5 à 600 personnes rassemblées sur le parvis du Palais des Congrès en ce 1er mai.

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Nous voudrions tout d’abord, en ce 1er mai, qui inscrit son histoire dans les luttes et la solidarité internationale saluer la grève des travailleurs sans papiers de la région parisienne et apporter notre solidarité la plus totale aux familles et aux salarié-e-s sans papiers qui chaque jour vivent dans l’angoisse d’un contrôle. Ils subissent les conséquences d’une politique sarkozyste restrictive et attentatoire aux libertés et aux droits fondamentaux.

Faire nôtre l’exigence du respect des droits pour les familles, les salariés ou les enfants, défendre le droit du travail, des salaires décents et mettre fin au scandale de ce qu’il faut bien appeler une forme d’esclavage moderne passent obligatoirement par la régularisation et l’attribution d’un titre de séjour à tous.

Lors de son intervention télévisée de jeudi dernier, le président de la République n’ a fait qu’avancer mensonges et contrevérités pour essayer de convaincre l’opinion publique du bien fondé de sa fermeté dans la chasse à l’étranger.

Mais des erreurs, des contrevérités, des mensonges, le président de la République en aura fait beaucoup d’autres dans l’exercice de communication qu’il a mis en scène.

Sur le ton du « je sais que ça vous fait mal, mais je continue parce que c’est bon pour vous » le président de la République a confirmé la poursuite et l’accentuation d’une politique largement contestée et dont les résultats provoquent plus d’inégalités et de pauvreté, moins de pouvoir d’achat et de solidarité.

Une seule fois il aura été sincère mais à l’insu de son plein gré en affirmant

"Si les français croient que je fais UNE POLITIQUE POUR QUELQUES UNS ET PAS POUR TOUS, ILS ONT RAISON DE LE CROIRE »

C’est un lapsus particulièrement révélateur. La politique gouvernementale consiste bien à détricoter systématiquement tout ce qui ressemble de près ou de loin aux principes de solidarité et d’égalité pour ouvrir encore plus grande la porte aux entreprises privées et aux profits.

Tout ce qui construit de l’égalité et de la solidarité est remis en cause. Les échéances sont rapides puisque, toutes les nouvelles mesures doivent entrer en vigueur avant le 1er janvier 2009 :

La santé et sécurité sociale avec la mise en place des franchises, le projet de privatisation rampante pour ne pas dire plus de l’hôpital public et la fermeture des services de proximité,

Les services publics avec la révision générale des politiques publiques qui va voir l’Etat abandonner nombre de missions essentielles, des contrôles vétérinaires au permis de construire en passant par le soutien aux politiques culturelles, Quant au statut des fonctionnaires il est prévu d’en casser les fondements pour permettre les recrutements par agences d’intérim et la généralisation de la précarité.

L’école publique soumise à des réformes réactionnaires et libérales subit des milliers de suppressions d’emplois. Avec les 80 000 nouvelles suppressions pour les 3 ans à venir c’est la réussite scolaire de tous les jeunes et la possibilité d’accéder au plus haut niveau de qualification qui est en cause.

Les retraites qui voient les fondements du système par répartition menacée. La baisse du niveau des pensions et l’appauvrissement des retraités est la véritable variable d’ajustement financière. Le passage à 41 annuités va aggraver toutes les régressions des réformes de 1993 et 2003. Et ces reculs signés par certains, ce sont les jeunes qui en paieront le p
rix le plus fort.

Le gouvernement et les thuriféraires du libéralisme disent vouloir préserver l’avenir mais il prépare des retraites de misère pour la jeunesse. Tout ça parce qu’il s’oppose à une toute augmentation des cotisations patronales sur les profits faramineux qui sont dégagés.

Le MEDEF et l’Etat patron refusent d’augmenter les salaires en fonction de l’inflation mais jamais les salaires et les dividences des patrons n’ont été aussi élévés. Ainsi, Bernard Arnaud un des PDG du CAC 40 en comptant tous salaires, dividendes ou stock options voit ses revenus atteindre plus de 450 millions d’euros pour 2007 !!

Le gouvernement se targue de faire baisser le chômage dans les statistiques mais le dernier rapport de l’observatoire de la pauvreté signale une augmentation importante du nombre de travailleurs pauvres.

Petit boulots précaires, cumul emplois retraites pour survivre, le gouvernement organise la chasse au gaspi du côté des chômeurs. Les privilégiés de ce monde peuvent continuer à dormir sur leurs deux oreilles, M. Sarkozy veille.

Le monde marche sur la tête et il nous revient de tout faire pour le remettre à l’endroit.

Les rendez vous qui s’annoncent doivent être autant de moment de convergence pour un développement des luttes et de la solidarité

· Le 6 mai que tout ceux et celles qui le peuvent rejoignent la manifestation des lycéens

· Le 15 mai dans la grève pour la défense des services publics, et contre la politique scolaire de M. Darcos

· Le 18 mai à Paris pour exiger une autre politique éducative

· Le 22 mai ensemble pour la défense des retraites

· Le 24 mai à nouveau pour la défense de l’école

Ils veulent détruire l’idée même de solidarité, ils veulent enterrer l’esprit de mai 68, 40 ans après il est plus que jamais temps de faire refleurir le printemps.

Un dernier mot très rapide

Une centaine de personnalités et nombre d’organisations viennent de lancer un appel commun pour exiger « que le président de la République renonce à l’envoi de renforts en Afghanistan et à la réintégration de la France dans le haut commandement militaire de l’Otan. »

Cet appel est lancé sous forme de pétition et la FSU vous appelle à le signer massivement.