Le Conseil national de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a repoussé le projet de budget présenté par la ministre par 32 vois contre et 11 abstentions, il ne s’est trouvé que 9 voix pour soutenir la ministre (voir la composition du CNESER à la fin). Le CNESER a aussi adopté une motion présentée par la FSu (SNESup).

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Alors que les missions et compétences confiées aux universités sont en augmentation, c’est plus de 200 suppressions d’emplois (enseignants-chercheurs, enseignants, personnels BIATOSS) qui sont affichées sur l’ensemble des universités, avec, dans certains cas, une amplification des sous dotations constatées ces dernières années et l’alourdissement des charges de travail des personnels au détriment de la formation et de la recherche. Hors inflation, c’est moins de 3 % d’augmentation globale pour l’ensemble des universités.


Le CNESER dénonce la politique gouvernementale dans l’enseignement supérieur et la recherche qui conduit à un affaiblissement du service public d’enseignement supérieur et de recherche, au creusement des inégalités entre établissements, à un renforcement des inégalités entre étudiants et à une dégradation de leurs conditions de vie, ainsi qu’à une détérioration des conditions d’emploi et de travail des personnels. […]


Le CNESER déplore que le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche prenne l’option du redéploiement de postes pour donner l’illusion de remédier au sous-encadrement de certains établissements. […]


Le CNESER dénonce des orientations budgétaires qui font peser de sérieuses menaces sur l’exécution de mesures déjà annoncées par Valérie Pécresse et tournent le dos aux objectifs qu’elle prétend afficher (refusant une politique pluriannuelle d’amélioration de la vie étudiante, supprimant 1030 postes, dégradant l’encadrement hypothéquant la réussite du plan Licence). [.. .]

La crise actuelle témoigne du besoin de dépenses d’avenir notamment pour faire face à ses conséquences économiques et sociales.


En conséquence, le CNESER considère que le budget 2009 et sa répartition sont inacceptables et doivent êtres revus à la hausse.


Le CNESER demande :
– Un plan de recrutement pluriannuel d’enseignants-chercheurs et de BIATOSS ;
– Le rétablissement des postes supprimés et la création, dès 2009,
d’au moins 1000 emplois nouveaux ;
– La mise en place d’un plan d’action sociale étudiant (10ème mois de
bourses et augmentation du nombre et du montant des bourses) ;
– Un plan national de rénovation des universités.

Signée par : SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, FSU, UNEF, FERCSUP-CGT, CGT, SGEN-CFDT, UNSA, FCPE, CFTC, FO, Sud Education

Pour : 34 Contre : 10 Abstention : 7 NPPV : 5

Le CNESER jouant un rôle consultatif est composé de 69 membres.

Il est présidé par le ministre chargé de l’enseignement supérieur ou par la personne que le ministre désigne à cet effet.

Outre le ministre, le CNESER compte 68 conseillers. Il comprend 45 représentants des universités et établissements assimilés, dont :

* 4 représentants de la Conférence des présidents d’université (CPU) ;
* 1 représentant de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CEDEFI) ;
* 22 enseignants-chercheurs, enseignants ou chercheurs dont 11 professeurs des universités ou assimilés,
* 11 étudiants (en 2008 par ordre d’importance, 5 élus UNEF, 2 FAGE, 2 UNI, 1 Cé et 1 PDE),
* 7 représentants des personnels non-enseignants dont un conservateur des bibliothèques.

Par ailleurs, 23 personnes, représentent les forces politiques, économiques, sociales et culturelles du pays. Ce groupe comprend un député, un sénateur et un membre du Conseil économique et social. Il comprend également un représentant d’un établissement d’enseignement supérieur qui ne soit ni une université ni une école d’ingénieurs et un représentant des chefs d’établissement secondaire comportant des classes post-baccalauréat. Les 18 autres représentants des forces économiques et sociales sont désignés par les syndicats professionnels, à parité entre syndicats de salariés et organisations patronales.

Tous ces membres sont nommés pour 4 ans, à l’exception des étudiants qui sont désignés pour 2 ans.