occupation de la fac de sciences, rassemblement devant le conseil de l’université, les actions des étudiants convergent avec celle des personnels…

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APPEL DES ETUDIANTS DE L’UNIVERSITE DU MAINE

Nous, étudiants de l'université du Maine réunis à 380 en Assemblée Générale ce mercredi 21 janvier 2009, condamnons les réformes en cours dans l'enseignement supérieur.

L'année 2009, voit un nouveau modèle de répartition des moyens se mettre en place par le ministère. Celui-ci prend en compte de nouveaux critères de financement. La dotation globale de fonctionnement allouée par l'état aux universités fait maintenant passer les critères de performance de 6 à 20% sur le financement des universités. Nous refusons ces critères de performance qui ne prennent pas en compte nos besoins mais s'intègrent dans une logique de mise en concurrence des facs, de rentabilité à court terme et de sélection des étudiants.

Les dernières réformes dans l'enseignement supérieur (loi LRU, Plan Licence, Opération campus…) instaurent des pôles de compétitivité entre les universités et renforcent le désengagement de l'état au profit des partenariats privés. C'est cette même logique de désengagement qui justifie à l'heure actuelle le rattachement des IUT aux universités. Ces réformes dégradent directement la valeur de nos diplômes et met fin à un service public de l'enseignement supérieur pour toutes et tous.

La masterisation des IUFM qui repousse à Bac + 5 au lieu de Bac + 3 le passage aux concours d'enseignants renforce une sélection sociale déjà trop présente dans l'enseignement supérieur. La sélection qui avait lieu à l'entrée en master 2 aura désormais lieu en master 1. De nombreux étudiants auront des difficultés à financer leurs études deux années supplémentaires. La réforme des IUFM supprime aussi l'année de stage pratique rémunérée qui constituait une première expérience pour les futurs enseignants. Nous refusons que la formation des enseignants soit plus sélective et de qualité médiocre.

Enfin, les exigences de réussite et de performance demandées par le gouvernement sont en totales contradictions avec les 900 suppressions de postes qui ont eu lieu à la rentrée 2009. L'éducation et la réussite de toutes et tous ne peut être compatible avec un personnel encadrant en sous effectif.

Il y a donc urgence à se mobiliser pour l'avenir de nos universités, de nos diplômes et plus globalement du service public de l'éducation.

Nous appelons donc l'ensemble des personnels et des étudiants de toute la France à se réunir en Assemblée Générale dans les jours qui viennent, à participer massivement à la journée interprofessionnelle du 29 janvier et de décider des suites à donner à la mobilisation.

Nous sommes en lutte :
  • Contre la masterisation des concours d’enseignement et la suppression des IUFM.
  • Contre la réforme des financements qui accroît davantage les inégalités entre les universités.
  • Pour l’arrêt des processus d’autonomisation qui renforce la concurrence entre les établissements.
Nous réclamons :
  • Un financement 100% public et le recrutement de fonctionnaires statutaires à hauteur des besoins.
  • Des diplômes de qualité