5 000 créations "d’emplois aidés" pour lutter contre l’absentéisme…. 13 500 suppressions d’emplois de personnels titulaires… X. Darcos ministre de l’esbrouffe pour masquer la réalité des régressions.

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  • FSU Les Lilas, le 22 janvier 2009

Le ministre de l’Education Nationale vient d’annoncer le recrutement de 5000 " emplois aidés " pour lutter contre l’absentéisme des élèves alors qu’il taille dans les recrutements d’enseignants et de personnels d’éducation et que la dotation des établissements scolaires en assistants sociaux reste dérisoire.

D’un côté il reconnaît ce que nous ne cessons de dire, à savoir que le travail éducatif nécessite la présence de personnels en nombre devant les élèves, de l’autre il ignore que ce travail implique de la formation, de la qualification et de la stabilité, notamment pour pouvoir travailler en équipe. Il répond de façon dévoyée aux besoins du système éducatif en ajoutant de nouveaux personnels extrêmement précaires. Dans le même temps, silence du ministre pour les dizaines de milliers d’EVS (Emplois Vie Scolaire) et d’Assistants d’Education qui risquent de se retrouver au chômage fin juin 2009.

Cette annonce ne peut que confirmer l’exigence portée par les personnels, les parents et les jeunes d’un abandon des suppressions de postes et d’une politique de l’emploi répondant véritablement aux besoins et notamment de suivi éducatif des élèves ou de remplacement des enseignants absents.

Une raison de plus pour se mobiliser massivement le 29 janvier.

  • SNUASFP-FSU (assistants sociaux)

Les mesures présentées ce jour, jeudi 22 janvier 2009, par Xavier Darcos, Ministre de l’Education Nationale, annonçant le recrutement de 5000 « médiateurs de la réussite scolaire », sous contrats aidés, indignent les Assistants Sociaux de l’Education Nationale.

Les Assistants Sociaux exercent leurs missions dans les établissements scolaires avec des moyens dérisoires, moins de 2800 postes sur l’ensemble du territoire. Une de leurs missions est de prévenir l’absentéisme en lien avec tous les acteurs de la communauté éducative, et de lutter contre le décrochage scolaire, dans le cadre de la prévention et la protection de l’Enfance

La politique pronée par le Ministre rappelle les expériences tentées antérieurement : grands frères, emplois jeunes, médiateurs sociaux, mères relais, qui ont démontré leur inefficacité. Ces « médiateurs », personnels sous statut précaire, non formés, non qualifiés, recrutés sur les quartiers dits de relégation sociale, apportent une solution simpliste et opportuniste pour relancer le « Plan Espoir Banlieue ». Cette réponse inadaptée ne correspond pas aux besoins d’accompagnement des familles et de leurs enfants en voie de déscolarisation.

Les problématiques liées à l’absentéisme se révèlent beaucoup plus complexes que ce que peut penser ou afficher notre Ministre. Cette mesure improductive ne fera que complexifier le travail des personnels de l’Education Nationale, comme si les bonnes intentions et les bonnes volontés suffisaient à régler des problématiques sociales, et éducatives, vécues par les jeunes et leurs familles !

Notre profession est soumise à des règles déontologiques qui garantissent aux élèves et à leurs familles des méthodes d’interventions respectueuses de leur vie privée.

La multiplicité des dispositifs de vitrine et le recrutement de personnels sous qualifiés et précaires pour régler les questions liées à la jeunesse, montrent à quel point le secteur social et éducatif est délaissé par les politiques. Seule se manifeste la volonté d’encadrer, de stigmatiser les jeunes par des politiques toujours plus sécuritaires et répressives.

L’Etat doit prendre ses responsabilités face à la jeunesse et donner les moyens à l’ensemble de ses services publics pour répondre à la hauteur de ses ambitions.

C’est pourquoi, le SNUASFP-FSU appelle depuis de nombreuses années, à des créations de postes d’assistants sociaux au sein de l’Education Nationale, personnels qualifiés pour répondre aux problèmes sociaux et éducatifs.

  • SNES

Lutte contre l’absentéisme : une nécessité reconnue, une réponse inadaptée

Le Ministre de l’Education nationale vient d’annoncer la création de 5.000 emplois de « médiateurs de la réussite scolaire » chargés, en liaison avec les familles, de traiter l’absentéisme scolaire dans les établissements.

Cette annonce est la reconnaissance de la nécessité d’augmenter le nombre d’adultes dans les établissements pour assurer l’encadrement des élèves et en particulier le suivi des absences en liaison avec les familles, ce que le SNES réclame depuis de nombreuses années.

Cependant, pour le SNES, le choix du ministre de faire appel à des emplois aidés est inacceptable :
– la mission qui leur serait confiée est actuelle
ment assurée par les CPE (Conseillers principaux d’Education) et par les assistantes sociales, c’est-à-dire des personnels qualifiés et formés alors que les personnels précaires ne bénéficieraient d’aucune formation ;

– il est fait appel une nouvelle fois à des personnels précaires avec un salaire au SMIC pour assurer des missions permanentes dans les établissements scolaires en lieu et place de personnels titulaires.

Ainsi, pour des raisons manifestes d’économie, le Ministère choisit de mettre en péril les missions importantes qu’il prétend en même temps développer, sans traiter sur le fond les problèmes d’absentéisme dont les dimensions sociales et éducatives sont évidentes.

Cette annonce fait craindre légitimement aux CPE que le ministre a fait le choix soit de leur disparition soit d’une transformation de leurs missions vers des activités plus administratives qu’éducatives.

Le SNES demande donc que la reconnaissance par le Ministre des besoins dans les établissements conduisent à augmenter fortement le recrutement des CPE, indigent depuis plusieurs années et qui ne couvre même plus les départs en retraite.