3,5 % en rythme annuel, + 1,9 % depuis le 1er janvier, la flambée des prix et ce « retour » de l’inflation entraînent une détérioration importante du niveau de vie et une aggravation des inégalités.

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Les prix augmentent, les profits aussi

Le prix du gaz a augmenté de 5 % le 15 août ce qui porte l’augmentation à 15,2% depuis le 1 er janvier 2008 et à 45% depuis 2005 !!! Dans le même temps, les bénéfices sont passés de 1,7 milliards à 2,5 en 2007 (on attend les chiffres pour 2008)… la privatisation du service public conduit à faire payer aux usagers les dividendes versées aux actionnaires de Suez.

Les carburants ont augmenté de 23 % sur un an, les profits de Total explosent : 7 milliards en 2003 ; 13,181 en 2007 et + 9% de bénéfices nets annoncés depuis janvier 2008 (mais généreux, le PDG a annpncé une contribution de Total de 100 millions pour la,prime « à la cuve »).

Les produits alimentaires flambent : +6,4% depuis le 1 juillet 2007 (17% pour les fruits, 10% pour les produits laitiers, 6,9% pour les céréales…).

Détérioration du niveau de vie

Les derniers chiffres de l’Insee le confirment et chacun dans sa vie quotidienne s’en aperçoit. Les salaires n’ont pas suivi la hausse des prix et le pouvoir d’achat de tous les salariés a diminué. Les revenus arrivent difficilement à couvrir les dépenses de base. Le logement avec le chauffage et l’éclairage représente ainsi en moyenne 15 % du budget d’un ménage mais 25% pour les familles les plus pauvres. Conséquence, les familles tendent à économiser sur des besoins essentiels et plus uniquement sur des aspects dits secondaires. On assiste de fait à un accroissement important des inégalités. Les ménages modestes consacrent désormais 10% de leurs revenus pour se soigner, contre 3% chez les plus riches. 14% de la population métropolitaine déclare avoir renoncé à des soins pour des raisons financières en 2006 (soins bucco-dentaires, lunettes et spécialistes…).

Les fonctionnaires « victimes désignées » de la politique gouvernementale

Hier, aujourd’hui et encore plus demain, les caisses sont –et seront– vides. L’Etat vivrait au-dessus de ses moyens… Ce leitmotiv répété en permanence par tous les ministres vise à convaincre, telle la méthode Coué, l’opinion publique, et les fonctionnaires en particulier, qu’ils ne doivent rien attendre de plus. Plus, ce seraient les fonctionnaires trop nombreux qui seraient responsables de cette situation. Ces mensonges d’Etat ne résistent pas à l’analyse de la réalité.

Ce blocage salarial entraîne une diminution importante du pouvoir d’achat. La part des salaires des fonctionnaires dans le PIB n’arrête pas de reculer : de 4,34% en 1999 à à 3,87% soit un recul de près de 9%. Avec la complaisance des syndicats qui n’arrêtent pas de signer des accords salariaux calamiteux, l’état a ainsi économisé en 2007, 7 milliards d’euros sur le dos de ses agents.

Pour appâter le chaland, le gouvernement nous dit « accepter les suppressions d’emplois, vous aurez des augmentations de salaire ». En fait nous avons, et les suppression d’emplois et la diminution des salaires !!!

La fonction publique de carrière en danger

La politique gouvernementale vise à remettre en cause toute négociation collective sur les salaires. En intégrant dans ses calculs, les passages d’échelon et les revalorisations catégorielle, c’est le principe même du déroulement de carrière qui est mis en cause. Dit autrement, le seul engagement du gouvernement c’est le maintien du pouvoir d’achat du fonctionnaire entre le début et la fin de sa carrière, !!! Ce qui signifie l’écrasement de toutes les grilles. Ne resterait que les augmentations individuelles par les heures supplémentaires ou primes diverses. C’est une attaque de plus contre le statut de la fonction publique en cohérence avec la RGPP (révision générale des politiques publiques)!

Avec la défense d’une protection sociale réellement solidaire, la bataille des salaires et de l’emploi sera, on l’espère, un objectif des indispensables batailles unitaires de cette rentrée.