Droit d’alerte signalant un danger grave et imminent

Lundi 11 mai 2020

Les membres du CHSCT de la FSU 72 ont adressé ce jour une alerte à la DSDEN de la Sarthe.  Ils/elles constatent en effet que la garantie des conditions de santé et de sécurité par le strict respect du protocole sanitaire ne peut être assurée et par conséquent, il existe plusieurs causes de danger grave et imminent, comme en témoignent les réponses formulées par Mme la DASEN lors du CHSCT départemental du 6 mai 2020.

Ci-dessous le communiqué de presse du lundi 11 mai.

Après les annonces du Premier Ministre concernant le «déconfinement progressif», et alors que les écoles doivent rouvrir demain, et les collèges la semaine prochaine, la FSU 72 rappelle que priorité absolue doit être donnée à la santé et sécurité de l’ensemble de la population.

Dans les conditions actuelles de l’épidémie, rouvrir les établissements scolaires répond à une logique purement économique, qui consiste à remettre les salarié-es coûte que coûte au travail. Sans évacuer les problèmes liés au risque de chômage provoqué par la crise sanitaire, faire primer l’économie sur la santé n’est pas acceptable. Ce d’autant plus que la pandémie est loin d’être sous contrôle et que la communauté médicale et scientifique craint une “deuxième vague”.

La FSU 72 rappelle que les employeurs ont des obligations en matière de santé et de sécurité au travail. Elles doivent plus que jamais être totalement respectées.

La FSU a donc adressé à la DSDEN une alerte pour Danger Grave et Imminent pour demander qu’une enquête soit mise en oeuvre. Parmi les questions posées :

– la question de l’approvisionnement en masques (réunion en présentiel sans masques fournis au collège R. Vercel ce jour par exemple), ainsi que sur le niveau de protection de ces masques.

– la question du nettoyage et de la désinfection des locaux et du matériel (absence de lingettes dans certains établissements)

– sur la difficulté à faire respecter la distanciation physique, en particulier pour les AESH qui sont la plupart du temps amené-es à avoir une proximité voire un contact physique avec les élèves qu’elles accompagnent. Cette remarque s’applique également aux enseignant-es travaillant avec les élèves les plus jeunes.

Force est de constater que cette « reprise » se fait dans la confusion la plus totale et en l’absence de garantie sanitaire tant pour les élèves que les personnels. La seule voie qui permettrait de limiter les risques de contamination consisterait à tester systématiquement élèves et enseignant-es. Cette voie n’a pas été retenue faute de décision politique en ce sens.

La fin d’année scolaire ne pourra pas se dérouler normalement. Tout le monde le sait. Il faut cesser de faire croire que la reprise de l’école répond des à considérations sociales ou pédagogiques…Il faut cesser de faire croire que l’école va pouvoir réduire les inégalités en quelques semaines de cours (au mieux !). La reprise scolaire envisagée par le gouvernement reposant sur un volontariat des familles le montre bien. Dans ces conditions, il faut mettre fin à la pression insupportable qui pèse sur tout le monde, personnels, parents et élèves !