Appel à manifestation du collectif « justice et paix72 » le Samedi 27 janvier au Mans.
Interventions FSU lors des rassemblements :
Intervention FSU le 13 janvier
Aujourd’hui est un jour de mobilisation internationale pour le cessez-le feu, et en France c’est un appel qui rassemble encore plus de manifestations que d’habitude.
En trois mois, plus de 23 000 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne, dont 70 % de femmes et d’enfants.
7 000 ont disparu, présumés ensevelis sous les décombres.
350 000 foyers ont été démolis.
85 % des Palestiniens de Gaza ont été déplacés.
L’enclave est privée de réponse aux besoins les plus élémentaires d’accès à l’eau, à la nourriture, aux soins… Et la situation pourrait encore se détériorer.
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU a dénoncé jeudi 11 janvier une « détérioration importante » du taux d’autorisation des demandes d’accès de l’aide dans le nord de Gaza.
« Chaque jour où nous ne pouvons pas fournir d’aide conduit à des vies perdues et à la souffrance de milliers de personnes », alerte-t-il.
La question de la qualification génocidaire de ce qui se passe à Gaza avance, et c’est important : l’Afrique du Sud a porté plainte devant La Cour internationale de Justice en ce sens.
Mais pas plus que les appels à davantage de mesures de son allié américain, que cette qualification génocidaire au tribunal ne dissuade, que cette pression internationale qui s’exerce, n’empêchent pour l’heure le gouvernement de Benyamin Netanyahou de continuer à pilonner l’enclave palestinienne. Celui-ci va même jusqu’à entraver encore davantage l’accès à l’aide humanitaire de populations privées de tout, en particulier dans le Nord de Gaza, a alerté l’ONU jeudi.
De source humanitaire, entre le 1er et le 10 janvier, seulement trois des 21 livraisons d’aide humanitaire en nourriture, médicaments, eau et autres produits vitaux ont été possibles. « Cela inclut plusieurs missions pour apporter du matériel médical vers la ville de Gaza, et du carburant à des installations d’eau et d’assainissement de la ville de Gaza et du Nord. Elles ont été refusées par les autorités israéliennes ».
Nous sommes ici pour revendiquer un cessez-le feu, et l’accès libéré à l’aide humanitaire.
Si le discours international se clarifie. Si la dimension génocidaire est en train de s’officialiser par l’intervention de l’Afrique du Sud, pour autant le gouvernement Israèlien continue à son œuvre criminelle.
A l’image de la politique française qui a toujours officiellement porté dans le discours la solution à deux états, y compris à rebours de la plupart des états occidentaux, mais qui, et notamment depuis l’ère Chirac selon certains historiens, ne le revendique plus jamais aujourd’hui, restant dans les formules convenues devant l’assemblée nationale d’appeler, en concert avec d’autres pays européens à« des mesures égales de justice et de liberté pour les Israéliens et les Palestiniens », et à reconnaître « les aspirations légitimes du peuple palestinien », sans jamais les nommer, ni y adjoindre le mot « paix ».
Nous sommes là pour demander de nouveau qu’on exprime clairement un discours de paix articulé avec la recherche d’une solution à deux États coexistants, ou à tout le moins à des conditions qui permette au peuple Palestinien de s’entendre sur une solution politique construite par elles et eux. Nous redisons aussi notre point de vue que cette solution politique doit s’extraire des identités religieuses, dans une logique de séparation des églises et de l’état.
Intervention FSU le 23 décembre
L’horreur à Gaza est absolue. La Cisjordanie est aussi soumise au meurtre et à la guerre.
De plus en plus de voix y compris onusiennes étudient sérieusement la qualification de génocide.
Comme l’expriment ici régulièrement des camarades d’organisations politiques amies, nous souscrivons à l’idée qu’en finir avec la guerre c’est en finir avec le capitalisme.
Le capitalisme reste le principal facteur de guerre et aussi de réchauffement planétaire, les deux allant de pair. Et effectivement le passage d’oléoducs dans le secteur de Gaza pourrait bien être une raison supplémentaire d’annexion, d’occupation, de colonisation.
Nous analysons aussi les freins à notre mobilisation. Notamment, celui de la stratégie israélienne aujourd’hui victorieuse de fracturation de la résistance palestinienne, opérée depuis des années, qui a conduit cet état à renforcer et financer le Hamas au détriment du FPLP et d’autres résistances laïques palestiniennes.
