Communiqué du Collectif des personnels et de la section SNETAP de La Germinière – Mardi 9 décembre 2008


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Ce Mardi 9 décembre, les lycéens ont entrepris un blocage de l’établissement de La Germinière. Ils tiennent par ce moyen à dénoncer les réformes en cours pour l’enseignement agricole public. Ce mouvement témoigne de l’inquiétude des élèves déjà conscients de l’opacité des informations et des décisions les concernant.

Ils dénoncent :
– une menace sur l’option « agricole » en seconde,
– la perte d’une année de formation sur le cursus BEPA-Bac Pro (réduction des semaines de stage, réduction des heures d’enseignement général et technologique).

Les inquiétudes des élèves sont partagées par les personnels qui soutiennent leur mouvement. Dans ces conditions, en effet, comment accompagner et assurer la réussite de tous les élèves dans leur formation ? Dans la pratique, avec une formation ainsi amputée, les élèves seront-ils en mesure d’entrer efficacement dans le monde du travail ?
Ces réformes ont un but strictement budgétaire. Elles vont à l’encontre des intérêts pédagogiques et professionnels des élèves, des familles et des
entreprises.

Les personnels, de leur côté, restent engagés dans l’action de rétention des notes initiée dès la rentrée 2008, portée par près de cent lycées agricoles
publics, afin d’alerter l’opinion publique. Il faut être clair : sans réaction, ces réformes conduisent à un processus rapide de démantèlement du système
public d’éducation.

Lors de la rencontre parents-professeurs du Vendredi 19 décembre, les personnels continueront à échanger sur cette situation très préoccupante
pour l’avenir d’un enseignement agricole public de qualité.

Ouest France du 10 décembre 2008

Dans le brouillard, des élèves du lycée La Germinière, à Rouillon (lycée d’enseignement général, agricole et technologique) ont bloqué l’accès de l’établissement avec des bottes de paille. Se réchauffant les mains autour de braseros, ils s’opposent à la réforme de Xavier Darcos. « Nous sommes contre la suppression de quatre heures de cours en classe de seconde car, pour ceux qui peinent, ça va être encore plus difficile », estime le porte-parole des lycéens, Romaric Jousse, élève de 1re.

La transformation des cours en modules, la suppression des options annoncée pour les élèves de 1re, mais aussi le bac pro en trois ans, objet de manifestation l’an passé, font réagir les lycéens. Ils prévoient de bloquer l’entrée encore aujourd’hui et de participer à la manifestation organisée au Mans.

Des enseignants se joignent à leur mouvement. « Depuis deux mois, nous ne rendons plus les notes aux conseils de classes, rappelle un professeur d’éducation socioculturelle, Thierry Arenzana, du syndicat Snetap. On n’est pas en grève, mais on montre notre solidarité. On nous annonce pour la rentrée 5 % de moins de dotations horaires. Pour la région, ça veut dire sept postes en moins dans les lycées agricoles publics. »