Surprise, déception et colère sont les sentiments que nous inspirent à nouveau les seconds projets de circulaires :

La parole infirmière est balayée : à quoi ont servi les groupes de travail organisé par Monsieur Peillon, durant 2 ans ? A quoi à servi la modification de la loi, la publication d’un arrêté, l’engagement du directeur de cabinet de Najat Vallaud Belkacem, et la publication des nouveaux textes de missions , la réflexion et la parole infirmière sont balayés !

"-" Aucun recadrage des missions spécifiques infirmières dans les académies pourtant attendu par la profession pour répondre aux besoins et aux attentes des élèves dans les établissements scolaires !

"-" Négation des compétences infirmières dans les académies par une mise sous contrôle du médecin de l’écoute, de l’éducation à la santé, de la prise en compte de la dimension psychologique, éducative, curative… et même de notre formation continue ! Seuls demeurent et sont multipliés les dépistages systématiques sur plusieurs tranches d’âge !

"-" Remise en cause de la professionnalité et de l’autonomie des infirmières par une mise sous tutelle médicale et une remise en cause du rôle propre infirmier, contraire au code de déontologie médicale !

"-" Aucune orientation novatrice et citoyenne de la santé à l’Ecole malgré tous les textes parus !

La lutte contre l’échec scolaire passe encore au 2nd plan : alors que le rôle spécifique de l’infirmière est d’être à l’écoute des besoins et des attentes de santé des jeunes au quotidien. Tout est encore axé en priorité sur des missions de santé publique : est-ce là le rôle de l’école ?

– Parce que nous ne cautionnons pas l’idée d’un service extérieur à l’institution scolaire pour les infirmières de l’éducation nationale,

– Parce que nous voulons des missions qui soient en adéquation avec les attentes des jeunes, de leurs parents, des enseignants et des établissements scolaires dans leur ensemble,

– Parce qu’une meilleure lisibilité de la Santé à l’Ecole est nécessaire,

Nous avons décidé ensemble d’appeler notre profession à venir réfléchir et défendre son avenir le 29 septembre à Paris.

Profitons de la manifestation décidée ce jour-là pour réclamer aussi les moyens indispensables qui nous permettront de répondre enfin aux besoins et aux demandes des jeunes de la maternelle à l’université. En effet, depuis 5 années nous n’assistons qu’à un service minimum de 80 créations de postes ! Ce n’est pourtant pas faute d’un accord quasi unanime sur l’insuffisance de postes d’infirmières. De même, nos conditions de travail ainsi que le déroulement de notre carrière doivent faire l’objet d’une véritable amélioration à l’E.N. Nous ne pouvons accepter la remise en cause de notre temps de travail et de nos vacances tel qu’évoquée dans le rapport Laurent