Instance informelle : mise en œuvre des mesures de gestion de la crise sanitaire

du 17 mai 2022

Le point sanitaire ne se fait plus avec les représentants du CHSCT-SD mais avec les représentants des personnels au CTSD. Cette rencontre a eu lieu en audioconférence.

Étaient présent-es pour l’administration : M. Le Directeur académique, Mme la secrétaire générale, Mme la responsable du pôle SST, Mme la conseillère prévention départementale, Mme la Médecin de prévention, l’IEN adjoint à l’IA-DASEN chargé du 1er degré et Mme la cheffe de la Diffag.

 

Etaient présent-es pour les représentant-es syndicaux-ales : Nelly Courson, secrétaire du CHSCT-SD (FSU), Eric Demougin (FSU), un représentant de FO et un représentant d’UNSA Education.

 

  • Point sur la situation sanitaire générale dans le département, présentée par le DR BELLION

Le taux d’incidence baisse depuis la reprise et s’élevait, le 10 mai, à 443 pour 100 000 habitants (il est de 415 au niveau national et 445 au niveau régional). Il est moins élevé chez les jeunes que chez les personnes de + de 65 ans. Les indicateurs hospitaliers recensent 150 patients avec une franche diminution signalée pour demain. Une petite inquiétude persiste à cause de l’apparition de nouveaux variants, mais elle n’est pas encore confirmée.

La cellule départementale COVID, composée d’un personnel administratif et d’un personnel de santé référent, constate une certaine stabilité avec :

  • 295 cas dans le 1er degré

  • 111 cas dans le 2nd degré

  • 3 fermetures de classe sur la semaine

Concernant les tests, au vu de la situation actuelle, leur programmation est arrêtée après le mois de mai. Le taux d’adhésion s’élève à 60 %, sur les 1687 tests effectués, 28 cas se sont révélés positifs soit environ 2 % des personnes testées.

  • Point sur le suivi opérationnel dans le milieu scolaire présentée par l’IEN adjoint à l’IA-DASEN chargé du 1er degré

Depuis les dernières vacances, le nombre de personnes contaminées évolue légèrement mais il est relativement peu important et s’élevait, hier, à 400 cas chez le personnel et les élèves soit environ 0,4 % de la population scolaire. Environ, 7 % des professeurs des écoles sont en arrêt de travail à cause de l’épidémie et 40 à 60 d’entre eux ne sont pas remplacés.

La foire aux questions a été actualisée le 12 mai en indiquant la fin de l’obligation du port du masque dans les transports publics et les transports scolaires. Le contact tracing n’a pas évolué depuis le 17 mars.

  • Point sur le suivi opérationnel dans le milieu scolaire présenté par Mme la Secrétaire générale

La prolongation jusqu’au 6 juillet 2022 du dispositif de subvention pour l’équipement de capteurs CO2 explique l’afflux supplémentaire du nombre de dossiers déposés. A ce jour, 142 écoles en sont équipées.

Les autotests peuvent être délivrés gratuitement en pharmacie jusqu’en mai sur présentation d’une autorisation délivrée par les établissements.

Les stocks de masques et gel disponibles restent suffisants pour faire face aux besoins.

  • Questions posées par la FSU :

La FSU constate que l’évolution actuelle de la situation sanitaire est plutôt rassurante mais reste vigilante quant à l’émergence de nouveaux variants et le risque d’une vague en septembre. Dans cette hypothèse, elle invite l’administration, responsable de l’emploi et de la santé des personnels, à anticiper cette situation en agissant sur une réelle diminution des effectifs, l’augmentation des locaux, l’étude des aérations des salles, l’équipement en capteurs et le maintien de la demande de subvention au-delà du 6 juillet, le stock de masques, de gel…le tout intégrant une réflexion documentée sur les pénuries possibles à venir du fait de la situation internationale. Elle demande l’étude du lien sur l’impact élargi du covid en lui-même (effets psy directs reconnus, covids longs…) et surtout sur l’impact de sa gestion erratique, en pénurie permanente, qui a déstabilisé les collectifs de travail, généré des stress multiples, engendré des maladies par rebond.

Il serait souhaitable qu’un tel travail soit la perspective de l’administration locale, notamment du CHSCT-SD et qu’il soit aussi relayé par des instances universitaires indépendantes de l’administration, financées par le ministère.

La FSU confirme que les difficultés de remplacement et la surcharge de travail du personnel qui en découle demeurent un point de crise majeur.

  • Autres questions posées:

Le nombre important de classes non remplacées liées à la situation sanitaire pose la question du recrutement des enseignants. Le nombre de personnes à se présenter au concours est faible. Cette situation s’explique par l’image peu attractive du métier, la réforme de la formation initiale et la dégradation des conditions de travail. La difficulté de recruter des contractuels aggrave les soucis de remplacement et le non remplacement pèse sur la charge de travail des personnels en poste. Aussi, quel est le nombre de contractuels employés sous contrat jusqu’à la fin de l’année ?

  • Réponses apportées par Monsieur le Directeur académique :

  • La vigilance quant à l’évolution de la situation sanitaire demeure. La cellule de crise reste mobilisable à l’échelon du département, ce qui permettra d’être réactif face aux mesures à prendre conformément aux directives ministérielles ;
  • Le département appliquera le calendrier fixé au niveau national sur le report de la demande de subvention en vue d’acquérir les capteurs CO;
  • Le conseil départemental n’a pas modifié sa position sur l’acquisition de capteurs ;
  • Les interlocuteurs de la collectivité seront contactés pour obtenir des précisions concernant l’enquête conduite sur la qualité de l’air ;
  • Le stock de masques et de gel est conservé ;
  • L’impact élargi du COVID sur la santé de la population est établi ainsi que l’anxiété lycéenne, même si aucun élément ne permet d’évaluer cette dernière conséquence ;
  • Une réponse précise quant au nombre de contractuels sera apportée ultérieurement.

Analyse de la FSU : pas de réponses satisfaisantes concernant une véritable anticipation. La question de l’inadéquation du nombre de postes à la situation sanitaire, mais aussi aux nombre croissant d’élèves qui dans le premier degré explosent le cadre, au nombre important d’arrêts maladie, tout cela reste l’actualité de la profession, avec son cortège d’épuisements, de non remplacement, d’impacts nombreux, diffus, parfois très violents, sur la santé des personnels.

Instance sanitaire informelle du 15 Mars 2022 :

Compte-rendu de la rencontre en audio-conférence avec la DSDEN le mardi 15/03/2022,

dans le cadre de l’instance sanitaire informelle.

Étaient présent-es pour l’administration : M. le Directeur Académique, Mme la Secrétaire générale, Mme la Médecin de prévention, M. l’IEN, adjoint à l’IA-DASEN chargé du 1er degré, .

Etaient présent-es pour les représentant-es syndicaux-ales : Antoine CHAUVEL, FSU et secrétaire suppléant du CSHCT-SD, Eric Demougin FSU, Laurent Blancs FSU, un représentant UNSA Education, un représentant Force Ouvrière

Point de situation par l’administration :

Secrétaire Générale :

Le bulletin de l’ARS est désormais hebdomadaire. La situation départementale était de 390/100.000 mardi dernier. Il devrait s’établir au moins à 600/100.000 dans le bulletin de ce mardi dont l’administration n’a pas encore connaissance. Nous sommes toujours au dessus du seuil d’alerte maximale. Ce seuil va être modifié pour tenir compte du taux de vaccination élevé et d’hospitalisation plus faible.

De 150 cas il y a deux semaines, ce sont 488 cas positifs qui ont été comptabilisés la semaine passée, avec une proportion plus forte dans le premier degré que dans le second. Ce sont 619 cas positifs cette semaine, dont 389 dans le premier degré et 230 dans le second. A ce jour, cette augmentation se poursuit avec 170 situations dans le premier degré et 112 dans le second pour ce simple début de semaine (2ème jour). Des clusters se créent et des classes sont fermées (4 la semaine dernière, hier 2 et encore 2 ce mardi). Une augmentation qui se profile.

L’absence de masques modifie le contact tracing : Quand un personnel garde son masque il ne sera pas considéré cas contact si cas confirmé dans sa classe, ou cas confirmé chez un collègue.

Les sorties scolaires avec nuitée sont de nouveau possibles. Elles ont été autorisées avec des recommandations notamment en cas de survenue de contaminations.

IA adjoint au DASEN

Le protocole est passé au niveau 1 pour tous les établissements. Il est recommandé d’aller progressivement dans la fin de la limitation du brassage. Il est conseillé d’éviter les regroupements importants. Le contact tracing a évolué : Autotest à J+2 pour les cas contact. Pour les élèves bénéficiant d’une vaccination complète la scolarisation présencielle continue.

Il y a une recommandation du port du masque pendant 7 jours après la déclaration d’un cas covid dans la classe. Avec la fin du port du masque tous les élèves sont cas contact quand il y a un cas positif déclaré.

Il y a avait 697 cas positifs hier (à l’instant T) chiffre composé des 600 de la semaine dernière plus ceux qui le deviennent aujourd’hui, moins ceux qui arrivent à échéance de leur délai contaminant. On continue de voir augementer le nombre de cas.

Côté professeur se maintient un taux très important d’absences. Nous avons entre 180 et 200 absences par jour. Hier 195. Les indications dont nous disposons, données par les IEN (pas accès à la maladie par le certificat médical), par les autorisations spéciales d’absence, seulement 25% de ces absences sont liées au covid. Le constat d’une absence encore massive des personnels est fait avec 7,4% de taux d’absences ce jour pour le département.

Il y avait 79 classes non remplacées hier en 1er degré et 20 en second pour des raisons de covid.

Depuis la reprise des congés d’hiver les sorties avec nuité sont de nouveau autorisées. Il est demandé une anticipation d’un cas positif parmi les élèves pendant le séjour. Vérifier la capacité à isoler, à surveiller, à rapatrier, la nature du transport, la communicaiton avec les familles. Etre apte à faire pratiquer des tests. Tout cela a été demandé aux écoles qui pratiquent ces sorties scolaires avec nuités.

Secrétaire Générale

Bien que le masque ne soit plus obligatoire depuis hier, les personnels peuvent solliciter la DSDEN pour continuer à en recevoir.

Nous avons des stocks disponibles. Nous pouvons répondre aux demandes des personnels à porter des masques.

Sur l’équipement en capteurs CO2.

La dsden a informé le président du Conseil Départemental des processus de subvention existant

Madame L M :

Etat des lieux sur le département. On identifie bien les dotations sur les EPLE, pas sur les écoles. Nos informationq se font par recoupement avec les demandes de subventions. 17 dossiers reçus, une 20aine de communes concernées (dont des sivos). Actuellement 73 écoles sont équipées de capteurs. Une vingtaine de communes ont posé des demandes de subvention.

Une dizaine de communes ont contacté la dsden pour avoir des informations.

Analyse de la FSU : il y a un décalage inquiétant entre les annonces de réduction des mesures sanitaires et l’état des contaminations. Certes les hospitalisations diminuent, les décès aussi. Nous voulons toutes et tous croire à la sortie de crise. Nous vivons l’abandon des pass, masques, comme autant de libérations… Mais reconnaissons à sa juste mesure la responsabilité toute particulière de l’institution qui rassemble la jeunesse de tout un pays, et qui est le lieu de brassage par excellence des populations (insigne qualité du point de vue social et politique, mais aussi facteur social de contamination sanitaire). Ce gouvernement nous a habitués à relâcher les mesures sur un tempo essentiellement économique, avant Noël, avant les périodes de vacances d’été, pour ensuite repartir de plus belle dans des mesures restrictives. Le FSU souhaite que la gestion institutionnelle se départisse des effets de comm, des effets électoralistes, pour gagner en stabilité et en anticipation, qui doit être à l’esprit de tout responsable. C’est le sens de l’intervention de la FSU qui suit.

Point suite à questions

Propos liminaire FSU :

Alors que nous sommes en recrudescence des contaminations, qu’un nouveau variant Omicron B2 plus contagieux se développe, que le virus renoue avec des sommets de contamination en Chine.

Alors que les zones de reprise scolaire ont été celles où les contaminations ont été notoirement plus fortes, prouvant une fois de plus que notre institution est un vecteur central de contamination, nous nous étonnons que ces données conduisent à l’allègement pratiqué. N’y aurait-il pas d’autres critères, d’échéances moins sanitaires ?

Questions premier degré :

Les écoles qui ont mis en place des arrivées/départs et/ou récréation échelonnées peuvent elles revenir à un fonctionnement normal ?

  • Sur le sujet des entrées et sorties échelonnées de l’école ou en récréation, pas d’obligation à revenir à des organisations antérieures au covid. Mais c’est possible, en concertation avec la commune. Des constats ont pu être faits de l’intérêt à réduire des groupes en récréation.

Analyse de la FSU : les récréations et sorties séparées ont provoqué de vraies déficiences de dialogue, de concertation au sein des équipes. Cela s’est traduit par des souffrances psychologiques tant pour les enfants que pour les enseignant-es. Ces organisations portaient implicitement une définition de l’autre comme danger potentiel, rappelée tous les jours. La possibilité d’en sortir nous rapproche d’une insouciance “normale” condition de coopérations, d’échanges, de jeux libres.

L’inclusion reprend-elle normalement ? Qu’en est il pour les UPE2A ?

  • Les éleves d’ulis ou d’upeaa peuvent reprendre un fonctionnement normal puisqu’il y a arrêt de la limitation du brassage.

Analyse de la FSU : depuis trois mois les inclusions avaient déjà repris. Cela a été un combat mené par des coordonnateurs d’ULIS en lien avec la FSU. Nous ne comprenons pas cette question d’une autre organisation.

Quelles règles pour prioriser le remplacement ?

  • Les priorités sur les remplacements sont liées aux sites. Un seul professeur sur un site bénéficie d’une priorité absolue. On déplace parfois un remplaçant pour assurer cela. La moitié des écoles du département ont moins de 5 classes. Il y a une attention particulière pour ces écoles. Les classes de CP sont aussi prioritaires.

Les formations reprennent-elles ?

  • Les formation des enseignants reprennent très faiblement, puisque le remplacement ne permet pas de les remettre en place. Exemple donné hier d’une réunion de quelques directions.

Analyse de la FSU : pour les deux questions précédentes, nous approuvons bien sûr les priorités énoncées. Nous souhaitons surtout rappeler que ces réponses témoignent de la nécessité d’augmenter le volet de remplacement et de l’écart considérable qui existe entre besoins bien réels et dotations. Nous parlons-là de responsabilités politiques majeures de l’éxécutif gouvernemental et ministériel.

Les professeur-es des écoles affecté-es dans les établissements médico-sociaux doivent continuer à porter le masque comme les personnels de ces structures. Qu’est-il prévu par l’éducation nationale pour approvisionner en masques les personnels enseignants à qui la structure médico-sociale ne les fournit pas?

Le réassort sera effectué si nécessaire. Ces masques seront fournis, puisque ces personnels sont soumis à l’obligation de port. Nous allons continuer.

Analyse de la FSU : la réalité c’est que jamais ces collègues n’ont vu arriver de masques de leur employeur Education Nationale. Ils ont été pour toutes celles et ceux qui nous ont contacté, fournis par les IME, qui aujourd’hui rechignent à assumer ce coût indu. Les demandes ont été faites auprès de l’IEN ASH sans que jamais réponse ne soit apportée. Manifestement la communication à l’interne de l’administration pose problème. La FSU va intervneir sur ce point.

Vous utilisez le stock, mais vu la situation, un stock préventif d’une nouvelle situation nécessitant le port du masque est-il anticipé?

Nous utilisons les stocks pour répondre à la demande mais nous gérons aussi une prévision d’un éventuel retour à une situation qui nous imposerait d’utiliser des masques.

Analyse de la FSU : nous entendons positivement l’engagement et le notons.

