2 000 manifestants dans les rues du Mans ce samedi 29 mars à l’appel de la CGT, de Solidaires et de la FSU.
<!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD HTML 4.01//EN" "http://www.w3.org/TR/html4/strict.dtd">
En 2003 : François Fillon prétendait « sauver les régimes par répartition » et au nom de l’équité avec les salariés du privé, avec l’aide de partenaires complaisants, il dégradait les pensions des fonctionnaires.
En 2008, après avoir soumis au même régression, les régimes spéciaux, : il prétend aujourd’hui aller plus loin, avançant notamment un allongement de la durée de cotisation avec 41 années de cotisation le plus vite possible et les 42 à l’horizon 2015 2020.
Prétextant que cela a déjà été acté et signé en 2003, il compte juste concerté et non négocié, c’est encore une fois un passage en force.
Le gouvernement veut fuir le débat, non seulement sur les choix à venir, mais aussi sur le bilan des « réformes » de 1993 et 2003. Le bilan de ces mesures est désastreux : elles organisent une baisse importante des taux de remplacement et ont déjà engagé une paupérisation des retraités. Elles risquent de conduire à un éclatement des régimes de retraites : les plus pauvres relevant de dispositifs d’assistance, comme le minimum vieillesse, tandis que les autres seront invités à compléter, à leurs risques et périls, leur pension par de l’épargne individuelle et de la capitalisation, offrant ainsi de nouveaux marchés au capitalisme financier. Les jeunes générations, à qui l’on promet des taux de remplacement inférieurs à 50 %, sont censés croire en la capitalisation au moment même où l’effondrement des marchés financiers vérifie le caractère aléatoire de cette épargne, par ailleurs inégalitaire
L’équité est sans cesse mise en avant pour légitimer des réformes qui en réalité accroissent de façon scandaleuse de nombreuses inégalités. Le passage de 37,5 à 40 annuités de cotisation, celui aux 25 meilleures années pour le calcul de la retraite dans le régime général, la rupture de l’indexation des pensions sur les prix et non plus les salaires ont abouti à une baisse du niveau des pensions par rapport aux salaires. Elle touche en premier lieu les chômeurs, les précaires, les temps partiels, les carrières courtes. Ces mesures pénalisent particulièrement les femmes qui en paient le plus lourd tribut. Nous dénonçons cette discrimination indirecte dont les femmes sont victimes, et la double peine que représente la suppression des bonifications pour enfants dans la fonction publique.
Le gouvernement avance l’augmentation de la durée de cotisation mais en fait c’est La baisse des pensions qui est la véritable variable d’ajustement.
L’objectif est de décrédibiliser aux yeux des salariés et de l’opinion, notamment vis à vis des jeunes générations le système de retraite par répartition.
Cette orientation veut faire de l’épargne individuelle un recours obligé, mais très inégalitaire, pour maintenir le niveau de vie des retraités.
D’autres choix sont pos
sibles, des choix de solidarité
Les projections financières faites par le Conseil d’Oientation des retraites montrent que le catastrophisme entretenu depuis de longues années sur ce dossier n’est pas justifié. Les besoins de financement sur le long terme sont réduits de près de moitié par les nouvelles projections de population active.
Ils sont à la portée d’un pays qui s’enrichit. La question principale, absente des orientations gouvernementales (et des médias) est celle d’une répartition équitable de l’effort à faire. Il faut une autre répartition des richesses.
Pour équilibrer le financement des retraites, le COR estime le besoin de financement des retraites aux alentours de 1% du Produit Intérieur Brut en 2020.
A lui seul, le paquet fiscal de l’été dernier représente plus de 0,8 point de PIB,
Pour équilibrer, il faudrait une hausse de cotisation 0,35% par an pendant 10 ans. C’est donc tout à fait possible, en augmentant le salaire, direct ou indirect ! Mais, le MEDEF et le gouvernement le refusent d’une même voix.
Gouvernement et Medef veulent la croissance mais refusent d’en redistribuer les fruits. Tout l’enjeu de la bataille de 2008 qui s’annonce est là ! Que ce soit sur la santé ou les retraites, la musique patronale est la même.
Salaires, retraites, emploi, protection sociale, tout est lié. Pas d’autres solutions que de porter un coup d’arrêt à la déferlante libérale
Oui, il est possible de partir à la retraite à 60 ans avec une pension au moins égale à 75% du dernier salaire. Il n’y a pas de problème. C’est une question politique concernant la répartition des richesses.
La rapidité et la force des attaques gouvernementales montrent qu’il y a urgence à construire une mobilisation pour ne pas se réveiller encore une fois trop tard. Cette manifestation doit être le point de départ d’une nouvelle mobilisation.