Cela a construit l’impasse dramatique que nous vivons aujourd’hui, à avoir d’un côté un pouvoir d’extrême droite fondamentaliste juive orthodoxe colonisatrice et de l’autre une résistance anticoloniale elle aussi fondamentaliste, mais cette fois islamique.
Car le Hamas revendique depuis sa création, un état islamique, structuré à partir de lois religieuses.
Ce qu’ajoute aujourd’hui la guerre disproportionnée israèlienne, c’est qu’à une situation antérieure d’injustice et de violence guerrière permanente, aussi d’expérimentation froide et criminelle des armements qu’Israël vend au monde entier, la marche franchie dans l’horreur fédère évidemment de plus en plus de jeunesses palestiniennes derrière le Hamas, ainsi que nombre de peuples du Sud dans une croisade anti-occident croissante.
En cela le risque de guerre mondiale existe et croît.
Côté israélien, les morts infligés par le Hamas ont touché majoritairement des israeliens et israeliennes de gauche, pour la paix et souvent pour une solution à deux états. Là encore, ces populations israèliennes progressistes sont aspirées dans une volonté de vengeance.
Derrière des positions de compréhension complaisante de l’esprit de vengeance, portée par l’essentiel de la presse, l’institut Montaigne, on tente de masquer la stratégie d’une extrême droite qui, elle ne s’en cache pas, n’a d’autre but politique que d’annexer encore, coloniser encore le plus possible les territoires palestiniens pourtant définis par le droit international.
Nous avons donc, dans ce conflit qui devient de plus en plus international, et la FSU est bien sûr dans cette intention, à être plus explicites sur cette question de la séparation des religions et des états, qu’il s’agisse d’Israël ou du Hamas, et à peser pour que la voie laïque, non dévoyée par une islamophobie comme peut le faire l’extrême droite française ces dernières années, soit de nouveau un point d’horizon crédible, concret. Une règle de neutralité d’état permettant à diverses confessions composites d’un lieu géographique de cohabiter en paix.
Nous n’avons finalement que l’utopie comme recours, dans ce processus qui nous entraîne vers l’abîme. Une utopie non pas incongrue et inutile, mais une utopie comme méthode de penser le réel.
Ce propos ne fait peut-être pas accord entre nous, mais nous avons depuis le début, évolué ensemble avec nos différences de proximité à cette horreur, nos différences d’analyse, de référents, d’histoires, et nous faisons corps autour d’une idée, celle de la justice et de la paix.
Continuons, pour exiger un nouveau cessez-le feu,
pour exiger qu’on condamne le gouvernement meurtrier de Nethanyaou,
pour exiger que le peuple palestinien soit de nouveau en mesure de construire, avec des forces de paix israéliennes, les conditions d’une paix juste au proche orient. Exigeons l’humain pour toutes et tous, au plan de la justice, et de la paix.
Intervention FSU le 24 novembre
Nous vivons la première journée, ce vendredi, de suspension des bombardements, après plus de six semaines de guerre.
Le Hamas et le gouvernement israélien sont parvenus à un accord mercredi, sous les auspices du Qatar, comprenant la cessation des combats durant quatre jours, ainsi que la libération de 50 otages israélien-nes en échange de 150 prisonniers palestiniens sur les 7000 détenus en Israël.
Cela permet aussi l’entrée sur le territoire de Gaza de camions transportant l’aide humanitaire et médicale, ainsi que du carburant.
C’est un répit qui ne met bien sûr pas un terme aux hostilités, même si la question de l’après-conflit commence à se poser.
Comme toujours dans les guerres, un cynisme terrible fait cohabiter, au Qatar qui abrite depuis des mois la direction du Hamas, à deux pas de la base américaine de Doha, des responsables de services de renseignements, des représentants du Hamas, du Djihad islamique, du Fatah, des chefs d’état.
Les jeux de posture, à la fois dérisoires et dangereux, jouent à plein. Benyamin Netanyahou précisant : « Je veux être clair : la guerre continue. » et le Hamas déclarant « nos mains resteront sur la gâchette ».
C’est un cessez le feu dont nous prenons acte, nous qui le demandons dans la rue depuis des semaines.