Questions second degré :

Quels sont les critères épidémiologiques objectivables qui conduisent aux choix de passage en niveau 1?.

Les indicateurs fortement en baisse sont ceux des taux d’hospitalisation, de réanimation et de décès. L’augmentation du taux d’incidence n’a pas de retentissement sur l’hopital. C’est une possibilité d’enlever le masque, pas une obligation. C’est vrai aussi pour les personnes fragiles. Cela renvoie chacun à sa responsabilité.

Le taux de vaccination est au dessus de 82% pour notre département.

Il y a eu 138 personnes hospitalisé-es hier contre 200 en début de mois. 2 ou 3 personnes sont hospitalisées en réanimation. Nous surveillons le taux d’incidence et de contamination dans les écoles. Le travail avec l’ARS continue.

Analyse de la FSU : la progression de ces chiffres est effectivement rasssurante et tant mieux. Nombre d’entre nous ont été ou sont malades sans symptômes, Nombre d’autres ont été ou sont “couché-es” par des symptômes forts sans pour autant être hospitalisé-es. . 138 hospitalisés, ça reste élevé, car on n’est pas hospitalisé pour “rien”. En réanimation, il s’agit bien de pronostics vitaux engagés. Il ne s’agit ni d’exagérer, ni de minorer. Ce qui est certain, c’est qu’un taux d’incidence, un nombre de contaminations, ce sont des données qui peuvent conduire, 7 ou 15 jours plus tard, à une nouvelle mise en tension du système de santé.

Vous dites connaître les équipements en capteurs CO2 du secondaire. Peut on avoir un point précis?

Les collèges ne sont pas équipés puisque le Conseil Départemental refuse de financer.

Lycée : un capteur dans chaque établissement. 25 capteurs dans l’antenne régionale pour permettre de faire des tests dans des établissament craignant d’être mal aérés. Chaque établissement peut demander des moyens en fonctions de ses besoins et peut s’équiper par des crédits exceptionnels alloués par le Conseil régional.

Analyse de la FSU : la position du Conseil Départemental est toujours aussi incompréhensible. L’intérêt de ces instruments ne fait pas de doute, reste intéressante hors situation covid, et pourrait être de nouveau déterminante en cas de nouvelle vague ou de nouveau virus. La dotation des lycée est insuffisante. Un par établissement, quand ces établissements comprennent des dizaines de salles… c’est dérisoire. Le jeu des 25 capteurs pour inventorier l’aération d’un batiment est une solution très ponctuelle. La fonction de détection d’un problème ne remplace pas un usage quotidien et permanent, inscrit dans une habitude du groupe à réguler les aérations des salles. Le fnancement proposé suppose une fois de plus un dossier justificatif, quand le besoin n’est pas sous condition, mais bien le même partout.

Les AED ont été énormément sollicités. On leur a promis des HSE. Certains ne voient rien venir. Qu’en est-il ?

HSE pour les AED

Il y a eu 9000 HSE totalement distribuées aux établissements, sur des critères de dotation vie scolaire. Les établissements ont reçu les HSE nécessaires. Nous n’avons pas connaissance de l’utilisation complète ou pas de ces heures.

Analyse de la FSU : nous sommes en contact avec des AED qui n’ont rien vu venir, mais l’enveloppe a été distribuée. Une erreur est à chercher, mais les établissements semblent être des entités tellement autonomes que l’administration centrale n’est pas en mesure d’arbitrer cette question. Nous y reviendrons une prochaine fois….

Questions  tous degrés :

Allez vous informer la profession, et comment allez-vous le faire, de son droit à déclarer en maladie professionnelle les affections covid contractées sur le lieu de travail? 

Aucune réponse sur ce point

Analyse de la FSU : les réponses précédentes ont précisé qu’il s’agissait bien d’une gestion ministérielle. Ce qui est juste. Mais l’information ne peut être que ministérielle. C’est à l’administration locale d’informer les agentes et agents de ce droit géré nationalement. Si des situations sont connues, merci de faire remonter à la section FSU. L’administration n’a manifestement pas l’intention de faire cet accompagnement.

Quel est l’avancement de l’équipement en capteurs CO2, dans l’enquête sur les qualités d’aération des locaux scolaires, dans les écoles et établissements scolaires de Sarthe? Disposerons nous d’un document rassemblant ces données?

Les réponses ont été apportées en début de compte rendu.

Analyse de la FSU : nous demandions un état des lieux et il est manifestement en train de se constituer. Nous le saluons. Nous sommes toutefois demandeur-ses de plus de précision, en d’autres termes d’une liste des communes équipées, des communes dans lesquelles les locaux présentent des défauts d’aération. Les chiffres annoncés de 73 écoles équipées restent faible en rapport avec les 500 écoles (environ) du département. Et les communes impliquées, (déjà financées, en cours de financement ou en demande d’information) sont trop rares.

Instance informelle autour

de la situation sanitaire au 22 février 2022

Étaient présent-es pour l’administration : M le Directeur Académique, Mme la Secrétaire Générale, Mme la Médecin de prévention, M. l’IEN  adjoint à l’IA-DASEN chargé du 1er degré, Mme la responsable de la Division des Finances et de l’Administration Générale (DIFAG)

Etaient présent-es pour les représentant-es syndicaux-ales : Antoine CHAUVEL FSU et secrétaire suppléant du CSHCT-SD, Hélène Lachendroviecz FSU et Marianne MASSON FSU, un représentant UNSA Education, un représentant Force Ouvrière, pas de représentant-e du SGEN-CFDT. 

  • Point de situation

par Mme la médecin de prévention et M l’IEN-adjoint à l’IA DASEN chargé du 1er degré :

Le18 février dernier, le taux d’incidence en Sarthe était de 851/100 000 ce qui représente une baisse importante par rapport à la situation lors de la dernière instance. La situation hospitalière s’améliore également : 200 patient-es étaient hospitalisé-es à cause de la Covid la semaine dernière et 4 étaient en réanimation. La cellule Covid a repris son service lundi 21 février matin mais l’activité est faible. 2 cas positifs ont été déclarés dans le second degré. La campagne de tests salivaires se poursuit dans le premier degré selon le planning prévu dans les communes de Sablé, La Flèche et Le Mans.

Il y avait 128 PE absent·es soit 4,88 % des personnels et 27 classes non-remplacées lundi 21 février. Ce chiffre est de 142 PE absent·es et 19 classes non-remplacées ce mardi. Il est à noter qu’aucune classe ou école n’est fermée ce mardi pour cause de Covid.

Le travail d’informations auprès des collectivités, entamé fin novembre, au sujet des différentes aides disponibles pour équiper le bâti scolaire de capteurs CO2 se poursuit. Des nouvelles modalités ont été décidées au niveau ministériel et le 10 février dernier, le préfet a adressé aux collectivités territoriales un courrier en ce sens. Une dizaine de communes dont la commune du Mans ont constitué un dossier. La position du Conseil Départemental n’a en revanche pas évolué comme cela a été évoqué lors du CDEN du 3 février dernier. Il ne souhaite pas investir dans ces équipements car cela demande des investissements trop lourds et cela nécessiterait une maintenance trop importante. Le Conseil Régional a équipé chaque lycée d’un capteur et n’a pas décidé d’augmenter le nombre de capteurs par établissement. Il existe aussi un volant de 25 capteurs disponibles dans les antennes départementales.

Dans les EPLE comme dans les circonscriptions, les livraisons de masques ont pris du retard mais ont été réalisées dans la semaine qui a précédé les vacances de février. La DSDEN est destinataire des masques pour les AESH ce qui oblige à des « tournées » sur l’ensemble des territoires.
Le réassort est déjà en cours.

  • Questions «Premier degré» :

Malgré des promesses de laisser aux enseignantes et enseignants le temps de retrouver un cadre de travail, et aux élèves un cadre d’apprentissage, serein. Suite à un mouvement de grève très majoritaire le 13 janvier dernier exprimant une opposition majoritaire des personnels et de leurs organisations représentatives, y compris des corps d’inspection, à la politique menée, le Ministre s’entête à vouloir imposer les évaluations en CP. Elles ne poursuivront même pas leur but initial selon l’aveu même de la DEPP qui a annoncé que leurs résultats ne seraient pas exploitables prouvant ainsi l’aspect purement idéologique de cette nouvelle injonction. Quelle est la position de la DSDEN sur cette obligation ?

Selon Monsieur Le Directeur Académique, ce sont des évaluations nationales qui doivent débuter lundi prochain, 28 février. Cela nécessite donc une mise en œuvre à l’échelle du département.

Analyse de la FSU : Ces évaluations ne seront pas exploitées car non-exploitables de l’aveu même de la Direction de l’Évaluation de la Prospective et de la Performance (DEPP) qui est censée traiter ces données faites pour « piloter l’école ». Pourtant, et en contradiction totale avec ses déclarations au soir même de la grève historique du 13 Janvier, le Ministre de l’Education nationale s’entête et les impose de nouveau. Le front syndical totalement uni, y compris chez les syndicats des personnels d’inspection, qui s’oppose à cette nouvelle injonction montre à quel point c’est une posture idéologique du Ministre. Cette posture est fortement éloignée des besoins et pratiques de l’école : besoin des élèves de retrouver des apprentissages adaptés et sereins après une période de classe totalement perturbée par la pandémie ; pratiques méprisées des personnels qui passent leurs soirées et leurs week-ends à adapter progressions et séquences pour garantir à leurs élèves les meilleures conditions d’apprentissage.

La FSU (SNUipp) appelle les personnels à ne pas faire passer ces évaluations : ce n’est pas l’urgence pédagogique de la période. Il soutiendra les personnels qui s’affranchiront de la passation des évaluations et prendra contact avec les autres organisations syndicales pour construire les résistances collectives nécessaires face à cette nouvelle injonction.

A partir du 28 février, l’arrêt de l’obligation de test à J0 pour les cas contacts signifie-t-il que les directrices et les directeurs d’école ne sont plus dans l’obligation de prévenir les familles immédiatement lorsqu’un cas positif élève est porté à leur connaissance ? L’information des familles peut-elle être faite seulement en fin de journée afin de ne pas désorganiser la journée de classe ? 

Pour l’enfant infecté·e, il est impératif que l’information soit transmise au plus vite.

Pour les cas contacts, l’information peut être adaptée à la non-obligation d’évacuation et de tests, donc attendre la fin de journée. Il faut néanmoins s’assurer que la prise d’information est effective.

Analyse de la FSU : La FSU a toujours défendu une protection sanitaire optimale pour les personnels, les élèves et leurs familles. Le choix ministériel a été à l’inverse, en pleine vague Omicron, d’alléger toujours plus les règles sanitaires pour maintenir les écoles ouvertes « quoi qu’il en coûte ». Avec le résultat que l’on a pu constater : une école qui ressemblait à une garderie durant toute la troisième période. Une fois ce choix effectué, l’allégement du protocole du point de vue sanitaire ne pouvait se faire sans allègement des tâches afférentes, prise en charge notamment par les directions d’école et les vies scolaires. C’est donc une bonne chose que de ne pas continuer à troubler les apprentissages des élèves durant la journée.

Le retour au niveau 2 et l’autorisation de brassage entre mêmes niveaux de classe ne change rien pour les écoles de 5 classes ou moins dans lesquelles il n’y a de toutes façons qu’une classe par niveau. Le brassage entre niveaux et donc la répartition des élèves dans d’autres classes en cas d’absence de professeur·es y reste prohibée. Quelle consigne la DSDEN donne-t-elle aux écoles concernant l’accueil ou le renvoi des élèves en pareil cas ? Une priorité de remplacement est-elle établie pour les petites écoles ? 

D’une façon générale, la priorité pour le remplacement a toujours été vers les petites écoles.

Les règles de brassage dépendent de la FAQ. Elles ne peuvent être remises en cause.

La seule exception est la sécurité immédiate des élèves qui doit primer dans l’hypothèse où il y aurait des difficultés pour les parents de se rendre disponible dans la journée. Toutes les dispositions doivent être prises pour cette mise en sécurité.

Analyse de la FSU : Les règles de non brassage telles qu’elles existent aujourd’hui sont incohérentes pour toutes les écoles et pénalisantes pour certaines. Elles sont incohérentes car le brassage existe à la cantine, au périscolaire, sur la cour parfois et sans masque désormais. Elles sont pénalisantes car selon que l’on soit avec beaucoup de classes de même niveau, a fortiori avec effectifs réduits comme les CP à 12, ou dans une école avec un petit nombre de classes, la possibilité d’accueil n’est pas la même. De plus, la nécessité de mise en sécurité des élèves ne pouvant être gardés à la maison, ne peut conduire à une surveillance d’un groupe par un personnel non enseignant (AESH, ATSEM ou service civique) dont ce n’est pas la responsabilité. Pour la FSU, l’équité de traitement passe par un recrutement massif de professeur·es qui permette d’assurer les remplacements nécessaires et, dans des périodes d’accalmie épidémique, d’être en surnuméraire pour palier au déficit d’apprentissage des deux années sous Covid.

  •  Questions « Second degré » : 

 

Le conseil départemental, qui persiste dans une position dogmatique sur le déploiement et l’usage des capteurs Co2, a néanmoins missionné la société Innovalys pour effectuer des mesures d’échantillonnages dans différents collèges sarthois. A tout le moins serait-il possible de faire en sorte que les résultats de ces prélèvements pour la surveillance de la qualité de l’air intérieur soient accessibles à l’administration et aux représentants des personnels ?

Que partout où les conditions d’aération sont notoirement connues comme insatisfaisantes, à la lumière de ces résultats, l’administration prendra-t-elle ses responsabilités en tant qu’employeur pour le déploiement de matériels adaptés à la préservation de la santé des publics et personnels ? 

La sollicitation de l’entreprise Innovalys n’a pas pour origine la crise sanitaire mais a pour objectif de mesurer les polluants. Des tests ont été réalisés dans deux collèges du département pour le moment. Les résultats seront communiqués au CHSCT quand l’expérimentation sera terminée.

Analyse de la FSU :

Au-delà de l’épidémie de covid, les hivers connaissent d’autres affections : lorsque les syndromes grippaux sont particulièrement virulents certaines années, il n’est pas « normal » que la scolarité des élèves et le travail des personnels soient perturbés par les trop nombreuses absences pour maladie. Les capteurs, les purificateurs d’air, les systèmes d’aération sont donc des investissements sur le long terme pour rendre les établissements moins pathogènes. De surcroît, ils sont des lieux occupés par les élèves et les personnels pendant 30 à 40h/semaine. A ce titre, ils contribuent aussi à l’exposition des individus aux polluants multiples et à la mauvaise qualité de l’air, responsables de l’explosion des allergies et des pathologies respiratoires sur les dernières décennies. Enfin, dans le cadre de la transition énergétique et climatique, les collectivités territoriales et les EPLE seront tenues de se conformer aux objectifs nationaux. Ainsi, la FSU continuera à presser le département et la région pour s’investir pleinement sur la question de la qualité de l’air et de l’aération dans les établissements scolaires. Elle continuera à se mobiliser pour mettre l’État employeur face à sa responsabilité d’organiser des conditions de travail qui n’altèrent pas la santé de ses agents. Elle invite tous les personnels à rédiger dans le registre de santé et sécurité tout problème lié à la mauvaise qualité de l’air, en particulier dans les filières professionnelles.

Quand les personnels de collège et lycée pourront-ils de nouveau pleinement exercer leur droit à la formation continue ?

Les plans de formation continue vont être réactivés progressivement en fonction de l’amélioration de la situation sanitaire.

