La FSU72 a envoyé ce communiqué dimanche soir, appelant à une manifestation lundi à 18h30 devant la préfecture, pour les libertés, les droits, et devant l’imminence d’accès au pouvoir du RN, de Reconquête et de toute la sphère d’extrême droite qui l’accompagne.
Urgence d’être là et de peser, ce soir à 18h30 à la préfecture du Mans !
Le communiqué envoyé:
Européennes : double séisme politique qui oblige le monde du travail, les organisations syndicales et les citoyen•nes à refonder d’urgence et de façon durable une nouvelle unité
La FSU 72, fédération syndicale sarthoise des agent•es fonction publique de l’éducation, des collectivités territoriales, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de la Direction des Territoires, de l’Administration Pénitentiaire, analyse ce résultat électoral comme un séisme politique. La décision de dissolution de l’Assemblée Nationale est une seconde secousse qui impose à la gauche moins de 20 jours pour construire une unité impérative.
Avec au niveau national un score de 37,5% (RN 32,4% et Reconquête 5,1%) pour l’extrême droite, c’est le plus haut score fascisant sous la Vᵉ République. C’est un moment charnière au niveau national comme européen.
Les conséquences seraient encore décuplées si lors de la prochaine étape électorale nationale, le 30 juin prochain, s’installait à la tête de l’Assemblée nationale l’extrême droite.
La FSU Sarthe appelle donc toutes les consciences démocratiques à prendre la mesure de la gravité de ce moment en ce qui concerne les libertés publiques et les droits fondamentaux tant dans le monde du travail que dans la société. Il reste moins de 20 jours pour fédérer au-delà des clivages habituels les forces sociales démocratiques et progressistes, qu’elles soient syndicales, politiques, associatives ou citoyennes. La FSU y contribuera pleinement.
Il s’agit :
- de déconstruire l’imposture sociale sur laquelle communique l’extrême droite et qui séduit de trop nombreux•ses salarié•es notamment sur la question de la retraite à 60 ans : le RN vote systématiquement contre l’augmentation des salaires et des pensions, contre le rétablissement de l’ISF*, contre l’encadrement des loyers, contre les droits et les aides sociales, contre les droits des femmes et des minorités de genre.
- de déconstruire l’anti-libéralisme de façade de l’extrême droite : l’extrême droite ne conteste pas le libéralisme. Elle se nourrit de ses crises récurrentes et détourne les citoyen•nes des vraies responsabilités économiques, inégalitaires, en désignant de faux-coupables : l’étranger, l’autre, le « faible » tout autant que le groupe minoritaire et sa différence. Elle recueille les voix des plus riches. Les colères de personnes démuni•es, en précarité, voire en volonté de contestation du système, doivent impérativement trouver d’autres canaux d’expression que le vote d’extrême droite d’ici fin juin.
- de construire dans l’unité un chemin qui, en partant des exploitations économiques, sociales et écologiques, s’attaque à toutes les formes de domination, d’inégalités, d’injustices et de discriminations, au travail comme dans l’ensemble de la société.