A Nantes, les différents UFR sont bloqués, les cours suspendus, personnels et étudiants mobilisés…

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Motion adoptée par l’assemblée générale inter-composantes de l’université de Nantes, du 5 février

L’assemblée générale des personnels s’est réunie le 5 février 2009 -à l’initiative du collectif intercomposantes de l’université de Nantes. Elle constate qu’une crise majeure s’est installée au sein de la communauté universitaire depuis l’adoption en juillet 2007 de la loi dite « LRU ». L’assemblée estime que les réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche doivent être envisagées dans l’intérêt du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, mais que les conditions nécessaires au dialogue et à la confiance ne sont pas réunies. C’est pourquoi les personnels lancent un appel solennel au gouvernement pour suspendre toutes les réformes en cours, et pour ouvrir un véritable débat national impliquant la communauté universitaire dans son ensemble.

Concernant le nouveau mode de calcul de la dotation aux universités, les personnels regrettent la part considérable soumise à des critères de performance discutables, qui auront une influence sur des centaines de postes.

L’assemblé demande le rétablissement des 923 postes de fonctionnaires supprimés dans les universités et les organismes de recherche ainsi que la mise en œuvre d’un plan pluriannuel de création de postes.

Ils se prononcent pour le retrait sans condition du projet de décret relatif à la modification des statuts des enseignants-chercheurs, qui supprime tout cadre national et indépendant dans la gestion des services et des carrières.

Concernant la réforme de la formation des maîtres, l’assemblée s’oppose à la suppression de l’année de formation en alternance et rémunérée des enseignants reçus au concours. Elle demande le retrait de la réforme en cours (mastérisation des concours d’enseignement du 1er et 2nd degré ) et se prononce pour la non-transmission au ministère des maquettes des nouveaux masters.

L’assemblée se prononce également contre le projet de décret instituant un "contrat doctoral" unique ; elle rappelle son attachement à une amélioration du statut des doctorants et des jeunes chercheurs et à une résorption de la précarité dans ce domaine.

Concernant les conditions de travail des personnels BIATOSS, l’assemblée rappelle que l’ensemble des personnels des différentes catégories concourt au bon fonctionnement de l’université et mérite une considération égale. Elle s’élève contre le niveau de salaire scandaleusement bas de nombreuses catégories, et demande une revalorisation nationale de ces rémunérations.

L’assemblée demande la préservation des organismes publics comme opérateurs de la recherche, en reconnaissant leurs rôles de garants d’une cohérence nationale et d’une indépendance aux variations des politiques.

Pour toutes ces raisons, les personnels s’engagent dans le mouvement national de résistance désormais installé dans toutes les universités et organismes de recherche. L’assemblée appelle à amplifier la grève (administratives et/ou des enseignements) selon les modalités définies par les assemblées de chaque composante.

Motion adoptée par l’Assemblée Générale du collectif Intercomposantes (Histoire, Histoire de l’art et archéologie, Droit, Géographie, Sociologie, Lettres modernes et classiques, Psychologie, Sciences et Techniques des activités physiques et sportives, Santé, départements de Langues, Sciences de l’éducation, Sciences du Langage, Philosophie) et laboratoires de l’uni
versité associés au CNRS et à l’INSERM.