Regroupement des services de l’Etat sur le site de Paixhans : le Préfet a-t-il bien perçu toutes les conséquences pour les agents de la fonction publique, pour les « usagers » des différents services, pour les riverains ? »
L’intersyndicale CGT-CFDT-FSU-Solidaires tient à s’adresser à tous les agents de la fonction publique concernés par ce déménagement, aux usagers des services publics ainsi qu’aux riverains.
Depuis avril 2011, date à laquelle les représentant-es des personnels ont été convié-es à une première réunion en Préfecture, les organisations syndicales ont émis un certain nombre de réserves sur ce projet de déménagement, tant sur la forme que sur le fond.
A l’heure du dialogue social « rénové »(loi entrée en vigueur en 2010), les organisations syndicales auraient pu espérer une consultation qui ne soit pas uniquement de façade et un minimum d’écoute par rapport aux nombreuses questions soulevées par les agents. Après qu’elles aient obtenu une fin de non recevoir lorsqu’elles ont manifesté leur volonté d’être associées aux différents groupes de travail, M. le Préfet leur a proposé la création d’un CHSCT interservices. Ce qui ne s’est pas fait sans peine : 2 réunions pour son installation entre janvier et juin 2013 puis entre cette date et janvier 2014, aucune nouvelle. Le 5 février les organisations syndicales des services devant intégrer Paixhans en Mars prochain ont été conviées à une réunion « informelle ». (Il s’agit de la Direction départementale des Territoires, de l’Inspection académique, de l’Agence Régionale de la Santé, des services déconcentrés de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, ainsi que de la Direction régionale des affaires culturelles). Les réprésentants des personnels de ces différents services ont alors découvert en séance que ce nouveau CHSCT n’avait pas de valeur juridique et qu’il ne se réunirait plus. De qui se moque-t-on ? Dans quelle instance les représentants des personnels de l’ensemble des services vont-ils enfin pouvoir obtenir des réponses aux questions et revendications qu’ils portent pour l’ensemble des agents ? (accès au site par les transports en commun, stationnement, modalités de restauration, modalités d’accès aux différents services pour les usagers, taille des bureaux, utilisation des espaces mutualisés interservices, coût des missions externalisées…) Devant l’absence de réponse précise de la part de la secrétaire générale de la Préfecture, les organisations syndicales CGT-CFDT-FSU-Solidaires ont décidé de claquer la porte ! Elles se sont adressées au Préfet pour lui demander qu’une réunion « formelle » soit convoquée dans les plus brefs délais et que des réponses soient apportées à leurs questions.
Enfin sur le fond, les organisations syndicales tiennent à rappeler qu’en s’inscrivant dans la logique de la RGPP (et maintenant de la MAP « modernisation de l’action publique ») ce projet ne va pas dans le sens de l’amélioration des services publics. En effet la concentration d’un millier d’agents sur un même site, avec des contraintes de fonctionnement propres à chaque service, dans un espace au final assez restreint, va détéroorer les conditions de travail des agents et de fait les conditions d’accueil des usagers qui viendront à leur rencontre.