Symbole d’un an et demi d’une gestion catastrophique de la crise sanitaire, le Parlement a adopté le projet de loi sanitaire dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 juillet.
Cette loi résume tous les travers d’Emmanuel Macron et de son gouvernement : mépris des droits des salarié·e·s, abandon des services publics et nouvelle tentative de contrôle sécuritaire de la population via le passe sanitaire.
Dans un contexte incertain où les débats sont nombreux et légitimes, il n’était pas aisé de trouver une position commune. C’est pourtant ce qu’on fait une centaine de personnalités, de représentant·e·s d’associations, de syndicats, de partis et d’élu·e·s, en initiant un appel que nous vous invitons à signer et à faire tourner autour de vous.
Contre la loi sanitaire et les régressions sociales à venir
Pour une politique sociale et de santé juste et démocratique
Comment justifier qu’un passe sanitaire permette :
- > de discriminer à l’embauche, de suspendre le salaire ou de licencier des salarié·e·s, en CDD ou précaires, parce qu’ils·elles ne sont pas vacciné·e·s ?
- > de refuser des patient·e·s dans les hôpitaux pour la même raison ?
- > d’instaurer un contrôle et une surveillance généralisés sur la population et de diviser la population entre vacciné·e·s et non vacciné·e·s ?
En même temps, peut-on accepter que la casse de l’hôpital public continue ? Que la crise soit payée, non pas par les multinationales et les plus riches qui en ont profité, mais par tous les autres, notamment les travailleur·euse·s, les jeunes, les chômeur·euse·s, les retraité·e·s ?
Une vaccination large et massive est nécessaire pour combattre la pandémie, ainsi qu’une autre politique, juste et démocratique. Nous, signataires, nous opposons à la loi sanitaire et aux régressions sociales à venir.
Nous exigeons du gouvernement français :
- > le retrait de cette loi et de l’état d’urgence sanitaires ;
- > des moyens financiers et humains bien plus importants dans les hôpitaux publics et les Ehpad, un débat et une information d’ampleur, des possibilités de se faire vacciner sur le temps de travail, une couverture bien plus importante des centres de vaccination et les embauches nécessaires pour permettre des conditions de travail respectueuses des exigences sanitaires ;
- > une action résolue en faveur de la levée des brevets au sein de l’Organisation mondiale du commerce pour la solidarité internationale et la santé publique mondiale ;
- > l’abandon des lois et projets sur l’assurance chômage et les retraites.
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