Revue de presse (O-F)


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Chabar et Younès Ertim, expulsés une première fois en Norvège, espèrent que le parrainage d’élus et de militants associatifs empêchera une récidive.

Des enfants sans papiers parrainés

Pour protéger leurs enfants des expulsions, deux familles de réfugiés les ont fait parrainer. Pour l’une, la régularisation est en cours, l’autre attend son sort.

Après six autorisations de séjour et une menace d’expulsion, la famille Bayani reprend espoir. Le 5 février, la préfecture annule, au téléphone, son obligation de quitter le territoire. « On m’a même donné une rendez-vous à la préfecture, le 10 mars, pour une régularisation, et pour mon mari qui travaille à Paris ce sera le 12 mars. J’espère que ce sera la fin du calvaire et qu’on vivra enfin comme tout le monde », respire Asma.

N’empêche. Vendredi, elle était à la mairie pour faire parrainer sa fille Nada, 4 ans, par des élus et des militants associatifs. Jean-Claude Boulard, Dominique Niederkorn, Sylvie Morland, Annie Colin et Fahim Sayoud ont apposé leur signature en signe de parrainage de la petite Nada Bayani. Chabar et Younès Ertem sont les deux autres enfants également parrainés par la même occasion par Françoise Domalin (LDH), Dominique Jupin et Laurent Bihel (RESF). « La famille Ertem a été une première fois expulsée en juin 2006 en Norvège, suite à une mauvaise lecture du droit, mais depuis on leur a donné des éléments pour que leur cas soit pris en charge plus sérieusement par l’Ofpra (1), car en application du droit européen c’est à la France de traiter ce dossier, argumente Bernard Lebrun (RESF). On a saisi le préfet, et l’on attend. »

Françoise Domalin (Ligue des droits de l’homme) s’interroge sur le silence observé par la préfecture : « L’attente d’une réponse de la préfecture devient insupportable pour cette famille, la maman devient dépressive. Elle a vécu l’innommable au Kurdistan. Depuis son retour en France, elle ne vit que dans l’attente et l’angoisse de lendemains incertains. » Pour rappel, les deux enfants Chabar et Younès Ertem ont été arrêtés au sein même de leur école pour être mis, en 24 heures, avec leur mère dans un avion à destination de la Norvège. L’affaire a suscité émoi et une grande désapprobation. « Les enfants doivent être mis à l’abri des débats des grands, Ils sont sacrés », a déclaré Jean-Claude Boulard, lors de la cérémonie de parrainage.

(1) Établissement public chargé de l’application des textes français et des conventions européennes et internationales relatifs à la reconnaissance de la qualité de réfugié, d’apatride.

Ouest-France