Analyse de la FSU :

La FSU espère qu’il ne sera pas reproché aux personnels de ne pas avoir suivi de formation dans le cadre de leur évaluation. De plus, elle souligne le deux poids deux mesures. Le ministre, sans l’organiser correctement faute d’écouter, a voulu assurer la scolarisation des élèves à tout prix, au nom du droit et de l’obligation à l’Education. De l’autre côté, au nom du droit à la formation de ses agents, l’État employeur n’a pas manifesté la même volonté. Encore une fois, la FSU souligne le peu de considération qu’à le ministre vis-à-vis des personnels qui réalisent le service face au public.

Point sanitaire du 01 février 2022

Le cadre de ce point sanitaire a changé. Il n’est plus fait avec les représentants du CHSCT-SD mais avec les représentants des personnels au CTSD. Cette rencontre a eu lieu en en audioconférence.

Étaient présent-es pour l’administration : M. Le Directeur académique, Mme la Secrétaire générale, Mme la responsable du pôle SST, Mme la conseillère prévention départementale, Mme la Médecin de prévention, l’IEN adjoint à l’IA-DASEN chargé du 1er degré et Mme la cheffe de la Diffag.

 

Etaient présent-es pour les représentant-es syndicaux-ales : Laurent Blancs, SNES-FSU, Hélène Lachendrowiecz, SNES-FSU, un représentant de FO, un représentant du SGEN et un représentant d’UNSA Education. 

  • Mise au point sur la nouvelle instance par M. le Dasen :

Cette nouvelle instance est une déclinaison départementale d’une décision nationale. Elle se substitue aux audiences sanitaires instituées dans le département depuis 2 ans. Les membres de cette instance ne sont plus des membres du CHSCT-SD mais 5 membres issus du CTSD : 2 FSU,1 FO, 1 SGEN et 1 UNSA. Elle aura lieu tous les 15 jours. La prochaine est fixée au 22 février 11h.

Cette instance se déroule en 3 temps :

  • un point de la situation sanitaire dans le département.

  • l’actualité et le suivi opérationnel.

  • l’écoute des propositions ou questions des organisations syndicales.

  • Point sur la situation par Mme la Médecin de prévention, par Mme la secrétaire adjointe et par l’IEN adjoint à l’IA-DASEN chargé du 1er degré :

  • Point sur la situation sanitaire dans le département :

Le taux d’incidence dans le département est élevé et en augmentation :

Date

Niveau

Taux d’incidence

30 janvier

National

3640 / 1000

28 janvier

Régional

4278 / 1000

28 janvier

Départemental

3890 / 1000

Ce taux d’incidence est particulièrement élevé chez les plus jeunes (entre 5800 et 7000 chez les 0-19 ans ; environ 7800 pour les 6-10 ans).

Le nombre des personnes hospitalisées augmente selon l’ARS mais les hospitalisations sont plus courtes. Le 30 janvier, 10 personnes étaient en réanimation. 11 décès de la Covid ont été enregistrés en Sarthe entre le 24 et le 30 janvier dernier.

La cellule COVID a eu une très importante activité la semaine dernière avec un pic vendredi :

Période de janvier

Semaine 3

Semaine 4

Nombre de cas traités dans le 1er degré

2867

4467

Nombre de cas traités dans le 2d degré

2999

3061

Total

5866

7568

Le nombre de cas est probablement sous-estimé pour le second degré.

La cellule COVID a été renforcée : 4 secrétaires, 2 médiatrices, de 2 à 4 infirmières et 1 médecin, 3 lignes téléphoniques dédiées.

Le nombre de classes fermées a augmenté depuis deux semaines :

Période de janvier

Semaine 3

Semaine 4

Nombre de classes fermées dans le 1er degré

154

167

Nombre de classes fermées dans le 2d degré

62

77

Cette semaine, 4 écoles sont fermées : Fresnay, Neuville, le RPI Nogent le Bernard / Saint Georges du Rosay, Beaumont sur Sarthe a fermé hier.

Le taux d’absence était de 12 % hier dans le 1er degré. Il a oscillé entre 12 et 13,77 % la semaine dernière. Hier, le taux de classes non remplacées était de 5,5 % contre 7 % la semaine dernière.

  • Suivi opérationnel :

Les tests salivaires :

La campagne des tests salivaires se poursuit. 7530 tests ont été proposés dans les écoles. 4816 ont été réalisés (soit 64 % des tests proposés). 285 se sont révélés positifs (soit 6% des tests, ce qui révèle un taux de positivité très important).

  • La question des masques :

Des masques chirurgicaux sont en cours de distribution dans les circonscriptions et dans les établissements scolaires. La distribution aura lieu entre aujourd’hui et demain. La DSDEN envoie une dotation spécifique pour les AESH, les services civiques et les personnels médicaux sociaux.

Les FFP2 sont aussi en cours de livraison. Des réassorts commencent même à être faits. Les PE, les AESH et les ATSEM des écoles maternelles sont prioritaires par cette dotation.

  • La délivrance d’autotests :

Les attestations pour la délivrance d’autotests en pharmacie ont été délivrées. Elles permettent d’en obtenir 2 pour le mois de janvier et 10 pour les autres mois. Il a été signalé à la DSDEN que certaines pharmacies réclament la carte vitale en plus de la carte d’identité. La carte vitale permet aux pharmacies de se faire rembourser l’avance de leurs frais.

  • Le remplacement dans le 1er degré :

La Sarthe a la possibilité de recruter 16 contractuels. Elle en a actuellement recruté 6. De nouveaux recrutements auront lieu demain.

5 emplois sur liste complémentaire vont prendre leur fonction demain. Ils auront donc le statut de stagiaires. 4 auront un service à 100 % et 1 aura un service à 50 %. Il y a une seule situation de recrutement de contractuel alternant à 1 / 3 temps.

  • Aide administrative dans les circonscriptions :

3 vacataires administratifs ont été recrutés pour aider la cellule Covid (2 dans les circonscriptions du Mans et 1 pour Montval qui a finalement refusé le poste). La demande a été transmise aux IEN mais le vivier est peu important.

  • Moyens en AED :

Le département a reçu une dotation de 11 ETP. Les lycées du département qui ont un internat ont reçu une dotation de 0,5 ETP tout comme le lycée de Montval.

5 ETP seront utilisés comme moyens de remplacement.

Le département a aussi reçu 9458 HSE pour la continuité pédagogique.

Analyse de la FSU :

La FSU constate que l’école est à l’arrêt. Si ses analyses avaient été entendues, depuis des années d’une part et depuis l’émergence du covid d’autre part, la situation serait assurément meilleure. Il n’y a aucune fatalité dans ce qui arrive, et ce gouvernement, dans la continuité des politiques précédentes, et en accélérant encore la destruction du commun que sont les services publics et la protection sociale, porte une responsabilité majeure dans cette situation.

La FSU fait analyse et propositions depuis des années et si celles-ci avaient été suivies :

-les hôpitaux publics n’auraient pas subi la gestion financiarisée qui les a peu à peu épuisés.

-la recherche française n’aurait pas été dans la faiblesse actuelle, par la précarisation de ses professionnels, par les méthodes insensées d’évaluation mises en place. Si les moyens avaient été maintenus, pour une recherche fondamentale (bien sûr non productive immédiatement de résultats monnayables) nous aurions considérablement augmenté les possibilités de développer un vaccin français, nous extrayant d’une dépendance économique internationale.

-les déserts médicaux trouveraient des réponses publiques en lieu et place d’une pénurie de l’offre libérale de soin.

-les classes auraient des effectifs notoirement plus réduits partout, acceptés très bas pour maintenir le tissu scolaire dans le rural isolé.

-il y aurait des maîtres de plus que de classes dans toutes les écoles.

-les volants de remplacement permettraient en situation normale la remise en place d’une formation continue et dans un cadre de gestion sanitaire d’urgence, une réorientation vers les remplacement de maladie qui ne devraient plus être, comme depuis des années, une variable d’ajustement de cartes scolaires de pénurie.

-les équipes seraient pluriprofessionnelles dans toutes les écoles, intégrant sur le terrain des médecins, infirmier-es, travailleur-ses sociaux-ales. Le fonctionnement serait collégial.

-la gestion administrative mettrait à distance le new management public et sa technocratie qui éloigne des cœurs de métier. Elle se fonderait sur une analyse des besoins réels, faite par le terrain, en aller retour avec les niveaux supérieurs de décision.

-le maintien de conditions de travail et de salaires des métiers de l’éducation auraient évité leur désaffection et l’incapacité actuelle à recruter.

Sur le court terme

-Dès la sortie du premier confinement, des recrutements d’enseignant-es auraient été programmés, une campagne destinée à agrandir les locaux scolaires, à les rendre conformes, à les équiper en capteurs CO2 et purificateurs d’air si nécessaire aurait été mise en œuvre.

-Les approvisionnements en matériels sanitaires auraient été d’urgence assumés par l’autorité publique, et les effets d’aubaine pour les laboratoires privés auraient été maîtrisés.

Ces choix syndicaux, la FSU les assume. Décidément, le gâchis est important et grave, et ne peut être oublié pour une gestion à venir de l’institution.

  • Questions posées par les organisations syndicales :

  • UNSA :

Demande de précisions sur le volume d’HSE pour les AED

Demande de versement d’une indemnité pour les directeurs d’école qui gèrent les cas COVID pendant le week-end

Comment gérer les cas COVID le week-end car la cellule Covid de la DSDEN est fermée ?

Quelle consigne pour l’accueil des enfants des PE ?

La cellule Covid de la DSDEN ne fonctionne pas le week-end. Donc renvoi sur l’ARS et sur l’assurance maladie. Pas d’obligation pour les IEN à rester mobiliser le week-end.

La DSDEN n’a pas de réponse à apporter à l’indemnisation des directeurs d’école pour leur implication dans la gestion des cas COVID le week-end. Il n’est pas non plus prévu de temps de décharge supplémentaire.

Les PE ne sont pas considérés comme des personnels prioritaires. L’accueil de leurs enfants n’est pas obligatoire mais doit être fait quand cela est possible. Il faut faire preuve de pragmatisme.

  • FSU :

Problème organisationnel de cette instance : comment va fonctionner cette instance ? Qui y participera alors que ce travail était fait depuis 18 mois par les membres de CHCST ? La secrétaire ou la secrétaire adjoint peuvent-ils y être associés ?

Masques : masques toujours pas arrivés en particulier dans les écoles rurales ? Pourquoi pas des FFP2 pour tout le monde ? De vrais FFP2 ?

Desserrement des mesures sanitaires

Capteurs CO2

Taux d’absence des enseignants dans le second degré

Attribution des HSE pour les AED

Reconnaissance de la COVID en maladie professionnelle

Problème organisationnel de cette instance : comment va fonctionner cette instance ? Qui y participera alors que ce travail était fait depuis 18 mois par les membres de CHCST ? La secrétaire ou la secrétaire adjoint peuvent-ils y être associés ?

M. le DASEN est favorable au fait que la secrétaire du CHSCT ou que son adjoint soit associé à cette instance. L’UNSA s’interroge toutefois sur le quota de la représentation syndicale

Analyse de la FSU :

La FSU s’interroge aussi sur le quota représentatif dans cette nouvelle instance. Elle remplace le point sanitaire qui était sur un périmètre CHSCT, instance dans laquelle la FSU dispose de 5 sièges quand l’UNSA en dispose de 2. Si on prend en référence le CTSD, qui est le périmètre choisi par le ministère, la FSU dispose de 6 sièges, L’UNSA 2, FO 1, le SGEN 1. Cette nouvelle instance en se fondant sur  2 FSU, 1 UNSA, 1 FO et 1 SGEN est en défaveur nette pour la FSU, quand bien même on compterait le secrétariat, qui est certes FSU, dans la représentation. Notons quand même que le rôle du ou de la secrétaire CHSCT n’est pas assimilable à une représentation.

Masques : masques toujours pas arrivés en particulier dans les écoles rurales ? Pourquoi pas des FFP2 pour tout le monde ? De vrais FFP2 ?

La livraison des masques est imminente. Les FFP2 sont des masques légers (démonstration faite à l’image par Mme la Secrétaire générale) mais ce sont de vrais FFP2 et pas des masques industriels. Mme la Secrétaire générale reconnaît qu’il y a eu une erreur de distribution sur une circonscription. Il n’est pas prévu de distribution de FFP2 en dehors des personnels prioritaires qui travaillent en écoles maternelles.

Analyse de la FSU :

L’arlésienne semble arriver toujours un peu plus en masques chirurgicaux. La FSU acte avec soulagement ce résultat bien tardif et lent. Mais elle déplore que les FFPP2 ne soient pas à disposition de tout le monde.

Desserrement des mesures sanitaires

La DSDEN est en attente du nouveau protocole sanitaire ainsi que de la nouvelle FAQ mais n’a pas d’informations pour le moment. M. le DASEN souhaiterait que les informations ne soient pas données au dernier moment mais bien en amont.

Analyse de la FSU :

Nous soutenons le DASEN dans ce souhait de gestion, d’anticipation. Nous sommes suspendus à une pratique ministérielle qui prétend s’ajuster au terrain… Depuis Ibiza.

Capteurs CO2

Les communes et les groupements de communes ont été informées début décembre de la possibilité d’obtenir des subventions. Elles ont été relancées début janvier. 10 ont répondu favorablement. Le dépôt du dossier doit être fait avant le 30 avril prochain. Un travail auprès de la préfecture a été fait pour relancer toutes les collectivités territoriales (CD, Région).

Analyse de la FSU :

Impuissance incroyable de l’autorité de l’état. Au terme d’une analyse qui converge avec l’essentiel de la production scientifique, une décision sanitaire est prise et est inappliquée ! Ce sont les désidératas locaux de responsables départementaux qui obèrent la politique sanitaire d’un gouvernement. Pour les petites communes c’est l’accès aux financements des capteurs CO2 qui est compliqué. Si sur certains enjeux une responsabilité locale peut se comprendre, sur de tels enjeux de santé, cela n’est pas acceptable. D’autant que sur le terrain les collègues se voient accuser de trop ouvrir les fenêtres et de rendre malades d’affections ORL classiques leurs élèves, quand d’autres sont accusé-es d’avoir trop fermé les fenêtres et d’être à l’origine de contaminations covid… Un capteur CO2 est un outil de régulation sanitaire, mais aussi pédagogique qui permet à un groupe de comprendre les processus de chargement en CO2 de l’air, les effets sur la santé. C’est encore un outil qui permet d’ajuster un comportement et de faire des économies de chauffage.

Mais la grande majorité des établissement scolaire s’en passera. Le ministre, le gouvernement, semble-t-il s’en arrangent, très loin de la réalité sanitaire et de la vie des élèves, des professionnels.

Taux d’absence des enseignants dans le second degré

Dans le second degré, la gestion des personnels et donc des absences est académique mais il était compris entre 8 et 10 % la semaine dernière. Pour ce qui est du remplacement, le recrutement de contractuels est possible toute l’année. Le potentiel a été augmenté conformément aux directives nationales (sic).

Attribution des HSE pour les AED

L’ensemble des établissements a reçu une dotation en HSE pour les AED. Les HSE ont été attribuées sur le même critère que la répartition des moyens en AED (critères qui ont été présentés au CTSD de juin dernier).

Reconnaissance de la COVID en maladie professionnelle

Il n’y a toujours pas de dossier de demande de reconnaissance de maladie professionnelle pour COVID. Cette situation relève de toute façon de textes nationaux.

Analyse de la FSU :

C’est juste, la reconnaissance de maladie professionnelle par le Covid est gérée par la commission de réforme ministérielle. La FSU a posé cette question en connaissance de cause, car trois situations de reconnaissance covid en maladie professionnelle ont été validées récemment. Cela est un précédent important qui justifie qu’on informe la profession de ce droit qui s’ouvre, et que les personnes qui pensent devoir en bénéficier soient recensées par la DSDEN. Nous conseillons vivement de nous en informer en même temps.

