A l’occasion de la l’inauguration du nouveau commissariat, le Ministre de l’Intérieur sera présent au Mans lundi 24 juin.
L’intersyndicale FSU/CGT/Solidaires/UNEF appelle à un rassemblement pour l’interpeler et dénoncer la politique répressive qu’il mène.
Rendez-vous lundi 24 juin à 12h place Washington.
Si le dispositif policier qui s’annonce très important ne permettait pas d’y accéder, le rendez-vous sera déplacé devant la Préfecture.
Répression physique
Depuis le 17 novembre, première date de la mobilisation des Gilets Jaunes, le ministère de l’intérieur recense 2200 blessés chez les manifestants. D’après un bilan fait par Mediapart, 234 blessures à la tête, 23 éborgnés et 5 mains arrachées ont été recensés.
On peut y a ajouter une morte, Zineb Redouane, 80 ans a reçu une grenade lacrymogène en plein visage alors qu’elle essayait de fermer ses volets au 4ème étage de son appartement à Marseille. Elle est décédée au bloc opératoire le 2 décembre des suites de ses blessures. Le 28 janvier Emmanuel Macron notait pourtant que sur les 11 décès liés au mouvement des gilets jaunes « aucun d’entre eux, aucun, n’a été la victime des forces de l’ordre ».
Répression juridique
Plus de 2 000 personnes ont été condamnées parmi les plus de 8 700 placés en garde à vue depuis le 17 novembre 2018, début du mouvement des « gilets jaunes ». 40 % sont des peines d’emprisonnement ferme et 60 % sont d’autres types de sanction, par exemple des travaux d’intérêt général, des sursis…1 800 personnes restent en attente d’être jugées. Il s’agit là d’un dévoiement de la Justice, instrumentalisée ici dans le but de « faire des exemples », et de criminaliser toute contestation de la politique gouvernementale.
N’oublions pas par ailleurs les menaces qui pèsent sur les salarié-es dans leur activité professionnelle, comme l’article 1 de la loi Blanquer qui a pour vocation d’imposer le silence aux enseignant-es.
Une politique migratoire caractérisée par le rejet et l’inhumanité
La loi Colomb mise en oeuvre depuis janvier 2019 accentue la politique de rejet et conduit à ce que les demandeurs d’asile, les réfugié-es et migrant-es sont traités non comme des êtres humains, mais comme des flux qu’il faut à tout prix juguler. Les conséquences sont dramatiques pour ces hommes, ces femmes et familles en détresse, condamnés à l’errance et à la rue, et soumis à l’arbitraire policier.