"A l’occasion du lancement de la réflexion pour une stratégie nationale de recherche", le 22 janvier à l’Elysée, Sarkozy, dans un discours d’une rare violence vis-à-vis de notre système d’enseignement supérieur et de recherche, d’une haine même pas masquée vis-à-vis des scientifiques, s’est lancé avec une jouissance visible dans une évaluation autosataisfaite de son action et de ses projets.

Le hasard a voulu que ce discours coïncide avec la parution d’une étude de la direction de la prévision du ministère prédisant une chute de 10 % du nombre d’étudiants dans les dix ans qui viennent, de 33 % de celle des doctorants (plus encore en sciences). Mais de cela il n’en fut pas question, bien que c’était pleinement dans le sujet………

la suite sur le site du SNCS FSU

humour

Il est parfois bon de rétablir les vérités élémentaires, comme le fait avec humour et justesse ce petit film préparé par le Syndicat national des chercheurs scientifiques (SNCS FSU)

En pièce jointe un diaporama exhaustif du même syndicat, le SNCS FSU démontant point par point tout le discours de sarkozy

Pétition

Respect pour le métier d’enseignant-chercheur !

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Réactions

Le Conseil scientifique du CNRS réuni le 27 janvier 2009 s’associe à la forte émotion des personnels de la recherche provoquée par le discours du Président de la République du 22 janvier 2009.

Il s’indigne de l’énoncé de contre-vérités manifestes appuyées sur des éléments partiels et des erreurs concernant la recherche française, notamment en ce qui concerne son mode d’évaluation. Ce discours lui semble procéder de la provocation. Le Conseil scientifique du CNRS exprime donc sa profonde réprobation.

Vote du Conseil : 17 votants (17 Oui, 0 Non, 0 abstention)

Même l’Académie des sciences s’inquiète "risque de démobilisation des jeunes chercheurs" après le disocurs de Sarkozy !

Communiqué

L’Académie des sciences souhaite faire état de la vive émotion soulevée parmi ses membres par l’appréciation portée récemment sur l’état de la recherche scientifique dans notre pays, en référence à la concurrence internationale. S’il n’est pas contestable que certains secteurs de la recherche connaissent d’importantes difficultés, justifiant des réformes dont l’Académie elle-même a depuis longtemps souligné la nécessité, ceci ne saurait être retenu comme représentatif de la situation générale. Les études bibliométriques les plus récentes témoignent en effet que, dans de nombreuses disciplines, la recherche française se place dans les premiers rangs de la recherche mondiale. L’ignorer serait non seulement injuste, mais aussi gravement démobilisateur pour les jeunes récemment engagés dans la recherche, ou qui s’apprêtent à le faire. L’Académie souligne que la disparité d’appréciation de la recherche traduit les grandes difficultés d’une évaluation objective de domaines scientifiques très différents : ce sujet fait l’objet de sa part d’une réflexion approfondie, dont elle fournira les conclusions dans les mois qui viennent.

Jeudi 5 février 2009