CHRONIQUE SOCIALE DE LA RÉFORME DES RETRAITES
Aujourd’hui :
2023 06 15 CP Intersyndical 15 juin 2023
Histoire
1ère journée Jeudi 19 janvier
La grève contre la réforme des retraites démarre le jeudi 19 janvier. 20 000 personnes au Mans. Plus de deux millions de Français-es dans la rue.
Mercredi 25 janvier
Conférence du chercheur et économiste Clément Carbonnier salle Jean Carmet à Allonnes, sous l’égide de l’intersyndicale, qui démontre l’inutilité et l’injustice de la réforme de façon très sourcée.
Jeudi 26 janvier
Retraite aux flambeaux. Brûlage d’un 64 ans devant la Préfecture.
2ème journée Mardi 31 janvier
2,8 millions de français-es dans la rue.
3ème journée Mardi 7 février
Plus de deux millions de français-es dans la rue
4ème journée Samedi 11 février
C’est la première fois que les Français-es sont appelé-es à descendre dans la rue un week-end. Présence augmentée des salarié-es du privé, dimension beaucoup plus familiale. 2,5 millions de français-es dans la rue.
5ème journée Jeudi 16 février
Mobilisation qui s’étend à la Sarthe (La Flèche, La Ferté) au milieu des vacances scolaires, mais tout de même : 1,3 million de français-es dans la rue.
6ème journée Mardi 7 mars
Elle est d’une ampleur historique. Des mouvements de grève affectent notamment les transports, le ramassage des ordures, l’activité dans les dépôts de carburant et les raffineries, l’électricité et le gaz, l’éducation. Devant la surdité gouvernementale, des actions se multiplient autour de la manifestation. 4h blocage du dépôt Monthéard La Poste 4h à Sablé blocage du rond-point LDC Méchachrome, Charal,Valéo. 6H00 blocage rond-point de Bener. 6h30 barrage filtrant tractage à la patte d’oie Yoplait. 10h Piquet devant la Poste République 11H devant Orange rue des minimes. Mobilisation record avec 3,5 millions de français-es dans la rue.
Mercredi 8 mars
«Réforme sexiste, réponse féministe» : des milliers de personnes manifestent le 8 mars en France pour la journée internationale des droits des femmes, placée sous le signe de la lutte contre la réforme des retraites et les inégalités salariales.
Jeudi 9 mars
Journée d’action de la jeunesse contre la réforme des retraites. Les jeunes seront désormais dans le mouvement.
Vendredi 10 mars
Carole Granjean, ministre déléguée chargée de la formation professionnelle en visite au Mans. Elle renonce à venir devant l’accueil intersyndical prévu.
7ème journée Samedi 11 mars
Plus d’un million de manifestant-es. C’est la plus faible mobilisation depuis le début de la contestation.
8ème journée Mercredi 15 mars
Date d’arrivée du texte de loi en commission mixte paritaire. Le lendemain l’intersyndicale appelle désormais à des actions de proximité entre les dates de mobilisation. 1,7 millions de français-es dans la rue.
Jeudi 16 mars
Jour de décision sur l’usage ou pas du 49.3. Mise en place d’un village des luttes sur la République dès le début d’après-midi. Un dôme prêté par une association et monté par les jeunes des beaux arts en grève permettra d’abriter des débats, des AG… Un écran diffuse la décision et dans les minutes qui suivront un opéra composé d’une lecture de texte de Nicolas Mathieu sur une musique improvisée en direct commence, et se termine par la mise à feu d’un 49.3 géant. Jour phare de la crise politique et sociale particulièrement anticipé par la FSU Sarthe, le symbole et le visuel sont si forts que les images feront le tour du monde, l’AFP les vendant à 40 journaux pour l’essentiel étrangers. Sans compter les vues qui deviennent virales sur les réseaux. Astuce : si le 49.3 n’avait pas été décidé, nous aurions brûlé un 64 par un simple jeu de déplacement et retournement du 9 en 6…
9ème journée Jeudi 23 mars
Depuis l’annonce du recours éventuel au 49.3, évident déni de démocratie, blocages et grèves s’intensifient dans les raffineries, transports et ports. Des violences policières blessent des manifestant-es, notamment avec le retour des pratiques policières motocyclistes (BRAV-M). La tournure violente de la confrontation conduit au report, fin mars, de la première visite officielle de Charles III en France. L’indignation démocratique regonfle la mobilisation. Le week end des blocages seront réalisés. 3,5 millions de français-es dans la rue.
