La manif en photos, l’intervention unitaire, le compte rendu des débats de l’Assemblée Générale et l’appel à une réunion ouverte à tous les personnels le 1er décembre de 18h à 20h à l’IUFM (université).
Le tract-affiche pour le 1er décembre en version PDF est ici.
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Journée du 24, compte rendu de l’Assemblée Générale
1 000 manifestants pour les organisateurs, 1 200 pour la presse, 1 700 pour la police…
La mobilisation gréviste du 24 novembre, faible ou moyenne selon les secteurs, est à l’image d’une situation complexe et contradictoire.
D’abord, la manifestation a d’une part révélé, une mobilisation lycéenne conséquente ainsi qu’un taux de gréviste significatif dans les lycées contre le nouveau projet de réforme "Chatel", d’autre part, confirmé un engagement fort de tous les personnels, étudiants et stagiaires de l’IUFM contre la destruction programmée de la formation des enseignants et des IUFM.
L’Assemblée générale qui a réuni une centaine de personnes à l’issue de la manifestation, comme les réunions d’information syndicale qui se sont tenues avant la grève avec plusieurs centaines de personnes, a permis de mettre en évidence les interrogations et les attentes des personnels (titulaires, stagiaires et précaires)
Le rejet des politiques ministérielles est partagé unanimement. Les suppressions d’emplois et les politiques éducatives suscitent une opposition forte mais aussi un malaise grandissant. Les pressions hiérarchiques se font d’autant plus sentir que les luttes passées n’ont pas permis de porter un coup d’arrêt significatif aux orientations ministérielles.
- Dans les réunions précédent la grève, nombre de personnels ont exprimé une insatisfaction profonde sur le bilan des mobilisations de l’année passée et la stratégie des organisations syndicales au niveau national : alors que de nombreux départements, et c’est le cas de la Sarthe, ont vu de fin novembre 2008 à la mi février des centaines de réunions avec les parents d’élèves, de multiples manifestations locales et départementales, le relais national s’est limité à des grèves nationales de 24h tous les deux mois. Ces personnels ont manifesté publiquement le choix de ne pas faire une nouvelle grève de 24h comme message politique à l’intention des responsables syndicaux. Cette attitude, significative, a traversé tous les débats tant dans les instances syndicales que dans les réunions de personnels.
- L’absence de résultats significatifs des mobilisations passées mais aussi le bilan de la grève de 2003 (encore présente dans les esprits) conduisent une partie des personnels à s’interroger sur la pertinence de la grève (voire de l’action syndicale) telle qu’elle est pratiquée pour obtenir des résultats.
Il y a compréhension qu’un rapport de forces de très haut niveau est indispensable pour obtenir des résultats mais perception que le contexte politique (intransigeance gouvernementale, vacuité de l’opposition, stratégies syndicales inexistantes..) est défavorable à la construction d’un mouvement fort.
Le faible taux de grévistes est donc l’expression de mouvement et de sentiment contradictoire au sein des personnels. La discussion dans les réunions et lors de l’AG est partie de ce constat pour avancer quelques pistes :
- Tous les débats ont été unanimes sur le refus de "recommencer" comme l’an passé : refus d’actions syndicales non construites dans un plan d’action avec des objectifs clairement identifiés. la répétition de grèves de 24h apparaissant comme contre productive.
- demande unanime aussi de clarifier les objectifs : il faut en finir avec les manifs et les grèves témoignages d’un mécontentement. Il faut affirmer clairement la volonté de gagner sur des revendications portées et partagées par les personnels. C’est en affirmant nettement cette volonté que nous réussirons à contrer les effets désagrégateurs des politiques gouvernementales.
- les discussions ont porté sur le rapport entre unité de tous ou unité partielle (comment dépasser le refus de certaines organisations syndicales d’inscrire les mobilisations dans la durée), objectifs revendicatifs identifiés ou plate forme générale, affirmation de stratégie plans d’action pour gagner ou canalisation du mécontentement pour peser uniquement sur les marges sans remettre en cause les fondements des politiques gouvernementales. Le souhait de s’appuyer sur un axe FSU, Sud Educ, CGT éduc au plan national et local pour construire un plan d’action, porter les cohérences et peser sur les autres OS s’est nettement affirmé.
Relancer l’action suppose de convaincre les personnels et les usagers de la possibilité de gagner et de notre volonté "d’aller jusqu’au bout". Il s’agir donc de redonner confiance dans l’action collective à partir du ressenti de chacun en s’appuyant sur les priorités de l’heure.
Pour ce faire, comme expression "du grand mouvement social pour l’école", l’AG a proposé d’aller vers l’organisation d’une grande réunion politique (meeting), associant toutes les forces organisées disponibles (FCPE, mouvement d’éducation populaire, confédérations, partis politiques, associations…) mais aussi les parents d’élèves des associations locales débouchant sur une sorte d’appel (type votation citoyenne) revendicatif et à la mobilisation pour l’éducation, de la maternelle à l’université . Cela pourrait déboucher sur une manifestation nationale et aller vers une grève de type recond
uctible. Il est demandé que cette démarche soit reprise dans tous les départements et affirmé dans un appel national. Le principe d’élargir cette démarche à d’autres services publics (santé) a aussi été mis en avant.
Sur les priorités de l’heure, la réforme des lycées revient évidemment sur le devant de la scène, mais la question de la formation et de l’avenir des IUFM apparaît comme prioritaire, essentielle et unificatrice en ce sens qu’elle cristallise la volonté ministérielle de casser le service public. Une réunion publique appelée par tous les syndicats de la FSU, CGT et Sud ouverte à tous les personnels du département à l’initiative des syndicats de la FSU de l’université et de l’IUFM, des étudiants et des stagiaires de l’IUFM se tiendra le mardi 1er décembre de 18h à 20h dans l’amphi de l’IUFM. Elle devrait déboucher sur une adresse à tous les parents et enseignants du département, un appel à la résistance et à la mobilisation pour imposer l’abandon de cette réforme, le retrait des textes déjà publiés et l’ouverture de véritables négociations.
La même démarche est évidemment souhaitée au plan national.
Précision : ces initiatives sont évidemment proposées au SGEN, à l’UNSA et à FO, la FCPE, les associations complémentaires de l’école.
La déclaration unitaire FSU – CGT éduc – SUD éduc
La manif en images