  • SGEN :

Demande de reconnaissance du travail fait par les directeurs d’école sur la question sanitaire le week-end (plus de temps de décharge)

Problème posé dans les écoles par le non-remplacement des AESH en cas d’absence

Annonces gouvernementales déconnectées de la réalité

Pas de réponses à ces questions si ce n’est que M. Le directeur académique a salué l’engagement des directeurs d’école ainsi que l’accompagnement réalisé par la DSDEN.

 

Point de situation au 18 janvier 2022

Compte-rendu de la rencontre en audio-conférence avec la Secrétaire Générale le mardi 18/01/2022 

Ces entretiens, exclusivement centrés sur la gestion de la crise sanitaire, ne remplacent pas les instances officielles. Elles permettent une prise d’informations et des remontées de situations. 

Étaient présent-es pour l’administration : Mme la Secrétaire générale, Mme la responsable du pôle SST, Mme la conseillère prévention départementale, Mme la Médecin de prévention, l’IEN, adjoint à l’IA-DASEN chargé du 1er degré. 

Etaient présent-es pour les représentant-es syndicaux-ales : Nelly Courson, SNUEP-FSU et secrétaire du CHCT-SD, Hélène Lachendrowiecz, SNES-FSU et un représentant UNSA Education. 

  • Point de situation par Mme la Secrétaire Générale :

  • Mme la Secrétaire Générale a d’abord dressé le tableau de la situation sanitaire dans le département.

Le taux d’incidence est fort dans la Sarthe. Il était de 2425,3 dans la Sarthe le 11 janvier dernier et de 2458,5 hier (2833 dans les Pays de la Loire). La progression est en voie de stabilisation, ce qui laisse entrevoir une lueur d’espoir ?

Le nombre de cas positifs déclarés par jour a été important la semaine dernière :

Date

Lundi 10 janvier

Mardi 11 janvier

Vendredi 14 janvier

Lundi 17 janvier

Nombre de cas positifs déclarés

688

1050

622

1172

Lundi 17 janvier, étaient recensés :

  • 4060 élèves positifs (tout degré confondu).

  • 21 511 élèves isolés (tout degré confondu) ;

  • 161 classes fermées dont 115 dans le premier degré et 46 dans le second degré et 1 école totalement fermée (école de Lombron) mais qui doit rouvrir le mercredi 19 janvier prochain.

  • 10,53 % des professeurs des écoles étaient absents. (11,56 % aujourd’hui le 18 janvier), soit une évolution d’un point chaque jour depuis la semaine dernière.

  • 132 classes non remplacées dans le 1er degré, soit 6,2 %.

  • Mme La Secrétaire générale a ensuite donné des informations générales :

  • Nouveau protocole mis en place depuis lundi ainsi que nouvelle FAQ depuis le 12 janvier.

  • Mise en place d’un accompagnement des directeurs d’école et des chefs d’établissement pour la gestion administrative des situations grâce à une ligne qui leur est dédiée. Les questions d’ordre médical sont gérées par la cellule COVID dont le nombre d’infirmier.ère.s volontaires a augmenté.

  • Poursuite de la campagne des tests salivaires avec le renfort des laboratoires jusqu’en février prochain.

  • Livraison de masques chirurgicaux en cours cette semaine dans les établissements scolaires et à la DSDEN pour ceux destinés aux circonscriptions. Pas d’informations sur les masques FFP2.

  • Jour de carence suspendu si COVID avéré (décision prise par arrêté valable jusqu’au 31 décembre 2022.

Analyse de la FSU :

La FSU constate que l’école est à l’arrêt. Si ses analyses avaient été entendues, depuis des années d’une part et depuis l’émergence du covid d’autre part, la situation serait assurément meilleure. Il n’y a aucune fatalité dans ce qui arrive, et ce gouvernement, dans la continuité des politiques précédentes, et en accélérant encore la destruction du commun que sont les services publics et la protection sociale, porte une responsabilité majeure dans cette situation.

La FSU fait analyse et propositions depuis des années et si celles-ci avaient été suivies :

-les hôpitaux publics n’auraient pas subi la gestion financiarisée qui les a peu à peu épuisés.

-la recherche française n’aurait pas été dans la faiblesse actuelle, par la précarisation de ses professionnels, par les méthodes insensées d’évaluation mises en place. Si les moyens avaient été maintenus, pour une recherche fondamentale (bien sûr non productive immédiatement de résultats monayables) nous aurions considérablement augmenté les possibilités de développer un vaccin français, nous extrayant d’une dépendance économique internationale.

-les déserts médicaux trouveraient des réponses publiques en lieu et place d’une pénurie de l’offre libérale de soin.

-les classes auraient des effectifs notoirement plus réduits partout, acceptés très bas pour maintenir le tissu scolaire dans le rural isolé.

il y aurait des maîtres de plus que de classes dans toutes les écoles.

-les volants de remplacement permettraient en situation normale la remise en place d’une formation continue et dans un cadre de gestion sanitaire, une réorientation vers les remplacement de maladie qui ne devraient plus être, comme depuis des années, une variable d’ajustement de cartes scolaires de pénurie.

-les équipes seraient pluriprofessionnelles dans toutes les écoles, intégrant sur le terrain des médecins, infirmier-es, travailleur-ses sociaux-ales. Le fonctionnement serait collégial.

-la gestion administrative mettrait à distance le new management public et sa technocratie qui éloigne des coeurs de métier. Elle se fonderait sur une analyse des besoins réels, faite par le terrain, en aller retour avec les niveaux supérieurs de décision.

-le maintien de conditions de travail et de salaires des métiers de l’éducation auraient évité leur désaffection et l’incapacité actuelle à recruter.

Sur le court terme

-Dès la sortie du premier confinement, des recrutements d’enseignant-es auraient été pro-grammés, une campagne destinée à agrandir les locaux scolaires, à les rendre conformes, à les équiper en capteurs CO2 et purificateurs d’air si nécessaire aurait été mise en œuvre.

Les approvisionnements en matériels sanitaires auraient été d’urgence assumés par l’autorité publique, et les effets d’aubaine pour les laboratoires privés auraient été maîtrisés.

Ces choix syndicaux, la FSU les assume, et si elle peut saluer la levée du jour de carence, ce n’est au final qu’un point dérisoire qui revient sur une absurdité contre productive qui ne devrait pas exister. Décidément, le gâchis est important et grave, et ne peut être oublié pour une gestion à venir de l’institution.

  •  Bilan de la situation sanitaire :

Au vu de la fréquence de nos rencontres, serait-il possible d’avoir, entre chaque audience, un rapide point de situation écrit (nombre de cas d’élèves et de cas de personnels, nombre de classes fermées, nombre de classes non-remplacées) ?

Limiter le nombre de demandes formalisées évite de complexifier le travail de l’ensemble du service.

Analyse de la FSU

Il serait utile d’avoir la même réaction à propos des enseignant-es, pour qui les demandes de formalisation sont nombreuses, sans parler des directions d’écoles.

Si du côté enseignant formaliser revient trop souvent à remplir des formulaires dépourvus de sens et d’utilité pédagogique, formaliser est une fonction essentielle pour gérer une administration. Trop souvent la DSDEN, par l’intermédiaire des IEN, préfère s’en tenir à des formes orales qui insécurisent le terrain. Mais il est vrai que formaliser, mettre à l’écrit, c’est engageant et que c’est un travail complexe. Si les services ne sont pas en mesure d’assumer cette charge, c’est pour l’essentiel le fruit de politiques qui les ont dégarnis de postes et de ressources.

Questions concernant le Premier degré :

  • Report des évaluations CP :

Le report des évaluations de CP a été acté par le Ministre. Pourtant, les supports et les consignes d’évaluations ont été reçus dans certaines écoles. Une communication en direction des équipes enseignantes est-elle prévue ?  Au vu de l’incertitude de la situation, leur annulation est-elle envisagée ? 

Les directeurs d’école ont été destinataires d’un mail du directeur de l’enseignement M. Jeffrey précisant le report de ces évaluations ainsi que la demande de conserver les livrets dans la perspective d’une mise en place future. L’annulation n’est pas envisagée.

Analyse de la FSU :

Les évaluations CP, qui devraient plutôt être caractérisées de tests imposés, qui participent d’une mystification pédagogique, qui contreviennent à tant d’éthiques professionnelles, qui sont à l’origine de tant de dévalorisations d’élèves, de stress pour les familles, sont bien sûr maintenues. C’est un étendard politique et peu importe si elles ne seront plus de mi-CP, elles resteront les mêmes… En toute précision d’objectif pédagogique.

  • Évaluations d’école :

Qu’en est-il des évaluations d’école ? Leur mise en place est-elle aussi repoussée ou annulée ?

Seules les évaluations d’école qui n’ont pas pu aboutir durant l’année scolaire précédente ont été achevées au début de cette année scolaire. Deux écoles qui constituent un RPI ont été sollicitées et ont travaillé dans le cadre de l’expérimentation d’un nouveau protocole. L’évaluation a donné lieu à l’intervention des inspecteurs et du groupe d’évaluateurs. Le travail est achevé, reste la restitution qui sera réalisée ultérieurement. Sinon, actuellement, aucune évaluation d’établissement est en cours dans le premier degré, certaines sont prévues dans le second degré.

Analyse de la FSU :

L’idée des évaluations d’école s’appuie sur une histoire institutionnelle et pédagogique. Longtemps nos professions ont revendiqué des évaluations qui ne soient plus personnelles, qui soient intégrées à un fonctionnement en équipe entre pairs. Quoi de plus efficace qu’un collectif de travail vivant, capable de poser ensemble les désaccords, les échecs, les difficultés et d’en inventer des réponses ? C’est vrai, mais à une condition : une véritable parité de pouvoir, un fonctionnement collégial sécurisé qui permet à chacun, à chacune, de s’imputer une responsablilté, ou de l’imputer à un tiers capable d’entendre son erreur. Ces conditions favorables sont celles d’un système où seules les responsabilités pédagogiques et professionnelles sont l’enjeu. Lorsque cette évaluation est une commande hiérarchique, faite par un corps d’inspection qui a la main sur des carrières, sur des salaires, qui juge de la manière de servir du fonctionnaire, comment penser que cela soit autre chose qu’une émanation du new public management ? Cela relève d’un taylorisme, ou plus précisément d’une de ses évolutions, le toyotisme, qui prétend à une horizontalité des rapports dans l’entreprise mais qui instaure en fait une définition d’équipe qui contraint chaque individu en rendant le groupe interdépendant des avantages liés à la production. Le malade ses sent coupable de la perte de prime liée à son absence. Cela relève de l’emprise sous des atours libertaires. Les évaluations d’école dans l’éducation nationale ne sont rien d’autre que des déclinaisons de cette pratique. Là encore, l’étendard doit être maintenu.

  • APC : activités pédagogiques complémentaires

Au vu des nombreux cas contacts et cas positifs chez les enseignant.es du 1er degré et de l’état d’épuisement de la profession, une suspension des APC pour tous et toutes les professeur·es d’école est-elle envisagée ?

Le sujet fait partie des questions transmises récemment au Directeur académique qui y répondra prochainement.

Analyse de la FSU :

Comment se satisfaire d’une telle réponse ? Epuisement, crise. La réponse viendra probablement pour la prochaine courbe descendante de l’épidémie.

  • L’accueil des enfants du personnel soignant dans la Sarthe.

Quelles sont les modalités d’accueil ?

Ils sont accueillis dans l’école de scolarisation habituelle, ce qui, pour le moment, satisfait aux besoins. Après la réalisation d’un autotest, ils sont répartis dans les autres classes et y restent le temps nécessaire.

  • Fermeture de classe et remplacement d’un enseignant.

Comment mettre en place la continuité pédagogique lorsque l’enseignant, dont la classe est fermée pour cause COVID, doit assurer le remplacement d’un enseignant absent ?

La situation n’est pas connue de la DSDEN. La priorité est l’accueil des enfants présents.

  • La prise en charge des frais de déplacement

Qu’en est-il du remboursement des frais de déplacement pour ceux qui, comme les conseillers pédagogiques, se déplacent dans les écoles ?

Le budget prévu pour ces frais est annuel. Si la procédure est plus longue en début d’année, la prise en charge des dépenses sera assurée, c’est une question de délai.

Questions concernant le Second degré :

  • Recrutement des AED :

Le ministre a annoncé le recrutement d’AED. Pouvez-vous nous dire quand et combien d’AED seront recrutés pour la Sarthe ?

Pour le moment, la DSDEN ne possède pas la déclinaison académique ni départementale de la décision nationale. Elle est venue en aide aux établissements qui avaient exprimé des besoins de remplacement.

Analyse de la FSU :

Les promesses n’engagent que ceux qui les croient. C’est probablement ce que pense ce gouvernement qui méprise ses engagements. Quand on donne sur demande, c’est qu’on gère une pénurie en espérant que les silencieux-ses se débrouilleront avec. On est loin de la gestion publique anticipatrice que permet normalement une institution régulée sur les remontées de besoins.

  • Reports des épreuves de spécialité au bac et allégements de programme

Le report des épreuves de spécialité du bac ainsi que les allègements de programme sont du ressort du national. La DSDEN nous informera des retours dès qu’elle en aura et si nos organisations syndicales ne sont pas informées avant.

Analyse de la FSU :

La FSU pense sincèrement, vu les pratiques devenues habituelles du ministre, qu’avant l’administration et les syndicats, ce seront les médias qui auront la primeure. Sur ce point nous sommes solidaires…

Questions concernant tous les degrés : 

  • Capteurs de CO2 et systèmes de purificateur d’air :

Quels sont vos retours des collectivités territoriales en ce qui concerne la finalisation d’un plan de déploiement des capteurs de CO2 et de systèmes de purification d’air ?

La DSDEN a relancé les collectivités territoriales il y a deux semaines. Les communes ont été informées des possibilités d’aide pour le financement des capteurs de CO2. Elles y ont répondu avec plus ou moins d’«appétence». Il n’y a pas eu d’information sur les purificateurs d’air. Le Conseil départemental a aussi été relancé mais il reste « passif » sur la question.

La DSDEN ne dispose pas de plan global d’équipements des écoles et des établissements du secondaire.

Analyse de la FSU :

Impuissance incroyable de l’autorité de l’état. Au terme d’une analyse qui converge avec l’essentiel de la production scientifique, une décision sanitaire est prise et est inappliquée ! Ce sont les désidérata locaux de responsables départementaux qui obèrent la politique sanitaire d’un gouvernement. Des petites communes se plaignent d’un accès aux financements des capteurs CO2 compliqué. Si sur certains enjeux économiques, de choix entre développer l’entretien routier ou la restauration patrimoniale, cela peut se comprendre, sur de tels enjeux de santé, cela n’est pas acceptable. D’autant que sur le terrain les collègues se voient accuser de trop ouvrir les fenêtres et de rendre malades d’affections orl classiques leurs élèves, quand d’autres sont accusé-es d’avoir trop fermé les fenêtres et d’être à l’origine de contaminations covid… Un capteur CO2 est un outil de régulation, pédagogique, qui permet à un groupe de comprendre les processus de chargement en CO2 de l’air, les effets sur la santé. C’est encore un outil qui permet d’ajuster un comportement et de faire des économies de chauffage.

Mais l’ensemble des établissement scolaire s’en passera. Le ministre, le gouvernement, semble-t-il s’en arrangent, très loin de la réalité sanitaire et de la vie des élèves, des professionnels.

  •  Listes complémentaires :

Le recours à la liste complémentaire a été acté par le Ministre. S’agit-il d’un recrutement de futurs titulaires ou de contractuels ? Quel nombre de postes recevra le département ? Est-il prévu de la ré-abonder la LC ? Ce recrutement sur liste complémentaire est-il envisagé pour le 2nd degré ?

