rappel : signer la pétition sur la défense des BEP
<!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD HTML 4.01//EN" "http://www.w3.org/TR/html4/strict.dtd">
Nicolas Sarkozy a annoncé un plan d’urgence pour les jeunes avant le 15 avril. Le chef de l’Etat dit vouloir doubler les effectifs des formations en alternance. Ainsi, le gouvernement passe, la formation, à la moulinette de l’idéologie libérale et organise le démantèlement de l’Enseignement Professionnel public au profit de l’apprentissage.
Véritable formation ou remède expéditif au manque chronique de main d’œuvre dans certains secteurs d’activité ? Le SNUEP-FSU s’interroge lorsque le Haut Commissaire à la Jeunesse, Martin Hirsch, déclare avoir pour objectif 200 000 jeunes supplémentaires en emploi ou en formation, dont la moitié ou les deux tiers dans les « métiers porteurs ».
La création d’un contrat d’activité d’un an permettant d’acquérir un socle de compétences indispensables à toute vie professionnelle et débouchant sur un contrat d’alternance, un emploi ou une création d’activité, est un miroir aux alouettes.
Cette politique irresponsable débouche sur des suppressions massives de postes d’enseignants. Le désengagement progressif de l’Etat de l’Enseignement Professionnel aboutit a contrario à l’obligation de formation en apprentissage à 5% des effectifs pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés, comme le proposera prochainement à Nicolas Sarkozy, Yazid Sabeg, Commissaire à la Diversité.
Le SNUEP-FSU rappelle que les compétences indispensables à la vie professionnelle doivent être enseignées en profondeur au sein de l’Education Nationale, et non survolées. Le SNUEP-FSU souhaite que la formation soit considérée comme un investissement pour le pays et non comme une charge pour l’Etat.
Le SNUEP-FSU met en garde le gouvernement contre le renforcement de l’apprentissage qui ne saurait être considéré comme un investissement de qualité, d’autant plus à l’heure de la crise. Alors même que les entreprises licencient et font le choix de l’employabilité immédiate, celles-ci recherchent plus que jamais l’efficacité et la rentabilité de leurs moyens et infrastructures. Le rôle de formateur que le statut de l’apprenti leur confère n’est pas leur priorité. Seul l’Enseignement Professionnel Public garantit une formation initiale complète et de qualité.
Le SNUEP-FSU réaffirme que le rôle de l’Enseignement Professionnel est de former le futur salarié mais aussi le citoyen et qu’un parcours professionnel réussi ne peut pas se limiter uniquement à un ensemble de gestes techniques.
Le SNUEP-FSU demande dans l’intérêt des jeunes :
– l’abandon de la généralisation du baccalauréat en 3 ans et le maintien des sections de BEP
– l’arrêt des suppressions de postes dans l’Education Nationale pour 2009
– le maintien d’une offre de formation diversifiée dans les LP débouchant sur des diplômes nationaux
– un plan ambitieux pour l’Education et la Formation Professionnelle des jeunes, qui permette une véritable insertion dans la vie professionnelle avec de réelles perspectives de carrière
.