La FSU a été destinataire de plusieurs appels de collègues AVS qui devaient basculer d’un contrat en CUI en contrat AESH, comme l’autorisent les textes. Le Ministère a d’ailleurs fortement communiqué sur la fin de la précarité pour les AVS.
La réalité cependant ne correspond pas à l’affichage annoncé. Ainsi, nos collègues, à qui la signature avait été annoncée se sont vus au dernier moment signifier que celle ci- serait annulée. Retour donc à la case chômage !
La FSU a reçu une de ces AVS qui a souhaité témoigner.
La FSU a adressé au recteur le courrier ci-dessous pour dénoncer la maltraitance, et le non-respect des engagements.
Monsieur le recteur,
La FSU, par ce courrier souhaite vous interpeler sur la situation des AVS dont le contrat CUI arrive à son terme dans les jours ou semaines qui viennent et à qui il avait été proposé à signature un contrat d’AESH en CDD. Alors que les entretiens préalables ont été réalisés, et qu’une date avait même été fixée pour la signature du contrat, ces personnes ont été averties que le contrat ne serait finalement pas proposé, par faute semble-t-il de crédits. La FSU s’indigne du traitement réservé aux personnels concernés. Après deux années de contrat d’insertion, où leur compétence a été reconnue par la proposition d’un nouveau contrat, nos collègues se voient au dernier moment renvoyés à la case chômage.
Se fiant sans doute à la communication ministérielle annonçant la fin de la précarité pour les AVS, nos collègues espéraient voir pérennisée leur activité professionnelle et reconnue l’expérience acquise durant ces deux années. Même si le salaire, lié à une quotité souvent faible, reste insuffisant, le contrat d’AESH permettait d’écarter le risque de se retrouver sans emploi, et de pouvoir continuer à exercer un métier source de satisfaction professionnelle.
L’absence de crédits suffisants pour permettre le réemploi de tous les CUI qui le souhaitent sous contrat AESH est la preuve de l’insuffisance des moyens pourtant nécessaires à une véritable pérennisation de ces emplois. Les écoles et les parents des élèves concernés ne comprennent pas que l’expérience acquise par ces personnels soit ainsi gaspillée, et que l’on doive « repartir à zéro » avec toute la perte de temps, d’énergie, et d’efficacité auprès des élèves, que cela implique.
Face à ces situations humainement difficiles et face aux conséquences abhérentes d’une telle décision, nous vous demandons de solliciter auprès du Ministère les fonds budgétaires nécessaires à l’embauche sous contrat CDD de tous les personnels en CUI qui auraient reçu un avis favorable et qui en feraient la demande.
Dans l’attente de votre réponse …
La FSU s’adressera prochainement aux parlementaires sarthois-se pour dénoncer cette injustice et demander qu’une solution soit trouvée.