Dans la Sarthe, la DSDEN a pour le moment recruté 6 contractuels pour le 1er degré et il n’a pas été nécessaire de recourir à la liste complémentaire. Le recours à celle-ci bascule dans la gestion du concours et relève d’une décision académique.

La DSDEN ne dispose pas de ces informations pour ce qui est du secondaire.

Analyse de la FSU :

Même les volumes dérisoires de poste qu’on envisage (6) peinent à traverser les strates de décision qui permetrraient leur effectivité.

  • Masques chirurgicaux et masques FFP2 :

Les personnels (enseignant·es, AESH) ne disposent toujours pas de masques chirurgicaux. Quand est prévue l’arrivée de ces masques dans les écoles et dans les établissements du secondaire ?

La livraison de masques chirurgicaux est en cours cette semaine dans les circonscriptions. Pas d’informations sur les masques FFP2.

Analyse de la FSU :

L’arlésienne semble arriver. La FSU acte avec soulagement ce résultat bien tardif.

  • Auto-tests

Est-il prévu de fournir les écoles et les établissements du secondaire en autotests ? 

La DSDEN ne dispose pas d’information concernant le réassort à destination des personnels. Des livraisons sont en cours dans les circonscriptions. La semaine dernière, la question du stock national disponible a posé problème. Les pharmacies ont été très sollicitées. Mme La secrétaire générale ne sait pas si la situation s’est améliorée cette semaine.

Analyse de la FSU :

Dépendances économiques, chaînes complexes entre production, distribution. L’état se comporte en consommateur auprès de fournisseurs privés. Pour la FSU, dans la situation de crise que nous connaissons, la préemption de l’état sur les industries nécessaires à la sécurité de son école aurait dû être la règle.

  • Reconnaisance de maladie professionnelle liée au COVID

Y a-t-il eu des demandes de reconnaissance en maladie professionnelle liées au COVID dans le département ?

Il n’y a pas eu de dossiers déposés liés au COVID dans le département. Mme La Secrétaire générale a ajouté que la décision de reconnaissance de maladie professionnelle liée au COVID relevait du national.

Analyse de la FSU :

Oui c’est juste, la reconnaissance de maladie professionnelle par le Covid est gérée par la commission de réforme nationale. La FSU a posé cette question en connaissance de cause, car trois situations de reconnaissance covid en maladie professionnelle ont été validées récemment. Cela est un précédent important qui justifie qu’on informe la profession de ce droit qui s’ouvre, et que les personnes qui pensent devoir en bénéficier soient recensées par la DSDEN. Nous conseillons vivement de nous en informer en même temps.

Point de situation au 04 janvier 2022

Compte-rendu de la rencontre en audio-conférence avec la Secrétaire Générale le mardi 04/01/2022 

Ces entretiens, exclusivement centrés sur la gestion de la crise sanitaire, ne remplacent pas les instances officielles. Elles sont un point permettant une prise d’informations et des remontées de situations. 

Étaient présent-es pour l’administration : Mme la Secrétaire générale, Mme la responsable du pôle SST, Mme la conseillère prévention départementale, Mme la Médecin de prévention ; IEN, adjoint à l’IA-DASEN chargé du 1er degré 

Etaient présent-es pour les représentant-es syndicaux-ales : Antoine CHAUVEL, SNUipp-FSU et secrétaire suppléant du CSHCT-SD, Sophie Pereira, SNES-FSU et un représentant UNSA Education. 

  • Point de situation par Mme la Secrétaire Générale :

La rentrée s’effectue dans des conditions complexes. Les dernières données de l’ARS datent du 30 décembre avec un taux d’incidence de 1364/100.000 contre 340,93/100.000 le mardi 21/12. C’est aujourd’hui le taux le plus fort des Pays de la Loire. Les données du point ARS qui aura lieu ce 04 Janvier devraient marquer une aggravation. Ce matin il y avait déjà 50 cas identifiés dans les établissements scolaires sarthois. On se dirige vers une centaine de cas par jour minimum cette semaine chez les élèves, ce qui est plus important qu’avant les vacances où il y avait entre 50 et 80 cas par jour.

Le lundi 03 janvier il y avait 6,6 % des personnels absent·es dans le premier degré, 7,7 % ce mardi soit plus de 200 enseignant·es et 104 classes fermées aujourd’hui (113 hier). Les données ne sont pas encore accessibles pour le secondaire.

Le protocole de niveau 3 continue de s’appliquer pour le premier degré et le protocole de niveau 2 pour le second degré. La nouveauté porte sur le nombre de jours d’isolement et les tests : pour rester en classe, un élève cas contact doit avoir un fait un test antigénique négatif puis deux autotests négatifs.

Un nouveau planning de tests salivaires va être mis en place en lien avec l’ARS avec identification des zones prioritaires.

En application des directives ministérielles, la Secrétaire Générale rappelle les points suivants :

– Les tâches de direction sont allégées pour que les personnels puissent se centrer sur la gestion de la crise et la continuité scolaire.

– Une amélioration du remplacement est prévue via le recours aux contractuel·les et aux jeunes retraité·es.

– Un appui en vacation administrative pour les équipes de circonscription afin d’alléger les tâches des directeurs et directrices d’école est étudié.

– Les formations qui nécessitent des moyens de remplacement sont reportées pendant au moins trois semaines. Les autres sont suspendues, reportées ou passent en distanciel.

– Le passage des services de la DSDEN en télétravail est renforcé. Selon les possibilités, cela peut s’appliquer à des établissements du secondaire si les personnels sont équipés.

Analyse de la FSU : Il aura fallu une semaine et attendre la veille de la rentrée via une interview dans la presse du ministre de la Santé pour avoir confirmation que la situation de l’école allait être totalement ingérable sur le terrain.

Le gouvernement a choisi de privilégier l’économie sur la santé et fait totalement sienne la doctrine de Jean-Michel Blanquer d’une “école ouverte” à n’importe quelles conditions, malgré son rôle moteur dans la circulation épidémique et avec un variant extrêmement contagieux. En laissant ainsi filer les contaminations, le gouvernement multiplie ses paris sur la santé en imaginant que la faible dangerosité supposée du variant Omicron permettrait à l’hôpital de “tenir” ou que les covid longs n’auraient pas de conséquences notamment pour les enfants.

La multiplication des tests est ainsi préférée à l’isolement pour les cas contacts avec 3 tests à réaliser en 5 jours (un test PCR ou antigénique immédiat, un autotest à J+2 et à J+4) et autant de déclarations parentales sur l’honneur. Il faudrait pourtant associer tests systématiques et isolement pour tenter d’affaiblir les chaines de contaminations.

Depuis fin novembre 2021, pour faire baisser le nombre de classes fermées, et malgré la désorganisation qu’il crée au sein des établissements, le protocole n’en finit pas d’être allégé avec cette fois la fin de la fermeture automatique d’une classe dès 3 cas positifs confirmés. La nécessaire amélioration de l’aération des locaux avec notamment une systématisation des capteurs CO2 n’aura pas lieu. Pas plus que l’organisation de tests systématiques et hebdomadaires ou que la fourniture aux élèves comme aux personnels des masques protecteurs, notamment des FFP2 pour ces derniers. À tout cela s’ajoute l’absence des recrutements nécessaires, d’abord via la liste complémentaire, pour augmenter le nombre de remplaçant·es et améliorer le remplacement des personnels.

Les conditions dans lesquelles se déroulent cette rentrée sont inacceptables et indignes d’un pays prétendant faire de l’Éducation une priorité. Les élèves, les personnels et leurs familles ne sont pas protégés. L’École est totalement désorganisée tandis que les enseignant·es, et particulièrement les directeurs et directrices, mais aussi les vies scolaires et administrations, subissent à nouveau un nouvel et encore plus fort alourdissement de leurs tâches et de leurs charges de travail, notamment en veillant à une forme de continuité scolaire au sein de cette pagaille à venir. Une nouvelle fois ce sont les personnels qui portent l’École à bouts de bras face à l’incapacité du gouvernement, et particulièrement de Jean-Michel Blanquer, à prendre ses responsabilités et à investir durablement dans le service public d’Éducation.

Après deux années, ce n’est plus acceptable que de continuellement improviser sans moyens ni boussole.

  • Propos introductif de la FSU

Nous souhaitons commencer cette audience par un très court avant-propos.

Les choix gouvernementaux inquiètent tous les personnels. Alors que nous sommes face à un variant encore plus contagieux que le précédent, alors que partout les taux d’incidence explosent, le protocole, notamment en termes d’isolement a été allégé. Le Ministre veut garder les écoles ouvertes, « quoi qu’il en coûte », au mépris de la santé des personnels, des élèves, de leurs familles.

Au-delà de l’appréciation des choix gouvernementaux que nous ne partageons pas du tout, nous tenions à condamner avec la plus grande fermeté une nouvelle fois les modes de communication du Ministre.

Alors que le conseil de défense s’est tenu mardi, les personnels ont appris les changements de règles sanitaire l’après-midi de la veille de la rentrée via la presse, dans un article payant !

Face à une situation déjà anxiogène, ce mépris, parce qu’il n’y a pas d’autres mots, a pour conséquence une École encore plus désorganisée et une grande souffrance pour tous les personnels à tous les échelons hiérarchiques. Le Ministre en porte l’entière responsabilité.

Cela ne peut durer ainsi. Nous ne pouvions en introduction de notre audience, ne rien dire à ce sujet.

L’UNSA Éducation approuve cet avant-propos.

  • Question premier degré

La répartition des élèves est prohibée par la FAQ du 02 Janvier. Quelles consignes écrites, opposables aux parents, seront données aux directions d’école en cas d’absence non-remplacée d’un·e professeur·e ?

Le point n’est pas nouveau. La consigne écrite figure dans la FAQ qui a valeur de circulaire. Elle est donc opposable directement aux parents.

Le principe de sécurité des élèves doit cependant prévaloir quoiqu’il arrive : si un élève arrive seul, il doit être accueilli, y compris au fond d’une classe, jusqu’à sa prise en charge par la famille.

Analyse de la FSU: La FSU regrette que la DSDEN ne soutienne pas, par un écrit clair, les personnels qui sont exposé e s à la gestion de ces situations parfois compliquées sur le terrain. Cela a pourtant été fait dans de nombreux département, y compris voisin (37). Ce serait un soutien non négligeable notamment aux directrices et directeurs d’école.

La fourniture d’un document unique d’attestation sur l’honneur est-elle prévu ? 

Cela n’était pas prévu par la DSDEN mais elle répond favorablement à cette demande.

Les autorisations spéciales d’absence pour les parents d’enfants ne pouvant être accueilli e s dans leurs établissements sont-elles toujours en vigueur ?

Oui, aucun changement n’est à ce jour enregistré.

Analyse de la FSU: Au vu du nombre d’enfants contaminé e s la FSU sera très vigilante à ce que les collègues sollicitant des ASA ne subissent aucune pression. Il ne faut pas hésiter à contacter la FSU si de telles situations avaient court.

La vérification et le suivi des tests et attestations va engendrer un surcroit de travail important pour les directions d’école d’autant plus s’il y a plusieurs élèves concerné·es de différentes classes, avec des dates de contact différentes. Quels outils et quelles aides l’employeur met-il à disposition des personnels pour assurer ce travail supplémentaire ? 

Le recrutement des vacataires au sein des équipes de circonscription est étudié pour soulager les directions d’école, mais il y a un problème de vivier. D’une manière générale, les difficultés de recrutement sont particulièrement importantes en Sarthe. Par ailleurs, les tâches de direction sont allégées pour que les personnels puissent se centrer sur la gestion de la crise et la continuité scolaires. Les sollicitations non prioritaires sont suspendues. Enfin, tout·es les directrices et directeurs sont libéré·es des APC. Ceux qui devaient être en formation, ont un remplaçant qui était déjà prévu et qui pourra prendre leur classe.

Analyse de la FSU : Aucune surprise dans la réponse fournie. Comme aucun plan d’urgence pour l’école n’a été prévu, il n’y a aucune hotte magique d’où pourrait sortir de l’aide. Le recrutement de vacataires va se confronter à un problème récurrent de vivier et l’allégement des tâches, si elle est une bonne chose, ne sera pas suffisant.

La situation était pourtant prévisible et n’a pas été anticipée. Rappelons que la seule réponse gouvernementale d’ampleur à ce jour au problème récurrent de la surcharge de travail des directeurs et directrices a été l’adoption d’une loi, la loi Rihlac, instaurant une autorité fonctionnelle dans les écoles. Une aide administrative, du temps de décharge et une reconnaissance salariale étaient les trois demandes émanant du terrain, que le SNUipp-FSU a porté depuis de nombreuses années dans les instances… Un beau sens des priorités LREM une fois de plus. 1u regard de la situation, la FSU demande que l’ensemble des enseignant·es soient dégagé·es des APC afin que toutes et tous puissent souffler et avoir du temps pour aider à l’organisation collective des écoles.

Le recours à des contractuels comme aux jeunes retraité·es va rencontrer, comme c’était déjà le cas, un problème de vivier. Est-il prévu de recourir aux listes complémentaires voire de les abonder ? 

Le vivier est très limité notamment du fait des critères d’exigence de la DSDEN qui sont élevées : on ne peut pas recruter comme contractuel.le.s des personnes qui ne sont pas à la hauteur pour cette charge d’enseignement . Quant aux recours aux retraité·es, il est difficile pour l’instant d’estimer son impact. Le recours aux listes complémentaires n’est pas du tout à l’ordre du jour.

Analyse de la FSU : Les réponses fournies montrent une absence totale d’anticipation bien que la crise sanitaire dure désormais depuis 2 ans. L’absence de création de postes suffisantes pour réabonder les brigades de remplacement notamment vient se percuter au réel d’une situation sanitaire qui évolue. Ce qui est incompréhensible c’est que le recours à des personnes qui ont passé le concours et souhaitent devenir enseignant·es ne soit pas priorisé. La seule logique étant bien sûr économique : ne pas recruter de fonctionnaires titulaires. Cette question dépasse le premier degré et se pose également pour le second degré. La FSU continue de porter cette revendication en Sarthe et ailleurs. Cela permettrait d’avoir rapidement et durablement des personnels en capacité d’assurer des missions d’enseignement.

  •  Questions Second degré : 

 

Quels sont les critères sanitaires qui justifient le maintien du protocole au niveau 2 alors que les contaminations explosent ? 

Il n’y a pas d’informations officielles. Néanmoins, l’hypothèse que la vaccination des élèves amène à une gestion différenciée des élèves entre premier et second degré est probable.

Analyse de la FSU : Le maintien du protocole au niveau 2 est incompréhensible et inadmissible. Si la différenciation entre primaire et secondaire peut s’entendre, notamment à cause de l’impact vaccinal, ce n’est pas le sujet. Comment comprendre que le niveau dans le secondaire soit le même avant Omicron qu’après et ce malgré un taux d’incidence multiplié par plus de 4 ? Une seule explication : la doctrine ministérielle du « quoi qu’il en coûte » mise en place pour protéger les enjeux économiques au détriment des enjeux sanitaires et éducatifs. Or, depuis deux ans, ce dogme a fait tout la démonstration de son inéfficacité.

Le recours aux heures supplémentaires est-il prévu pour les AED qui se voient débordé·es par la gestion de la situation actuelle ? 

La possibilité existant désormais, ce recours est totalement possible dans les établissements.

Analyse de la FSU : Au-delà d’un regard critique sur l’usage d’heures supplémentaires pour des personnels précaires et mal-payé·es, la FSU s’interroge sur les budgets réellement disponibles pour rendre cela possible. Sans réabondement des dotations en HSE, il y a fort à parier que le surplus de travail soit « encaissé » par les personnels, sans gratification financière aucune. C’est inadmissible. La FSU exige là aussi des recrutements à la hauteur des besoins ainsi que soit enfin engagé la création de vrais métiers non précaires dans les vies scolaires : la crise sanitaire a, là aussi, démontré l’importance de ces personnels.

