Le jeudi 16 janvier, la FSU 72 organisait un rassemblement devant la DSDEN dans le cadre d’un mouvement national de mobilisation.
Pour organiser les AESH et les AED, la FSU 72 organise le jeudi 6 février 2025, de 8h45 à 12h, une grande RIS départementale à la Maison de quartier Les ARDRIERES.
Des échanges entre AESH seront au programme afin de faire émerger des constats sur votre situation professionnelle et afin de porter au plus près les revendications des agent•es sur le terrain !
Vos représentant•es AESH (Isabelle Achart – 1er degré et Katia Brunet – 2d degré) ainsi que le secrétaire général départemental de la FSU (Julien Cristofoli – enseignant spécialisé) vous apporteront également des éclairages sur l’enseignement spécialisé et l’école inclusive, sur les droits des personnels (des AESH et des AED), mais également des informations sur le salaire (comment lire sa fiche de paye ?) et répondront à vos questions.
Pour s’inscrire la RIS, cliquez ici !
Une cinquantaine de collègues AESH et AED se sont rassemblé•es, rejoint par des enseignant•es à l’appel de la FSU 72 pour dénoncer la situation insupportable qui est fait à ces personnels pourtant indispensables aux fonctionnements de l’Éducation Nationale.
Une prise de parole a été lu collectivement :
Mobilisation AESH du 16 janvier 2025 – Prise de parole FSU
Il y a presque 20 ans, la loi du 11 février 2005 était porteuse de nombreux espoirs pour les droits des personnes en situation de handicap.
Force est de constater que 20 ans après le chantier a peu avancé.
Aujourd’hui, vu le défilé des ministres de l’Éducation nationale si peu familier·es du sujet, on se doit de se faire entendre.
Il y en a marre que les AESH soient invisibles, trop souvent assimilées à du « petit personnel » corvéable.
- Marre d’être invisibles : les AESH représentent 10% des effectifs de l’éducation nationale mais n’ont toujours pas de statut.
- Marre d’être méprisé·es : nos salaires sont indécents (environ 1000 euros par mois), à cause des temps partiels imposés.
- Marre d’être sacrifié·es : nos emplois du temps et nos affectations sont modifiés en fonction des besoins à cause du manque de recrutement.
- Et marre de la dégradation de nos conditions de travail et de la mutualisation qui nous oblige à accompagner de plus en plus d’élèves au détriment de la qualité.
Les missions des AESH sont pérennes et essentielles au bon fonctionnement de l’école inclusive.
C’est pourquoi nous manifestons aujourd’hui, pour défendre notre métier, nos salaires, pour que les élèves puissent être accompagné·es convenablement.
Il est urgent que les ministères écoutent les revendications portées par la FSU.
- Il nous faut un véritable statut de la fonction publique, nous garantissant une reconnaissance et une protection professionnelle digne, un statut de catégorie B, en phase avec les exigences de nos missions.
- Il nous faut un temps devant élèves de 24h reconnu comme un temps complet pour toutes et tous afin de permettre une rémunération décente.
- Il nous faut l’abandon des PIAL et des futurs PAS, qui déshumanisent les accompagnements et aggravent les conditions de travail des AESH.
- Il nous faut un recrutement à la hauteur des besoins.
Et la FSU de la Sarthe, souhaite aussi préciser les revendications suivantes :
- les AESH doivent bénéficier d’une formation continue en présentiel et avoir la possibilité d’aller observer dans des établissements spécialisés,
- les AESH doivent bénéficier d’une mobilité inter-PIAL, inter-départements ou inter-académies et ce dans la même logique que les autres personnels de l’EN,
- les AESH doivent bénéficier de la mise en place de brigades de remplacement,
- et enfin la mise en place de la subrogation au plus vite pour permettre un traitement complet et rapide des dossiers liés aux arrêts maladie.
Défendre les AESH, c’est défendre l’école publique et inclusive, c’est défendre le droit des élèves à réellement bénéficier de cette école.
Défendre un véritable statut pour les AESH, c’est lutter contre la précarité qui gangrène la société et les services publics et qui au lieu de garantir des droits aux usager•ères laisse croire que le seul recours est le privé.
Défendre les AESH, c’est défendre l’idée de la dignité dans et par le travail et c’est s’opposer aux discours des réactionnaires qui de Donald Trump à Macron en passant par Elon Musk prétendent que les services publics sont une charge, un coût et qu’ils seraient inéfficaces.
Ce qui ne fonctionne pas, c’est de laisser les plus riches continuer de piller le travail de tous•tes les autres pour dévaster la planète.
Nous voulons plus et mieux d’école inclusive, d’AESH, d’enseignant•es spécialisé•es et de services publics.
Vous pouvez compter sur la FSU pour lutter chaque jour contre la précarité, elle en fait son combat principal. Nous ne lâcherons rien, le statut, nous l’obtiendrons !
Pour s’inscrire la RIS, cliquez ici !