10ème journée Mardi 28 mars
Plus de deux millions de français-es dans la rue
11ème journée Jeudi 6 avril
Actions de proximité : lundi 3 avril Université barbecue. Mardi 4 avril 5h45 rond point Beauregard, Mercredi 5 avril 6h 9h tractage pont des tabacs. Jeudi 6 avril 7h tractage filtrage rond point Leroy Merlin Mulsanne. Près de 2 millions de français-es dans la rue
12ème journée Jeudi 13 avril
Actions autour du 13 : Mercredi 12 avril 6h Place Henri Vaillant. Organisation d’une action dévoilée/décidée sur place. Blocage de Paixhans toute la matinée. Jeudi 13 avril 7h Tractage devant la CPAM. Vendredi 14 17h Préfecture. Apéro revendicatif sur Village des luttes. Découverte en direct et partagée de la réponse du Conseil Constitutionnel de refus du RIP. Réaction casserolée à la nouvelle. Début des casserolades. Plus d’un million de français-es dans la rue.
Lundi 17 avril
Emmanuel Macron parle sur les médias après avoir refusé de recevoir l’intersyndicale. Un rassemblement qui lui dit « tu ne veux pas nous parler, nous ne t’écoutons pas » s’organise. Casserolade musicale sur la place de la Préfecture pendant son discours.
Mercredi 19 avril
Casserolade de Christophe Béchu, ministre de la transition écologique, à Coulaines puis en forêt de Bercé à Jupilles.
Lundi 24 avril
Casserolade d’Éric Dupond-Moretti, Garde des sceaux et ministre de la Justice, au Mans
Mercredi 26 avril
22h Blocage de la zone du Monné à Allonnes. L’initiative est maintenue secrète, mais préparée pour durer au moins 24h, avec équipes de relais à 6h puis 13h puis 22h… Le blocage durera jusqu’au vendredi midi. Les Carrefour de tout le grand Ouest présenteront des rayons vides.
13ème journée Lundi 1er mai
Environ 12000 policiers et gendarmes sont mobilisés en France. On mesure l’attention d’économie d’impôt de ce gouvernement… Trois cents rassemblements dans le pays. 2,3 millions de français-es dans la rue. 1er Mai historique. Mercredi 3 mai Casserolade de la décision du conseil constitutionnel de refuser le 2nd RIP Lundi 8 mai Casserolade d’Eric Zemmour au Mans, quand à Paris Macron défile dans des avenues vides. Mardi 9 mai Casserolade d’Edouard Philippe invité par la librairie Bulle en tant qu’auteur. Jeudi 11 mai Casserolade du ministre délégué à la transition numérique Jean-Noël Barrot au Grand lucé.
14ème journée Mardi 6 juin
… A nous, toutes et tous, ensemble, d’imposer la suite.
CHRONIQUE POLITIQUE DE LA RÉFORME DES RETRAITES :
26 octobre :
Annonce par le président d’un possible report de l’âge légal à 64 ans. Grand prince il se dit « ouvert » à un départ à la retraite à 64 ans, et non 65 ans. En contrepartie il prévoit d’augmenter progressivement la durée de cotisation d’un trimestre tous les trois ans, jusqu’à atteindre 43 ans en 2035.
12 décembre :
il reporte la présentation du projet de loi de décembre 2022 au 10 janvier 2023. Il justifie ce nouveau délai par la nécessité de donner « quelques semaines de plus » aux nouveaux et nouvelles responsables d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), et des Républicains (LR) pour « échanger avec le gouvernement ». 3 et 4 janvier 2023 : pseudos échanges avec les partenaires sociaux. Elisabeth Borne confirme ses positions. Le président du Medef, assure qu’« il y a un sujet de démographie qui fait que malheureusement la situation financière du système des retraites va se dégrader dès l’année prochaine ».
10 janvier :
présentation officielle de la réforme.
6 février :
début des débats à l’Assemblée Nationale. La gauche bataille alors que la rue se mobilise les 7 et 11 février. Le débat en première lecture s’achève le 17 février, sans vote sur la mesure phare du report à 64 ans, en raison du dépôt de milliers d’amendements.
9 mars :
le Sénat approuve l’article sur le recul de l’âge de départ, puis adopte l’ensemble du texte de la réforme le 11.
16 mars :
l’incertitude entourant le vote de certains députés LR conduit Emmanuel Macron à opter pour la procédure du 49.3 permettant une adoption sans vote à l’Assemblée.
20 mars :
deux motions de censure sont rejetées. L’une est écartée de justesse, à quelques voix près. La réforme est adoptée.
14 avril
Le conseil constitutionnel valide l’essentiel de la réforme des retraites dont le report de l’âge légal à 64 ans. Il rejette une première demande de référendum d’initiative partagée de la gauche.
15 avril :
le président de la République promulgue dans la nuit la loi, alors qu’il disposait de quinze jours après décision du conseil constitutionnel.
17 avril :
Emmanuel Macron s’adresse aux Français à 20 heures sur les principales chaînes de télévision.
3 mai :
le conseil constitutionnel rejette le deuxième RIP Depuis le gouvernement veut désespérément passer à autre chose, mais l’unité syndicale, la volonté populaire, toujours aussi puissantes ne le lui permettent pas.