Nous en prenons acte avec soulagement, mais ce qui s’impose à nous, toutes et tous, maintenant, c’est que le feu ne reprenne pas.
Nous sommes loin de pouvoir nous réjouir quand les habitants et habitantes de Gaza continuent de chercher des survivants dans les décombres. Quand les milliers de morts sont autant de non retours, et de vies brisées.
La question de la justice et de la paix reste entière.
Une paix juste mettant fin à 70 ans d’occupation est plus que jamais d’actualité.
Depuis la création du mouvement nationaliste arabe en 1958, puis du Fatah en 1959, puis de l’OLP en 1964, à celle de l’autorité palestinienne en 1993 suite aux accords d’Oslo, la revendication palestinienne n’a pas cessé d’être reconnue, par l’UNESCO en 2011, l’ONU en 2012.
Mouvement pluriel, d’une origine socialiste et séculière, puis marxiste, de façon constante décolonisatrice, aujourd’hui ce mouvement de libération est traversé, notamment avec le Hamas, par des revendications religieuses.
En ce moment où de nouveau on parle de l’après guerre, de décolonisation, de construction politique nouvelle, nous rappelons tout à la fois notre attachement au droit des peuples à disposer d’eux même, mais aussi notre attachement à la paix.
Les deux ne vont pas toujours ensemble.
N’oublions pas que nombre de dictatures bellicistes sont nées de l’élection.
Pour la FSU l’histoire de la séparations des églises et de l’état en France, actée par la loi du 9 décembre 1905, consacre à la fois la liberté de culte et l’indépendance de l’Etat vis-à-vis des Églises. Bien sûr cette loi a subi des reculs, et a été, peut-être plus que d’autres, corrompue par des instrumentalisations politiques. Mais elle reste un appui de pensée dans un contexte ou, ne nous trompons pas, la question de la guerre continue d’être avant tout un enjeu d’accumulation capitaliste.
La paix nécessite d’imposer, au dessus de cet égoïsme, la justice, la solidarité, pour que s’acceptent et s’enrichissent des coexistence culturelles, cultuelles, humaines.
Restons mobilisés pour qu’après la pause des armes, la justice passe et que la paix s’impose.
Intervention FSU le 18 novembre
Nous voici aujourd’hui encore réunis, cette fois de façon excentrée. Nous avons quitté la place de la République.
Quel sens apportons-nous à ce rapprochement de quartiers populaires, dans lesquels la culture musulmane est plus présente que dans d’autres quartiers plus occidentalisés, de culture chrétienne pour ne pas dire catholique, ou dans lesquels vivent aussi de citoyens et citoyennes de culture judaïque ? Est-ce que le sujet concernerait plus les uns, les unes que les autres ?
Nous souhaitons lever cette ambiguïté possible.
Pour la FSU, même si nous manifestons en périphérie de ville, le sujet reste central et commun à nous toutes et tous. Bien sûr en disant cela il ne s’agit pas de confondre « être impliqué » et « être concerné ». Parmi nous s’expriment et agissent des femmes, de hommes, qui vivent le deuil, l’angoisse de la perte de proches. Parmi nous s’expriment et agissent des femmes et des hommes qui perçoivent l’horreur, sans l’expérimenter. Nous ne parlons pas à partir des mêmes point de vue, à partir des mêmes émotions, à partir des mêmes analyses.
Nous le savons, et par la discussion, l’échange, nous pensons et agissons communément en humanité, et repoussons les fractures possibles entre nous au prix de nos vigilances et prudences partagées sur les mots, les symboles, les sens portés.
L’enjeu devant nous, qui nous rassemble, nous en sommes toutes et tous d’accord n’est pas périphérique. Il est même majeur, interroge nos vies, la République, l’occident, le sud de la planète, …. C’est celui de la paix.
Samedi dernier nous citions Jaurès qui rappelait il y a 110 ans, que la question de la paix ne doit pas être posée seulement en temps de guerre. Qu’elle doit être une attention permanente et que les injustices, quand on les laisse prospérer, comme en Palestine, mais hélas aussi ailleurs, confluent vers ce qu’il nommait « la destruction totale ».
(Précision de source pour la suite du texte : les éléments factuels cités sont tirés d’articles de presse, venant de l’Humanité et de Médiapart).
