La ministre de la Fonction publique a officialisé le calendrier des concertations, puis négociations sur les "parcours professionnels, les rémunérations.
Ce n’est qu’en février 2013 que la méthode et le calendrier pour une négociation seront abordés.
Le projet de loi de finances pour 2013 ne comporte aucune augmentation du point d’indice ; à rebours des besoins et des attentes.
Ci-joint un tract à diffuser très largement.
Et aussi, sur le café pédagogique :
Salaire : Les professeurs français champion du monde de la perte de pouvoir d’achat
Longtemps cas unique en Europe, les professeurs français ne sont plus les seuls à voir baisser leur rémunération. Mais ils sont les seuls en Europe à connaître une baisse régulière de pouvoir d’achat depuis plus de 10 ans. S’ils ne sont pas les champions du monde par l’importance de la baisse ils le sont sur la durée puisque leur niveau de vie n’a cessé de baisser depuis 2000. Une situation qui hypothèque sérieusement la politique gouvernementale qui mise sur 43 000 recrutements.
Deux études internationales différentes balaient les revenus des enseignants dans les pays développés. IL y a quelques semaines, l’OCDE publiait l’édition 2012 des "Regards sur l’éducation". C’est maintenant l’annuaire européen Eurydice qui complète ces données pour les pays européens.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’univers éducatif est marqué par une nette hiérarchie salariale. Dans tous les pays européens on observe une progression des rémunérations entre les enseignants du primaire et du second cycle du secondaire ainsi qu’entre les enseignants et chefs d’établissement. Cet écart peu être très faible (République tchèque) ou sensible comme en Allemagne entre enseignants. Entre enseignants et chefs d’établissement il peut aller du simple au triple en Angleterre.
Les inégalités salariales sont aussi importantes en Europe. Ainsi un professeur des écoles luxembourgeois va gagner de 65 000 à 116 000 euros par an quand son homologue français ne touchera que 23 à 45 000. Mais l’écart existe aussi entre enseignants allemand (40 à 53 000) et français.
Globalement les salaires de début des enseignants français sont parmi les plus bas d’Europe de l’ouest. Ils sont au niveau des salaires anglais ou italiens mais plus bas que les salaires espagnols ou d’Europe du nord. Par contre les salaires de fin de carrière sont comparables à la plupart des pays européens. Là la particularité de la France c’est que ses enseignants sont beaucoup plus jeunes que ceux des autres états européens. Le salaire moyen est donc en retrait par rapport à nos voisins.
Mais la principale particularité de la rémunération des enseignants français c’est son évolution. De 2000 à 2010, les enseignants français et japonais sont les seuls de tous les pays de l’OCDE a avoir régressé. Partout ailleurs les enseignants ont gagné en niveau de vie, en général autour de 20% parfois beaucoup plus comme en République tchèque où les salaires ont doublé.
Depuis 2010, les enseignants français ont continué à voir leur niveau de vie décroitre. Mais du fait de la crise économique ils ne sont plus seuls. Les pays les plus gravement touchés par la crise financière ont baissé la rémunération des enseignants comme des fonctionnaires en général. Ainsi en Grèce, ils ont diminué d’environ 20% ; en Espagne et en Italie de 5% ; au Portugal les professeurs ont vu disparaitre leur 13ème et 14ème mois…
Le dernier point remarquable des salaires des enseignants français c’est leur écart avec el salaire moyen d’un diplômé de l’enseignent supérieur. Il y a des pays où être enseignant permet de gagner plus que ce que l’on obtiendrait dans une entreprise. C’est le cas en Espagne, en Allemagne , en Angleterre par exemple. En France, quand on est diplômé du supérieur, on perd en rémunération en devenant enseignant.