 

  •  Questions tous degrés : 

Les formations sont-elles toutes bel et bien annulées ? Y aura-t-il un report des constellations ? 

Toutes les formations seront reportées autant que possible qu’il s’agisse des constellations ou des formations de direction par exemple. La reprogrammation est prévue en fonction de l’évolution de la situation et des possibilités.

Il y a une distinction entre les formations qui nécessitent du remplacement et celles qui ne le nécessitent pas qui elles peuvent avoir lieu en distanciel.

Avez-vous des informations sur une éventuelle fourniture de masques FFP2 aux personnels qui le souhaitent ? De masques aux élèves ? 

Aucune information n’est disponible à ce jour, la fourniture de masque FFP2 n’a pas été évoquée.

Analyse de la FSU : Vouloir maintenir les écoles ouvertes est une chose. S’en donner les moyens en est une autre. Au-delà de la responsabilité en tant qu’employeur dans la contamination de ses personnels, la fourniture de masque FFP2 aux personnels et de masques chirurgicaux aux élèves participerait d’une sécurisation de l’espace de travail et donc réduirait les contaminations. Mais cette possibilité n’est même pas envisagée !

Là encore, il aurait fallu l’anticiper pour avoir des stocks. Et reconnaître que ne pas le faire plus tôt a été une erreur. Autant de choses que notre Ministère ne sait pas faire

 

Pouvez- vous nous confirmer que le cumul présentiel/distanciel ne sera pas imposé aux personnels ? 

On ne peut pas faire 100 % la classe et avoir une action à distance de la même nature. Comme dans toutes situations d’absence, il y a une recommandation pour que des éléments de continuité pédagogique soient fournis aux élèves absents via les ENT notamment. C’est une pratique qui a toujours existé en cas d’absence d’élèves.

Analyse de la FSU : Si la « pratique » de donner du travail à des élèves absent·es peut effectivement avoir cours, cela ne peut être que sur la base du volontariat. La FSU veillera à ce qu’aucune pression ne soit exercée sur aucun personnel.

 

À ce jour, les personnels n’ont aucune précision sur l’application du jour de carence si isolement. Pouvez-vous dire s’il sera ou non appliqué ? 

En l’absence de nouvelle information, il semble que la situation antérieure de non-application reste la règle.

Analyse de la FSU : La FSU sera extrêmement vigilante à ce que le jour de carence, qui est par principe injuste, ne s’applique pas aux personnes isolé·es. Elle continue d’exiger l’abrogation du jour de carence.

 

Le Ministre a déclaré que les préfectures allaient imposer aux collectivités l’équipement en capteurs de CO2 ? Pouvez-vous nous fournir un état des lieux actuel des équipements ? Quelles sont les démarches entreprises pour inciter les collectivités à s’équiper ?

Il n’existe pas d’état des lieux complet. Et la DSDEN ne sollicitera pas les chefs d’établissements et les directeurs et directrices d’école pour ce faire. Elle connaît seulement le nombre de communes qui ont déjà demandé une subvention pour équiper leurs écoles.

Les principales informations à disposition sont :

Ville du mans équipement d’une dizaine de site avec ciblage de la restauration scolaire.

Conseil Régional fourniture d’un capteur dans chaque lycée. Le Conseil Régional peut être sollicité au cas par cas pour fournir d’autres capteurs mais il n’y aura pas d’équipement massif (un capteur par classe).

Conseil Départemental refus d’équiper les collèges.

La DSDEN poursuit son travail d’information envers les collectivités notamment en ce qui concerne les demandes de subvention à l’équipement car les délais de dépôt des dossiers ont été repoussés. Les services de l’État vont également relancer les collectivités.

Une quinzaine de capteurs peuvent être prêtés aux collectivités par la DDT en collaboration avec l’ARS.

Analyse de la FSU :  Si l’équipement scolaire est bien du ressort des collectivités, il semble opportun de rappeler que cette période si particulière pourrait amener à un effort particulier de notre Ministère et donc de l’État. Il n’en est rien. Pourtant 75 millions d’euros de budget ont été rendus en fin d’année passée. Cela représente 500.000 capteurs à 150 euros. Il s’agissait de crédits non utilisés pour cause de Covid….

 Dans le cas des classes équipées de capteurs CO2, que doit faire l’enseignant si le capteur sonne pendant son cours ?

Il n’y a pas de protocole particulier pour ce cas. Aérer est le premier réflexe à avoir. Si ce n’est pas suffisant il faut mettre fin à la situation d’alerte et changer de salle. Il faut informer le chef d’établissement et la collectivité concernée. Cela nécessite une adaptation au cas par cas. Le cas d’une alerte avec une salle aux fenêtres ouvertes n’est pas une situation fréquente.

Analyse de la FSU : les cas de classes trop petites pour accueillir entre 31 et 36 personnes, et mal aérées ne sont pas si rares. Là encore il faudrait des investissements pour un équipement sérieux des locaux avec des systèmes de ventilation efficaces et des purificateurs d’air. en recrutant des personnels (liste complémentaire).C’est même la première des revendications portée par la FSU.

Est-il prévu de fournir des tests aux personnels pour qu’ils puissent se tester au moins une fois par semaine ? 

La DSDEN avait des tests en stock qu’elle a distribués ; elle n’a plus qu’un stock limité. Il faut faire attention aux dates de péremption des tests : ceux qui ont été distribués se périment en février 2022. Après un réassort en décembre, des bons de commande vont être lancés au niveau de l’académie pour permettre aux personnels d’avoir de nouveaux tests.

Analyse de la FSU : Alors que la FSU, comme tout le corps médical, rappelle depuis le début l’importance des tests réguliers, pour les élèves comme pour les adultes pour limiter le rôle moteur de l’école dans la propagation du virus, les livraisons tardent, n’arrivent pas en nombre suffisant. La FSU rappelle son exigence de test systématique en prévention.

 

 

Compte-rendu de la rencontre en audioconférence sur les questions sanitaires du mardi 30-11-2021

Ces entretiens, exclusivement centrés sur la gestion de la crise sanitaire, ne remplacent pas les instances officielles. Elles sont un point permettant une prise d’informations et des remontées de situations.

Étaient présent-es pour l’administration : Mme la Secrétaire Générale, M. l’inspecteur adjoint, Mme la Médecin de prévention, Mme la Conseillère Prévention Départementale.

Etaient présent-es pour les représentant-es syndicaux-ales : Nelly COURSON, SNUEP-FSU et secrétaire du CSHCT-SD, Sophie PEREIRA, SNES-FSU et un représentant UNSA Education.

Point de situation par la Secrétaire générale :

Le dernier taux d’incidence s’élève aujourd’hui à 182,8 pour le département. Ce taux fluctue, après une montée en flèche, un petit pallier apparaît (le taux de mardi dernier était à 176). Le nombre de situations en école augmente : 22 cas positifs le mardi 23 novembre, 30 le mercredi, 47 le jeudi pour atteindre 58 vendredi hier et plus de 70 cas aujourd’hui à prendre en charge, ce qui génère une activité intense de la cellule Covid.

Le nouveau dispositif fait apparaître un changement important en école : plus de fermeture systématique de classe à la suite de la déclaration d’un cas positif. Les cours sont suspendus, les familles doivent faire passer un test COVID à leur enfant, s’il est négatif les élèves reviennent en présentiel, sinon ils restent en isolement une semaine. Mais si trois cas positifs sont constatés dans une même classe, celle-ci est fermée (cluster). Un courrier a été envoyé par le recteur aux directeur.rice.s pour expliquer ce nouveau protocole.

Hier, 112 classes étaient fermées en Sarthe dont 33 suspendues pour une journée de tests dans le cadre du nouveau protocole. Le même jour, la DSDEN et l’ARS ont proposé au préfet la fermeture de l’école de Lombron (17 cas positifs identifiés), ainsi, l’école sera fermée du 29 novembre au 5 décembre. La situation est délicate à Marolles les Braults : l’école n’est pas encore fermée dans l’attente du retour des tests des élèves.

La campagne de tests salivaires se poursuit selon le calendrier prévu mais une réflexion est en cours concernant l’adaptation du dispositif classique aux situations rencontrées. Les capacités offertes sur le terrain (centres de tests PCR, pharmacies, laboratoires autorisés etc.) seraient prises en compte. Les autotests pour les sixièmes sont en cours de livraison. La distribution a commencé mais n’est pas terminée. Un kit est donné aux élèves de moins de 12 ans et le mode d’emploi pour une bonne utilisation est transmis par les établissements aux familles. Des autotests peuvent être distribués aux élèves de plus de 12 ans et des autres niveaux, à leur demande.

Analyse de la FSU :

Alors que le pays entre dans une 5ème vague épidémique fulgurante, notamment chez les enfants d’âge primaire, et que le variant Omicron fait son apparition, le ministre de l’Education nationale a décidé d’alléger le protocole sanitaire. Pourtant depuis la semaine dernière tous les voyants sont au rouge et le point sanitaire national du 26 novembre fait état d’une situation alarmante. 

Dans ce contexte de reprise épidémique, de découverte d’un nouveau variant, la mise en œuvre d’un nouveau protocole allégé et reposant sur le dépistage de classes entières, donc de la nécessité de renforcer les tests pour lesquels les moyens sont notoirement insuffisant, est totalement déraisonnable.

Et ce sont les personnels, les directrices et directeurs d’école en premier lieu, qui paient le prix lourd… comme si les deux dernières années n’avaient déjà pas assez éprouvés les personnels. L’augmentation constante du nombre de démissions, de rupture de contrats, les difficultés à recruter devraient pourtant alerter.

Il est urgent que le ministre quitte ses deux feuilles de route, celle ultra libérale et celle électoraliste et revienne sur cette décision hâtive qui répond plus à des demandes sociales et économiques qu’à un enjeu de santé publique pour les personnels, les élèves et leurs familles.

Question:

Les textes parlent de la mise en place du contact tracing à partir du lundi 29 novembre et au plus tard le 6 décembre. Pourquoi ce laps de temps ?

Ce dispositif actuel nécessite que les services s’adaptent aux nouvelles règles d’où le délai d’une semaine. Il a fallu revoir avec l’ARS les courriers aux familles. Le dispositif sera définitivement mis en place à partir du 6 décembre. Certaines classes sont encore fermées selon le principe en vigueur la semaine dernière. Cette semaine aura permis la transition entre les deux dispositifs.

Analyse de la FSU :

Les dispositifs se succèdent, sans cohérence et s’allègent en dépit de la situation qui s’aggrave… Les services sont sans cesse en train de réviser les procédures. De l’épuisement qu’une gestion erratique augmente.

Questions premier degré :

Si un cas est repéré dans une classe, sur quel temps les élèves doivent-ils passer le test ? Sur temps scolaire ou hors temps scolaire ? Est-ce que les familles viennent immédiatement chercher leur enfant ?

On ne peut pas demander aux familles de venir tout de suite. Elles sont prévenues le plus tôt possible et récupèrent leurs enfants dès qu’elles sont disponibles. Elles doivent ensuite s’organiser pour prendre un rendez-vous afin de faire un test. Si une famille ne peut pas venir chercher son enfant tout de suite, il attend à l’école.

Analyse de la FSU :

Pas de réponse à la question du temps sur lequel les élèves doivent passer un test. Une fois encore, l’enfant attend à l’école, mais sous quelle surveillance, avec quel accompagnement ? L’école doit faire avec un-e enseignant-e une classe, mais des élèves sont potentiellement hors la classe. Le SNUipp revendique plus de maîtres que de classes dans un fonctionnement d’équipe, ce qui permettrait de sortir de ces gestions qui de fait surchargent les directions et les équipes.

Dans le cas où un ou une élève est positif ou positive au Covid, le nouveau protocole prévoit que les élèves présentant un test négatif pourront venir en classe tandis que les autres élèves devront rester chez eux pendant 7 jours et « poursuivront leurs apprentissages au moyen du dispositif de continuité pédagogique ». Qui sera chargé d’assurer ce dispositif puisque l’enseignante ou l’enseignant de la classe sera en présentiel avec les élèves ayant présenté un test négatif ?

Les directeur.trices d’école sont contraint-es à un travail supplémentaire qui est de vérifier, au retour des élèves, que le résultat des tests est effectivement négatif. Un certain nombre d’enfants étant chez eux, les enseignants doivent leur transmettre les éléments nécessaires pour assurer la continuité pédagogique. Celle-ci se fait en fonction des moyens techniques disponibles à la fois dans les écoles et dans les familles. En ce qui concerne la mise en place de la continuité pédagogique, le principe de réalité s’impose mais elle doit obligatoirement être mise en place.

Il faut décider ce qui est le plus adapté à la situation. C’est la responsabilité professionnelle des enseignants qui auront à cœur d’apporter ces éléments de continuité. Celle-ci ne peut être identique à celle appliquée lors du confinement mais elle doit permettre de suivre les apprentissages. Il ne faut pas se contenter d’envoyer des photocopies, des indications doivent être données aux élèves.

Dans les cas où les enseignants ont des tensions avec des parents d’élèves exigeants, les IEN doivent être sollicités pour accompagner la communication et préciser le cadre. La DSDEN est consciente de la complexité de la situation.

Analyse de la FSU :

La FSU est ravie d’entendre que la DSDEN est consciente de « la complexité de la situation ». Voudrait-on nous faire croire que la situation est totalement nouvelle et n’était ni prévisible, ni anticipable…Il est inadmissible alors que nous vivons une crise sanitaire depuis bientôt 2 ans, qu’une fois de plus ce soient les personnels qui portent l’école à bout de bras pendant que le Ministre ne prend pas les décisions nécessaires en matière de prévention et de protection. Et ce malgré les recommandations du conseil scientifique.

Les deux rentrées qui ont eu lieu sous Covid n’ont vu aucun plan de recrutement massif pas plus que de reconnaissance pour les personnels. En conséquence de quoi c’est désormais un double travail que l’on demande aux personnels… Inadmissible ! Si la DSDEN est consciente… qu’elle dise alors au Ministre que les moyens manquent !

Un temps dédié, des allègements de service sont-ils prévus pour permettre aux enseignants de faire face à ce surplus de travail ? Le paiement d’heures supplémentaires est-il prévu pour ce surplus de travail ?

Il n’y a pas d’informations en ce sens pour l’instant.

Analyse de la FSU :

Au vu de la situation du remplacement il est plus qu’improbable qu’une réponse en terme de temps de décharge soit apportée. Quant à la reconnaissance pécuniaire, comment dire…

Là encore, c’est le mépris envers les personnels qui règne. Tout repose sur celles et ceux qui, par une haute idée de ce qu’est l’école et l’éducation nationale, font tourner la machine pour le bien des élèves. Et pourtant, ce sont les mêmes que le Ministre livre à la vindicte populaire en entretenant une suspicion permanente sur leur travail, les contenus enseignés, en les soupçonnant de ne pas respecter des « Valeurs de la République » qu’il a, pour sa part, plusieurs fois foulées au sol. Les personnels exigent du respect et de la reconnaissance.

Le Conseil Constitutionnel ayant censuré l’article 9  de la loi de vigilance sanitaire qui permettait aux directeurs.trices des établissements scolaires d’accéder à des informations médicales relatives aux élèves et de procéder à leur traitement, qui sera chargé de vérifier les tests des élèves revenant en classe ? Un personnel de santé sera-t-il envoyé dans les écoles concernées pour effectuer cette vérification des tests ?

Le courrier du recteur indique les modalités de vérification des résultats des tests. La famille fournit volontairement le document sinon l’enfant est isolé pendant sept jours. C’est une problématique nationale qui ne peut pas être traitée au niveau départemental.

Lors de l’inscription des élèves dans une école, les directeurs.trices sont amené.es à prendre connaissance d’éléments médicaux fournis volontairement par les familles, notamment, l’état des vaccinations obligatoires. La situation est identique. La trace de ces informations médicales n’est pas conservée dans les écoles.

