La rectrice se déplace à la DSDEN ce jeudi 22 juin en début d’après-midi.
La FSU appelle les personnels de l’éducation nationale à venir exprimer la colère de nos professions à voir le service public à ce point menacé par :
- La réforme PACTE, qui instaure une logique d’intéressement inégalitaire des enseignant-es, par des primes, créant toujours plus d’emprise verticale, en lieu et place d’une revalorisation salariale équitable, permettant l’exercice des missions de service publique. C’est une logique héritée du commerce (part fixe et part variable) et une remise en cause absolue du statut FP, conçu pour être à la fois protecteur sur le terrain et contraignant sur les principes. Ce que perdent les enseignant-es avec ce système, c’est la capacité d’exercer sereinement le travail de lien entre intérêt général et réalités singulières, constitutif de leur métier, porteur de sens. C’est une fragilisation statutaire face aux pressions d’élu-es, d’administrations centrales, de chefs locaux,…
- Le plan mixité scolaire, censé inciter le privé sous contrat à recruter plus d’enfants de milieux populaires, et qui augmente au final les logiques d’aide publique à l’enseignement privé.
- La mise en place du SNU, ouvrant 12 jours de stage dans des centres destinés à former idéologiquement l’esprit citoyen, plutôt que, comme c’est le cas au lycée, à former par les savoirs des citoyens et citoyennes.
Et la liste n’est bien sûr pas close. Que dire des logiques contractualisantes en place, conventions ruralités, cités éducatives, CLA, … et de celles qui arrivent comme les TER (territoires éducatifs ruraux). Autant de réalités toutes guidées par un seul axe très idéologique : découper toute cohérence globale en contrats et sous contrats, mettant en infériorité les acteurs de terrain au profit des hiérarchies intermédiaires et des pressions locales.
Sans compter enfin la désorganisation qui a régnée pour la constitution des représentations des personnels pour les conseils médicaux, avec des décrets semant le chaos plutôt que la clarté.