Les personnels de l’université du Maine inscrivent leurs revendications dans le cadre d’un grand mouvement national auquel participent déjà plus de 80 % des universités.

Motion adoptée à l’unanimité des 107 présents.

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Réunis ce lundi 2 février en assemblée générale avec les organisations syndicales SNESUP-FSU, SNPREES-FO, ils réaffirment:

Ø leur refus des suppressions de postes annoncées par le ministère (5 en 2009 et 2 autres au moins chacune des années suivantes) dans notre université, ainsi que du mode de calcul utilisé par le ministère pour la dotation globale de fonctionnement, qui conduisent à fragiliser le fonctionnement de l’établissement et qui va conduire à terme à une externalisation des services administratifs et techniques.

Ø leur refus de la précarisation grandissante des emplois (20 % des BIATOSS sont en CDD à l’Université du Maine)

Ø leur refus du démantèlement du CNRS et de sa transformation en de simples agences de moyen qui conduirait, irrémédiablement à la disparition des unités mixtes de recherche (UMR) CNRS-Université.

Ø Leur refus de la destruction de la définition nationale des DUT (PPN et CPN) induite à terme par le budget global instauré par la LRU.

Ø leur refus de la mastérisation des métiers de l’enseignement et de la formation (aux dépens des IUFM)

      • qui supprime une année de stage salarié de formation,
      • qui entraîne la superposition en M2 de la préparation aux épreuves du concours avec le cursus du Master et la formation pratique au métier d’enseignant,
      • qui conduit, dans un contexte de diminution du nombre de postes mis au concours, à précariser les étudiants ayant fait le choix de ces métiers;
      • le tout dans une précipitation qui interdit toute réflexion d’ensemble sur le sujet.


Ø leur rejet de la modification en l’état du décret de 1984 relatif aux statuts des enseignants-chercheurs, qui prévoit une modulation des services, décidée localement par les présidents d’université et les CA. Cela porte atteinte non seulement à l’indépendance pédagogique et de recherche des enseignants-chercheurs mais encore au statut de fonctionnaire d’état. Cela conduira à une baisse de la qualité des enseignements et à la désorganisation des équipes de recherche en mettant en concurrence les personnels dans un contexte de manque flagrant de moyens.

En conséquence les personnels demandent :

· le rétablissement des postes supprimés et la création des postes nécessaires à l’accomplissement de nos missions de service public et à la résorption de l’emploi précaire.
· les moyens nécessaires pour que le CNRS reste entier et qu’il demeure un puissant opérateur de recherche au coté des universités et que ne disparaissent pas les UMR CNRS-Université.
· Le maintien des CCN et PPN des IUT et donc le maintien du fléchage des moyens des IUT
· le retrait du décret de mise en place de la mastérisation de la formation des professeurs du 1er et du second degré.
· le retrait du décret de modification des statuts des enseignants chercheurs.

ILS DECIDENT:

·

De se mettre en grève à partir de ce jour,

· De rencontrer les collègues pour les informer et les convaincre de rejoindre le mouvement de grève, et de participer aux Assemblées Générales dans les UFR Sciences et Lettres, ainsi qu’à l’ IUT et à l’ENSIM le mardi 3 février à 11h,

· D’appeler à un rassemblement à 14h30 devant la Maison de l’Université pour une manifestation avec les étudiants à 15h,
· De convoquer une nouvelle Assemblée Générale de tous les personnels mercredi à 10h pour décider de la suite.

La création d’une caisse de solidarité pour les personnels BIATOSS grévistes a été décidée.
Par ailleurs, les enseignants grévistes sont appelés à aller à chaque début de cours expliquer les raisons du mouvement de grève aux étudiants.