Analyse de la FSU :

La grande différence avec les vaccinations c’est qu’elles sont préventives. Un test donne en revanche un état sanitaire. Savoir si quelqu’un est malade n’est pas du même ordre que savoir un état vaccinal. Si un-e enfant ou un-e adulte sont absent-es pour cause de maladie, l’employeur, l’école, ne sait pas de quelle maladie il s’agit. On voit bien toute la difficulté de la situation : la direction va savoir si un enfant est positif ou négatif au covid sur parole des parents. Parents sur qui s’exerce une pression professionnelle qui peut être intense… Beaucoup d’aléas qui rendent la mesure sanitaire très précaire, au plus grand risque pour chacun-e.

Les règles applicables suite à la survenue d’un cas confirmé parmi les élèves à l’école primaire ne s’appliquant pas aux personnels, quelle mesure est prévue pour qu’un personnel désireux de se faire tester suite à un cas contact dans sa classe ou dans son école  puisse le faire sans avoir à acquitter le prix non remboursable d’un test ? 

Les tests sont gratuits pour les personnes vaccinées. Les personnels qui souhaitent faire un test doivent aller dans un centre de test PCR (ou autre lieu où les tests sont pratiqués). Ils ont juste à montrer leur Pass sanitaire pour faire un test gratuit. Sans vaccination complète, le test coûte 22 € sauf s’il y a un courrier du médecin demandant la réalisation du test pour certains cas particuliers, ou s’ils sont personnels vulnérables.

Analyse de la FSU :

Au vu du taux d’incidence chez les 6-10 ans, le virus circule à haute intensité dans toutes les écoles. A ce titre, l’exposition des personnels, notamment en l’absence de masque fournis aux élèves et de capteur de CO2, est réelle. La prise en charge des tests devraient donc être totalement gratuites quelque soit le statut vaccinal.

Questions second degré :

Y-a-t ’il un recensement précis du nombre de capteurs de CO2 et des appareils de ventilation (du type des purificateurs d’air) déployés dans les établissements du Second degré (les collèges et les lycées) ? Si oui, ces chiffres peuvent-ils être communiqués ?

La DSDEN n’est pas certaine de l’exhaustivité de ses connaissances sur le nombre de capteurs et appareils de ventilation dans les écoles. Pour répondre à une enquête ministérielle relative au nombre de capteurs dans les écoles, une étude est en cours dans la Sarthe.

Le département n’a pas acheté ce type de dispositif pour les collèges. La Région a financé l’achat de deux capteurs de CO2 par établissement, pour les lycées publics (mais pas dans les lycées privés).

Analyse de la FSU :

Antoine Flahaut, docteur en médecine, docteur en biomathématiques, professeur de santé publique de l’université Pierre et Marie Curie, chef du département de santé publique de l’hôpital Tenon à Paris s’exprimait ces jours-ci pour dire son incompréhension à ce que le gouvernement n’ait pas développé encore un plan d’équipement en capteurs CO2 et purificateurs d’air. Membre de l’Institut Montaigne on ne peut douter de sa distance avec la FSU, et pourtant nous disons bien la même chose, lui avec un bagage scientifique incontestable.

Question tout degré :

Devant l’explosion du taux d’incidence chez les plus jeunes, est-il envisagé de passer au niveau 3 du protocole sanitaire ?

Pour l’instant, aucune information n’est parvenue à la DSDEN qui est en état de vigilance sur cette question.

La verticalité. Nous attendons. Le parlement, le monde scientifique, tout le monde attend la décision du président… Jusqu’où irons-nous dans cette logique sans intelligence collective ?

Point de situation sanitaire du mardi 16-11-2021

Ces entretiens, exclusivement centrés sur la gestion de la crise sanitaire, en visio conférence ne remplacent pas les instances officielles. Elles sont un point permettant une prise d’informations et des remontées de situations.

Étaient présent-es pour l’administration : Mme la Secrétaire Générale, M. l’inspecteur adjoint, Mme la Médecin de prévention, Mme la Conseillère Prévention Départementale, Mme la responsable du pôle sécurité, sûreté, santé et conditions de travail.

Etaient présent-es pour les représentant-es syndicaux-ales : Nelly COURSON, SNUEP-FSU et secrétaire du CSHCT-SD, Sophie PEREIRA, SNES-FSU et un représentant UNSA Education.

Point de situation par la Secrétaire générale :

La Sarthe n’échappe pas à la dégradation de la situation sanitaire avec un taux d’incidence qui est passé de 97 mardi 9 novembre à 136,2 aujourd’hui, excédant ainsi le nombre de 100 du niveau national.

Si aucune classe n’était fermée avant les vacances d’automne, il n’en va pas de même actuellement avec 4 classes fermées, puis 15 la semaine dernière pour un résultat qui atteint aujourd’hui 40 classes fermées dans le 1er degré et 2 dans le 2nd degré, ce qui crée une tension dans le 1er degré car trente professeur.e.s des écoles ne sont pas remplacé.e.s.

Quant au nombre de contaminations, de 20 à 30 cas hebdomadaires avant les vacances, il est en nette augmentation depuis la rentrée : 45 cas sur l’ensemble de la semaine dernière et 45 cas pour la seule journée de lundi. Parmi les personnes infectées par le virus figurent 5 personnels de l’EN dont 2 ATSEM. Le nombre de personnes vulnérables qui enseignent à distance n’a pas évolué (mais la DSDEN n’avait pas les chiffres précis lors de l’entretien).

La situation est d’autant plus délicate qu’au rebond constaté au retour de chaque vacance, s’ajoute la présence de personnes vaccinées parmi les personnes positives au Covid. Le nombre des hospitalisations a également augmenté. Situé entre 8 et 20 à la rentrée, il atteint maintenant 70 personnes dont 9 en réanimation.

Dans les écoles qui ont signalé des cas positifs, ont été observés beaucoup de brassages à la fois sur le temps scolaire et périscolaire, d’où l’importance de respecter les gestes barrières : port du masque, lavage des mains et aération.

Tous les élèves qui ont fait la demande d’une seconde dose de vaccin, l’ont reçue. Une étude sera menée avec l’ARS pour définir la nécessité ou non de poursuivre la campagne de vaccination dans les secteurs où le taux de couverture vaccinale est faible sachant que ce taux est malgré tout correct en Sarthe.

Le dépistage par les tests salivaires a repris lundi et sera effectif jusqu’à la fin novembre, moment à partir duquel le planning sera revu entre la DSDEN, ARS et la CPAM pour tenir compte du taux d’incidence.

La livraison des autotests à destination des élèves de sixième sera effectuée fin novembre, début décembre dans les collèges. Les familles en recevront à raison de 1 test par semaine que le jeune devra pratiquer à son domicile, en présence de ses parents. Les personnels peuvent, quant à eux, demander des autotests à leur circonscription ou à leur établissement. Ces derniers sont invités à en commander si besoin. Une prochaine réunion avec le Recteur d’académie est prévue pour faire le point sur ce sujet.

Analyse de la FSU :

La FSU exprimait lors de l’embellie passée (cf point précédent du 12 octobre) une prudence qui aujourd’hui apparaît justifiée. Elle salue qu’enfin des tests itératifs soient possibles de façon hebdomadaire, comme l’INSERM le préconise. Elle déplore que cela ne concerne que les élèves de sixième. Elle déplore que dans le premier degré la même possibilité ne soit pas mise en place de façon générale, la nécessité de demander aux circonscriptions créant un frein notable à la démarche. De l’avis même de l’administration, la distribution des autotests aux personnels des établissements scolaires n’a pas rencontré le succès attendu.

Il est important que la réalisation des autotests distribués en 6ème ne soit pas du ressort des personnels des collèges, dont ce n’est pas la mission, ni de celui des infirmiers.ières qui sont déjà fortement sollicitées par leur travail. Il faudrait davantage communiquer sur la possibilité pour les personnels de demander des tests dans les circonscriptions, collèges et lycées car depuis la rentrée de septembre, l’information et la fourniture des autotests sont très variables d’un établissement à l’autre. Quant à la reconnaissance en accident du travail de covids parfois longs, de covids parfois mortels, contractés sur le lieu professionnel, avec les légitimes reconnaissances afférentes, le développement des tests et la visibilité du virus seraient aussi bien utiles à cela.

Fournir le matériel est une chose, apporter une logisitique de ditribution efficace, incitative, qui n’écarte pas la création d’emplois dédiés, reste encore à construire. Les 100 000 élèves sarthois, et les 12 millions d’élèves français, restent démesurément sous testés, même après ces avancées. Que de temps perdu par ce ministre qui a fait rendre tant de millions d’euros de notre ministère à l’état…

Questions 1er degré

Situation 1

Une école maternelle se trouve confrontée à des problèmes de non remplacement récurrents. En application du protocole sanitaire niveau 2, l’enseignante faisant fonction de directrice ne peut pas répartir les élèves que les parents ne peuvent garder et se trouve contrainte d’accueillir dans sa classe les élèves de même niveau, ce qui amène l’effectif dans cette classe à plus de trente élèves, parfois 35. Si tous les élèves étaient accueillis, l’effectif serait de plus de 40 élèves.

L’inspectrice jointe par cette « directrice-enseignante » faisant fonction de directrice, a indiqué qu’il faut répartir les élèves dans toutes les classes, sans vouloir l’écrire.

  • Confirmez-vous que la répartition sur toutes les classes est une possibilité ou bien que le protocole niveau 2 stipulant que le non brassage entre élèves de niveau différents doit être respecté en toutes circonstances ?

  • Si le protocole doit être respecté, quelle aide peut être apportée par l’administration à cette école, comme à toute école se trouvant en situation de non-remplacement d’un.e enseignant.e absent.e ?

  • Peut-on renvoyer les élèves chez eux en cas de classes surchargées ?

La Foire aux questions du 8 octobre 2021 précise à nouveau qu’en situation sanitaire de niveau 2, le brassage entre élèves doit être limité et la répartition des élèves doit s’organiser par niveau, par classe du même groupe, si possible. Cependant, ponctuellement, si la situation pose problème en termes de nombre d’élèves, elle doit être étudiée avec l’IEN. Dans tous les cas, le principe est de ne pas renvoyer les élèves chez eux. En maternelle, des familles peuvent garder leur enfant sinon la répartition est possible.

Analyse de la FSU :

Entre principe et réalité les collègues n’ont pas fini de faire l’objet d’injonctions contradictoires dont on sait le coût psycho-social. Rappelons que lors du premier point sanitaire de l’année auquel participait le nouveau DASEN (il n’y assiste plus depuis et c’est dommage) ce dernier avait évoqué dans ces circonstances de non remplacement « une intelligence de terrain » qui permettait à une équipe et à son-sa directeur-trice d’aviser.

Pour la FSU nous sommes de nouveau devant une preuve flagrante de manque de moyens de remplacement qui, dans une institution connaissant les risques sanitaires actuels et fonctionnant normalement, devrait réagir en urgence et créer (aussi avoir créé depuis le temps) les postes nécessaires. L’information remonte-t-elle au ministère ? Oui, probablement pas par les rouages internes qui sont tous incités à minimiser les besoins, mais par les instances paritaires tels que les CHSCT départementaux, académiques et ministériels, par la presse parfois. Mais le ministre préfère ne pas bouger, fermer les postes (40aine en Sarthe cette année) et laisser une hiérarchie de proximité refuser d’assumer à l’écrit les consignes qu’elle donne, contradictoires aux protocoles qu’il édicte. Stabilisation par recours à l’écrit, anticipation, évaluation sérieuse des besoins, tout cela manque cruellement.

Situation 2 :  Quand une classe de primaire est fermée pour cas positif à la COVID, tou.te.s les élèves sont considéré.es comme cas contact et doivent rester chez elles et eux pendant une semaine. L’enseignant.e, n’étant pas considéré.e cas contact, doit assurer la continuité pédagogique pour ses élèves.
Cela implique-t-il forcément une présence à l’école de l’enseignant.e concerné.e ou la continuité pédagogique peut-elle être mise en place depuis le domicile de l’enseignant.e?

L’enseignant est censé assurer la continuité pédagogique depuis l’école sauf si un problème technique (lié au matériel ou à la connexion par exemple) l’empêchait de travailler. Dans ce cas, il faudrait le signaler à l’IEN pour envisager la solution à adopter.

Analyse de la FSU :

Pour la FSU le choix devrait-être celui du/de la professionnel-le, sans devoir recourir à l’avis de l’IEN. Effectivement l’évaluation de la faisabilité en termes matériels, de connexion, doit être prise en compte, mais de façon plus large, sanitaire, on devrait considérer préférable le maintien à domicile du professionnel contraint au travail à distance avec sa classe. Le risque de contamination par brassage est en effet bien supérieur sur le lieu professionnel qu’au domicile.

Questions tous niveaux :

Situation 1 : Les enseignants sont confrontés à des problèmes de renouvellement d’air dans leur salle de classe liés à des systèmes d’aération insuffisants. Cette situation est aggravée par le nombre d’élèves accueillis qui peut être important et par un effectif sur-augmenté par manque de remplaçants dans le premier degré…. Ce qui ne permet pas d’assurer une aération conforme aux exigences de protocole sanitaire.

  • Où en est-on sur la question de l’équipement en capteurs CO2 ?

  • Quelle est la stratégie de l’administration pour pallier le problème ?

  • Comment éclaircir la contradiction dans laquelle se trouvent les équipes ?

L’aération des locaux dépend de la configuration des établissements. Il est important d’aérer les salles dans le contexte sanitaire actuel, même si l’arrivée de l’hiver complique les choses.

Aucune donnée ne recense les établissements du 1er et 2nd degré dont le système d’ouverture n’est pas adapté. Le nombre d’écoles comportant des classes à l’étage est peu important ce qui limite l’usage des ouvrants oscillo-battants. Ce problème est peut-être plus fréquent dans le second degré. Il est à étudier mais semble limité. Mme la responsable du pôle sécurité, sûreté, santé et conditions de travail ajoute que, dans le cadre de l’évaluation des risques, les directeur.rice.s n’ont pas signalé de situations liées au bâti qui peuvent faire l’objet d’actions de prévention si elles sont remontées. Au niveau national, des mesures sont prévues pour subventionner les communes qui ont équipé leurs écoles de capteurs de CO2. Cet équipement reste à l’initiative des collectivités territoriales. Ainsi, le département n’est pas convaincu. Un recensement des établissements qui ont acquis ces équipements et ceux qui pourraient solliciter une aide est à réaliser.

Analyse de la FSU :

La FAQ du 8 octobre précise page 12 :« Il est recommandé d’équiper les écoles et établissements scolaires de capteurs CO2 mobiles.[…] Le capteur mobile pourra également être utilisé aux moments propices de la journée dans les locaux connaissant des pics de fréquentation (exemple de la cantine à l’heure de déjeuner), et aider à déterminer la fréquence et la durée des mesures d’aération. » 

Même s’il ne s’agit que d’une recommandation, le refus du département et de certaines collectivités territoriales d’équiper les établissements scolaires en capteurs de CO2 est tout à fait regrettable, d’autant plus en cette période d’augmentation du taux d’incidence et d’arrivée de l’hiver qui peut limiter les efforts d’aération. Il faut de plus rappeler que le décret 2015-1000 du 17/08/2015 impose aux propriétaires des établissements publics (ou exploitants si une convention le prévoit) de faire procéder tous les sept ans à leurs frais, par des organismes accrédités, à une surveillance de la qualité de l’air à l’intérieur des locaux. Cette disposition devait être mise en place en janvier 2018 pour les écoles et en janvier 2020 pour les collèges et lycées et comprend une évaluation des moyens d’aération des bâtiments et une campagne de mesure des polluants. S’il est compréhensible dans le contexte actuel que l’application de cette législation ait pris du retard, le recensement des problèmes d’aération est en revanche à réaliser rapidement. Les collectivités territoriales doivent être sollicitées dans ce sens et la DSDEN doit disposer des données nécessaires.