Ce qui nous révolte aujourd’hui, et ce n’est pas là un anti-macronisme franco français, politico politique, ce qui nous révolte c’est le bellicisme cynique, masqué derrière des propos compassionnels à l’égard des victimes, dans lequel se positionnent la France, l’Europe et l’Occident.
Emmanuel Macron aura attendu trente-cinq jours et l’accumulation de milliers de morts à Gaza –dont « en moyenne 160 enfants chaque jour » selon l’OMS- pour prononcer le mot « cessez-le-feu », banni jusqu’alors à l’Élysée. Et nous pouvons dire que nous ici, au Mans et ailleurs en France, par nos manifestations, y sommes pour quelque chose dans ce bouger contraint. Au niveau européen le chancelier Scholz, affirmait encore le 26 octobre dernier qu’« Israël est guidé par des principes très humanitaires » et qu’il n’avait « aucun doute » sur le fait que son armée « se conformerait au droit international ». Il n’a toujours pas jugé utile, au vu des innombrables « atrocités » commises par cette armée, certifiées par l’ONU, de nuancer son jugement, encore moins de réclamer comme nous ici l’arrêt de cette guerre dévastatrice…
Côté britannique, Rishi Sunak, le premier ministre, vient de congédier un député conservateur qui avait plaidé en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza. L’hypocrisie est éclatante du côté de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui, après avoir apporté son soutien inconditionnel à Netanyahou, prétend dans le même temps pleurer toutes les vies innocentes dans ce conflit, de toutes les confessions et de toutes les nationalités. Côté américain, il a fallu la pression d’une majorité d’électeurs démocrates pour que Biden, toujours opposé à tout cessez-le-feu, se résigne à demander à Nétanyahou de bien vouloir envisager des « pauses humanitaires » de quelques heures dans le nord de Gaza.
La bonne conscience occidentale a ignoré le calvaire des déshérités de Gaza, cloîtrés dans une prison à ciel ouvert depuis seize ans, désormais écrasés sous les bombes israéliennes, déplacés en masse, et privés du minimum vital, comme cela a été rappelé. L’occident ne mesure manifestement pas de la même façon les souffrances de la population ukrainienne, victime de l’agression russe, et les exemples ne manquent pas de ce différentiel d’indignation dans les conflits passés. Comment ne pas voir que cela produit une colère du Sud, au sens large, contre les pays occidentaux, accusés à juste titre d’hypocrisie dans le choix des victimes auxquelles ils apportent leur soutien. Ce « deux poids, deux mesures » ne date pas d’aujourd’hui. Stéphane Hessel disait en 2008 à propos déjà de la guerre à Gaza : « Tous responsables et tous coupables de n’avoir pas été suffisamment sévères à l’égard des violations graves qu’Israël apporte depuis quarante ans au droit international ». A ce jour cela fait donc 15 ans, qu’était évoqué 40 ans d’injustice passée. Et aucune leçon n’a été (ni n’est) tirée. Comment ne pas voir que tout cela creuse le fossé entre « l’Ouest et le reste » du monde ?
Nous sommes une seule humanité, avec des croyants croyantes de multiples confessions, des athées multiples elles et eux aussi. Pour ces raison nous rappelons la nécessaire séparation des églises et des état, tout autant que le nécessaire respect du droit, condition de justice et de paix.
Nous l’affirmons et l’affirmerons obstinément ensemble, la seule voie possible c’est celle de la paix parce que nous sommes une seule humanité.
Intervention FSU le 11 novembre 2023
Nous sommes donc de nouveau réunis, et nous avons raison d’être obstinément là, à réclamer que l’humanité l’emporte.
Nous souhaitons ici, en ce 11 novembre qui célèbre la fin de la première guerre mondiale, vous parler de son premier mort, à quelques jours de sa déclaration qui verra la France entrer officiellement en guerre le 3 aout 1914.
Nous parlons de Jean Jaurès. Et nous vous proposons de vous lire des passages du dernier article que cet intellectuel, journaliste, député, a écrit le 30 juillet 1914 dans le journal du Sud Ouest La Dépèche. Le lendemain, le 31 juillet 1914, il sera assassiné par une tête brûlée de l’extrême droite nommée Raoul Villain.
