ans déjà, le gel du point d’indice qui sert au calcul de leur rémunérations. Ce qui entraîne des pertes considérables de pouvoir d’achat. Ainsi, en 2014, un agent de la fonction publique d’Etat aura perdu deux mois de salaire, en ne percevant que dix mois du traitement d’un fonctionnaire rémunéré au même échelon en 2000.
Aligner le régime des retraites des fonctionnaires sur celui du privé ? Le Président sarthois de la CGPME oublie de signaler au passage que sur des bases de calculs différents liés aux déroulés des carrières, le taux de remplacent est sensiblement équivalent au final au moment du départ à la retraite, pour un-e salarié-e qu’il ou elle soit issu du privé ou du public. Le niveau moyen des pensions est de 1200 euros par mois. Est-ce trop ? Ajoutons au passage qu’à la différence de certain-es représentant-es du patronat, ces salari-ées ne disposent ni de retraites-chapeaux ni de parachutes dorés pour arrondir les fins de mois.
Ce Monsieur précise également qu’il ne voit rien venir en terme d’appui aux PME mis à part le CICE… Mais rappelons quand même que ce CICE n’est pas une mince affaire puisqu’il correspond globalement à 20 milliards d’exonérations de cotisations sociales. Et celles-ci sont empochées par les entreprises sans aucune contrepartie et sans atteindre l’effet escompté en matière de créations d’emplois. Rappelons enfin que dans le même temps, et pour financer ce même CICE, il est demandé 50 milliards d’économie aux trois fonctions publiques (d’Etat, hospitalière et territoriale). Alors, à défaut de reconnaissance, au moins un peu de pudeur M. Yvon !
La FSU est convaincue qu’une autre politique sociale et économique est possible. Elle continue d’exiger une autre répartition des richesses produites qui nécessite notamment une véritable réforme fiscale, une relance économique par l’augmentation des salaires, un investissement réel dans tous les services publics et la fonction publique avec des créations d’emplois à hauteur des besoins.
La FSU tient à rappeler que la fonction publique n’est pas une charge mais un investissement.
A l’éducation, la santé, la justice, la culture, l’agriculture et l’écologie, dans les collectivités territoriales, ce sont les agents qui font vivre les services publics au quotidien et ce dans des conditions de plus en plus difficiles. Leur engagement est loin d’être reconnu à sa juste valeur et pour la FSU, il faut que cela change !