Nous ne serions pas en train de célébrer la fin de la plus grande boucherie de l’histoire, si sa visée pacifiste l’avait emporté.
Le contexte de cette expression est celui d’une guerre qui s’est déclenchée le 28 juillet entre l’Autriche Hongrie et la Serbie. La France va-t-elle se lancer dans la bataille ?
« Aurons-nous la guerre ? Aurons-nous la paix ? Les nouvelles obscures succèdent aux nouvelles obscures, comme de sombres nuées dans un ciel chargé d’orage ;
des éclaircies d’une heure se produisent, et la confiance un moment ranimée défaille de nouveau sous quelque télégramme menaçant ou ambigü.
Aussi je me garderai bien de risquer aujourd’hui un pronostic, rassuré ou inquiet, qui pourrait être démenti tout à l’heure. »
Plus loin dans l’article :
« Les peuples se sentent soudain dans une atmosphère de foudre, et il semble qu’il suffit d’une maladresse d’un diplomate, du caprice d’un souverain, de la folie d’orgueil d’une caste militaire, cléricale, pour que des millions d’humains soient appelés à se détruire ».
Plus loin encore, dans un message d’espoir : « Et puis je constate malgré tout les forces bonnes, les forces d’avenir qui s’opposent au déchaînement de la barbarie.
Quoi qu’il advienne ces forces de paix et de civilisation grandiront dans l’épreuve. Si elles réussissent à prévenir la crise suprême, les nations leur sauront gré de les avoir sauvés du péril le plus pressant. Si malgré tout l’orage éclate, les hommes auront le sentiment qu’ils ne peuvent échapper à la destruction totale qu’en assurant la vie des peuples sur des bases nouvelles, sur la démocratie, la justice, la concorde et l’arbitrage. »
Avec des mots d’il y a bientôt 110 ans, ce sera le cas en juillet 2024, Jaurès témoigne de la même incertitude, de la même oscillation au bord de l’abîme, titre d’ailleurs qu’il donne à cet article du 30 juillet 1914, que nous vivons aujourd’hui. Il nous dit aussi que la question de la paix ne doit pas être posée seulement en temps de guerre. Qu’elle doit être une attention permanente et que les injustices, quand on les laisse prospérer, comme celle que vivent les palestiniens et palestiniennes depuis 75 ans, confluent vers ce qu’il nomme « la destruction totale ». (alors même que la bombe nucléaire n’était pas conçue ni même concevable).
Rappelons aussi que quelques années plus tôt, en 1905, il a été un fervent défenseur des lois de séparation des églises et de l’état, toujours dans cette même analyse de concorde et d’arbitrage nécessaires, de paix.
Il n’a pas lâché, nous ne lâcherons pas, dans cette même conscience que la seule voie possible c’est celle de la paix.
Nous réaffirmons ici, ensemble, inlassablement, et avec une efficience qu’on souhaiterait bien plus grande, que les pauses humanitaires sont bienvenues, parce que chaque vie sauvée est essentielle, mais dérisoires face au massacre en cours, et que c’est bien un cessez le feu qu’il faut imposer, en préalable d’une construction politique qui comme le dit Jaurès, assure la vie des peuples sur des bases nouvelles.
Dans cette complexité, incertitude générale, nous faisons bouger les choses dans le bon sens, rien que pour cela, nous allons continuer dans le sens de la justice et de la paix.
Merci pour votre écoute.
Le collectif demande au gouvernement français
Selon l’UNRWA, les besoins humanitaires (eau, nourritures…) sont immenses pour environ 500 000 personnes. Les attaques indiscriminées contre les civils gazaouis et le blocus total de Gaza, qui équivaut à une punition collective, constituent aussi des crimes de guerre.
Nous demandons au gouvernement français
-d’appeler à un cessez-le-feu immédiat
-d’œuvrer pour l’arrivée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza
-d’œuvrer pour la libération de tous les otages civils
-de condamner les attaques contre les populations civiles
– de demander la levée du blocus de Gaza
-d’appeler Israël à mettre fin à l’ordre donné par l’armée israélienne à la population du nord de Gaza et de la ville de Gaza d’« évacuer » vers lesud de la bande de Gaza. Cet ordre peut constituer un déplacement forcé de population civile, en violation du droit international humanitaire.