Situation 2 : Dans le protocole, il est précisé qu’en cas de symptômes pouvant se rapporter au COVID, les parents doivent garder leurs enfants et les personnels doivent rester chez eux. Dans cette hypothèse, quel est le statut de l’absence de l’agent, surtout s’il s’agit d’une fausse alerte ?

Dans tous les cas, une visite médicale s’impose. Aucun jour de carence ne sera retenu si l’arrêt de travail est pris en compte au titre d’un cas de Covid confirmé. Sinon, la règle du jour de carence s’applique.

Analyse de la FSU :

Rappelons qu’il est expressément demandé aux personnels de rester chez eux en cas de symptômes pouvant faire penser au COVID, symptômes par ailleurs communs à d’autres maladies saisonnières. Il n’est pas normal qu’ils aient à subir un jour de carence pour avoir suivi les consignes du protocole sanitaire et ne pas avoir « la bonne maladie ». La FSU continue de demander la suppression du jour de carence, pénalité financière particulièrement injuste et inefficace.

Point de situation sanitaire du mardi 12-10-2021

Ces entretiens, exclusivement centrés sur la gestion de la crise sanitaire, en visio conférence, ne remplacent pas les instances officielles. Elles sont un point permettant une prise d’informations et des remontées de situations.

Étaient présent-es pour l’administration : Mme la Secrétaire Générale, M. l’inspecteur adjoint, Mme la Médecin de prévention, Mme la Conseillère Prévention Départementale, Mme la responsable du pôle sécurité, sûreté, santé et conditions de travail.

Etaient présent-es pour les représentant-es syndicaux-ales : Nelly COURSON, SNUEP-FSU et secrétaire du CSHCT-SD, Antoine CHAUVEL, SNUipp-FSU et un représentant UNSA Education.

Point de situation par la Secrétaire Générale

Le contexte sanitaire global s’améliore. Le taux d’incidence est de 32. Après une évolution en paliers les semaines précédentes autour de 20-25 classes fermées, la semaine du 4 au 8 octobre a été marquée par une diminution :

Lundi 4 octobre : 22 classes fermées.

Ensuite 13 puis 7 au cours de la semaine.

Vendredi 8 octobre : 5 classes fermées.

Lundi dernier (11 octobre), il y avait une petite remontée avec 12 classes fermées et 15 cas positifs.

La campagne de tests salivaires se poursuit avec un seuil de près de 2000 tests par semaine presque atteint. Des autotests sont disponibles dans les circonscriptions et il y a quelques stocks à la DSDEN pour les établissements du secondaire qui en auraient besoin.

La campagne de première injection est en train de se terminer. Il y en a eu une la semaine dernière au Lycée A. Malraux à Allonnes et au lycée Touchard au Mans. Le calendrier des 2èmes injections est en cours d’élaboration. Le dispositif devra subir des modifications pour prendre en compte la fermeture, cette semaine, du centre de vaccination de la Rotonde. Il faudra organiser des vaccinations dans les établissements. Une séance est déjà prévue au lycée Claude Chappe à Arnage les 20 et 21 octobre prochains.

Analyse de la FSU :

La FSU se félicite de cette embellie. Toutefois la crise sanitaire se poursuit, même si les chiffres semblent indiquer un recul. La syndémie reste active notamment parce que le système de santé reste sous dimensionné, épuisé suite à pénurie de moyens, de salaires, d’attractivité, pour assumer un éventuel rebond de l’épidémie. Les brevets des vaccins restent sous emprise du marché. La syndémie se poursuit aussi parce que les mutations sociales et écologiques qui pourraient endiguer l’arrivée de telles catastrophes ne sont toujours pas à hauteur suffisantes. D’autre part le niveau de test de la population sarthoise de 100 000 élèves reste totalement insuffisant pour éclairer la circulation réelle du virus : 11 000 tests effectués, une fois, uniquement dans certain-es écoles et établissements choisis l’an passé. 2000 tests par semaine annoncés lors de ce point sanitaire. On est loin des préconisations de l’INSERM de tests itératifs (renouvelés régulièrement) et systématiques, qui nécessiteraient des dotations de centaines de milliers de tests et la création de postes d’agent-es pour en assurer la logistique.

Questions “Premier degré”

Avez-vous constaté une augmentation du nombre de classes fermées depuis la fin d’obligation de port du masque pour les élèves en primaire ? Y-a-t-il eu une augmentation du nombre de personnels de l’enseignement primaire testés positifs depuis la fin de cette obligation ?

Il n’y a pas de constat d’augmentation du nombre des cas positifs depuis l’abandon du port du masque obligatoire ni du côté des élèves ni du côté des enseignants. Le 4 octobre, un seul personnel était déclaré positif. Il n’y a pas eu d’autres cas depuis.

Analyse de la FSU :

Donnée rassurante, utile à surveiller, qui, alors que l’efficacité de masques n’est plus à prouver, confirme bien que le virus cède le pas. Pour la FSU cela ne signifie pas que l’épidémie est terminée, pour les raisons expliquées dans le précédent avis.

Questions “Second degré”

Y a-t-il eu une augmentation de la demande de vaccination à la suite de l’obligation du PASS sanitaire pour les plus de 12 ans ?

Il n’y a pas eu d’augmentation de la demande de vaccination depuis que le pass sanitaire est obligatoire pour les plus de 12 ans.

Il n’y aura pas de séances de vaccination supplémentaires pour les élèves qui n’ont pas profité de la 1ère injection en ce début d’année scolaire. La gestion actuelle porte uniquement sur la 2nde injection.

Analyse de la FSU :

Le pass sanitaire utilise comme moyen d’imposition un chantage à l’emploi. Cela ne touchant pas les écolier-es, collégien-nes, lycéen-nes, il n’a pas d’incidence sur les décisions des familles. Les convaincu-es se vaccinent les autres non. On peut regretter que les séances de premières vaccinations soient arrêtées. Sur le fond, la perception de la vaccination en général, de la vaccination covid en particulier, l’importance prise par les réseaux dits-sociaux dans l’indifférenciation entre savoirs scientifiques et opinions infondées, tous ces enjeux imposent à l’Ecole de prioriser toujours plus la pensée, la culture, plutôt que la vision utilitariste imposée par le ministre, centrée sur un strict lire écrire compter pour les plus jeunes et sur l’employabilité des plus grand-es. Pour la FSU la vaccination planétaire, même comportant les doutes liés à son caractère commercial, reste une voie principale de sortie de cette pandémie actuelle. La FSU souligne la responsabilité des gouvernements austéritaires successifs qui ont conduit au démantèlement déraisonnable de la recherche publique en termes de postes et à son asservissement à des process technocratiques délétères, qui ont eu comme résultat qu’aucun vaccin français public n’a pu voir le jour en temps et en heure.

Questions “Tous degrés”

Y-a-t-il des informations supplémentaires sur les personnels vulnérables devant faire dorénavant des demandes d’ASA à rythme hebdomadaire au lieu, précédemment, de mensuel (AESH notamment) ? L’administration confirme-t-elle cette demande ? Si c’est le cas, sur quel texte s’appuie-t-elle pour procéder à ce changement ? 

La direction académique n’a pas d’informations complémentaires sur ce sujet. Les demandes d’ASA pour les professeurs des écoles restent mensuelles. Aucune autre instruction connue à ce jour.

Analyse de la FSU :

Cette information doit être communiquée largement, car la hiérarchie intermédiaire pose ces conditions, notamment aux AESH de renouveler les demandes d’ASA de façon hebdomadaire. Ce sont là des zèles hors cadre réglementaire donc inacceptables. Faire pression sur des personnels vulnérables de cette façon est indigne et dangereux.

Certains établissements ont interdit cette année les voyages avec nuitée compte-tenu des incertitudes du contexte sanitaire. Y a-t-il une consigne officielle à ce sujet ?

Il n’y a pas d’interdiction formelle à un voyage avec nuitée. Il n’y a pas de consignes officielles en la matière. Dans le premier degré, l’autorisation est donnée par le DASEN. Dans le second degré, cette décision relève du chef d’établissement. Dans le premier degré, le DSDEN incite à la plus grande prudence en matière de respect des gestes barrières ainsi que des engagements financiers si ces voyages doivent ensuite être annulés. La Sarthe autorise les sorties sous réserve du respect des instructions au moment venu. Les sorties en dehors du département impliquent la réponse du département d’accueil avant le départ.

Analyse de la FSU :

Cette réponse rend compte, s’il fallait mieux l’illustrer, de la difficulté organisationnelle qui pèse sur l’Ecole, particulièrement sur toutes les pratiques essentielles d’ouverture de l’école au monde. C’est pourquoi les propos récurrents du ministre caractérisant la situation de normale restent inentendables à nos aux oreilles.

Certains établissements recevant du public dans le cadre des sorties scolaires demandaient le PASS sanitaire des personnels à l’entrée. Cette situation perdure-t-elle ? Si oui, qu’en est-il des personnels encadrant ces sorties n’ayant pas le PASS sanitaire ?

L’exigence du pass sanitaire perdure pour ces établissements (musées, médiathèque…). Un personnel qui ne peut pas présenter de pass sanitaire ne peut pas accompagner cette sortie.

Analyse de la FSU :

Ce sont là des situations qui font peser sur les élèves les décisions personnelles de santé de leur enseignant-es. Ce n’est normal ni pour les élèves, ni pour l’enseignant-e. En l’état des décisions politiques autour du pass sanitaire, l’organisation du service devrait prendre en charge de tels effets en étant dotée de moyens suffisants pour éviter cela.

Point de situation sanitaire au 28 septembre 2021 :

Compte-rendu de la rencontre en audio-conférence avec la DSDEN le mardi 28/09/2021

Ces entretiens, exclusivement centrés sur la gestion de la crise sanitaire, ne remplacent pas les instances officielles. Elles sont un point permettant une prise d’informations et des remontées de situations.

Étaient présent-es pour l’administration : Mme la Secrétaire générale, Mme la responsable du pôle SST, Mme la Médecin de prévention, M. l’IEN, adjoint à l’IA-DASEN chargé du 1er degré.

Etaient présent-es pour les représentant-es syndicaux-ales : Antoine CHAUVEL, SNUipp-FSU et secrétaire suppléant du CSHCT-SD, Sophie PERREIRA, SNES-FSU et un représentant UNSA Education.

Point de situation par la Secrétaire Générale:

Le taux d’incidence se fixe ce jour à 45 en Sarthe, soit une légère remontée après une décrue régulière depuis la rentrée (le taux d’incidence était descendu à 38 la semaine dernière pour remonter à 45 vendredi dernier).

Dans les établissements, ce sont entre 6 et 8 cas positifs qui sont remontés quotidiennement lors des deux dernières semaines. Lundi 27 septembre, un pic de 16 a été observé.

Pendant la première quinzaine de septembre, il y avait entre 40 et 45 classes fermées dans le premier degré. Depuis le 16 septembre ce chiffre est descendu entre 20 et 30 classes fermées. En cohérence avec le chiffre précédent, ce sont 27 classes qui étaient fermées lundi 27. Il y a du mieux mais cela reste à confirmer.

Enfin, 1400 tests salivaires sont effectués dans les écoles depuis le 16 septembre. Il est prévu d’augmenter ce chiffre et d’atteindre 2000 tests la semaine prochaine. Une liste des écoles qui feront l’objet d’une campagne de tests a été établie et un calendrier est prévu jusqu’aux vacances d’octobre.

Selon une information ministérielle, les départements ayant connu un taux d’incidence inférieur à 50 pendant au moins 5 jours passeront au niveau 1 du protocole sanitaire à partir du 4 octobre. Entre le tiers et la moitié des départements seraient concernés, ce qui laisse une marge importante d’incertitude. La liste devrait être fournie par le ministère jeudi.

Le plan de vaccination dans les établissements scolaires se poursuit, avec un gros pic la semaine dernière où plusieurs créneaux ont été réservés pour les scolaires dans les centres de vaccination. L’opération est toujours en cours.

Questions premier degré :

Confirmezvous que le retrait du masque en école élémentaire à partir du 4 octobre concernera bien les élèves. Qu’en est-il des adultes présent·es  dans l’école, enseignant·es, ATSEM, RASED et AESH ?

Le retrait du masque pour les élèves, lorsque le taux d’incidence sera inférieur à 50, est effectivement acté pour les élèves. Le Ministre a précisé que les réponses pour les personnels seront faites jeudi.

Analyse FSU : La question du masque en école primaire est une question complexe.

Rappelons-nous, le gouvernement a soutenu un temps que ce n’était pas une protection efficace, tant que ce dernier n’était pas en mesure d’en fournir… Toutes les études sont unanimes à ce sujet, et personne aujourd’hui ne conteste que le masque est une barrière efficace contre la propagation du virus. Personne ne conteste non plus que les contaminations communautaires existent, comprenant les enfants, surtout avec le variant delta très contagieux, y compris entre humain-es vacciné-es. Cela a deux conséquences, l’une positive l’autre négative : positive, les complications graves sont très réduites, négative, le virus continue de se propager au risque de produire de nouvelles mutations dont personne ne peut prédire la gravité future. Les choix faits sur les masques ne peuvent pas être dissociés d’autres choix qui modifient le bénéfice risque propre au masque lui-même : la capacité des services hospitaliers à accueillir les cas graves, la visibilité du virus par les tests, le nombre de non-vacciné-es, de vulnérables, sont autant d’éléments qui déterminent l’utilité du port du masque. Aujourd’hui, l’administration presse les personnes vulnérables à revenir en poste. La politique actuelle de tests ne permet pas une visibilité de la présence du virus.

Au delà de ces considérations strictement médicales et épidémiques, le port du masque a des conséquences non négligeables : c’est un obstacle à certains apprentissages qui nécessitent de voir le visage mais c’est un obstacle aussi à la communication infra-verbale et à des formes de sociabilisation.

Il ne faut pas non plus occulter notre aspiration commune, forte, à retrouver une forme de normalité et de vie sans masque, de respiration libre.

Pour la FSU, dans un contexte difficile de défiance envers ce gouvernement, ces choix doivent être pris en parfaite connaissance de cause par les autorités sanitaires compétentes, en toute transparence démocratique.

Hélas, nous constatons que, là encore, le ministère a opté pour une approche partielle d’un problème complexe. Cela se traduira par une injonction nouvelle tombée d’en haut, une de plus, pour éviter de mettre en évidence les carences en tests (dotation 20 fois inférieure à ce qui permettrait de tester efficacement). Ce dont l’école a besoin c’est de l’équipement des salles de classe en aérateurs, de la réduction du nombre d’élèves par classe (c’était vrai dès la rentrée 202O, prolongée en 2021 en créant des postes afin de permettre la distanciation dans la classe), de l’équipement des enseignant·es en masques transparents. Au delà de ces mesures d’urgence, la manque est grand aussi en moyens de soins pubics, en réponses environnementales et sociales de fond, autant d’inactions qui fragilisent la société face à cette syndémie.

Une gestion coordonnée, cohérente, prenant en compte l’ensemble des facteurs de protection comme la mise en oeuvre concrète sur le terrain des choix faits et leurs conséquences pour les personnels comme pour les élèves, fait défaut depuis le début de la crise sanitaire, à ce Ministère.

Le Ministre de l’Éducation Nationale annonce sur France Culture une évolution du protocole notamment en terme de gestion des cas contacts en école primaire, qui prévoit des tests pour n’isoler que les élèves positif-ves. Pouvez-vous confirmer cette information ?

Il s’agit d’une expérimentation qui est proposée dans une dizaine de départements dont la Direction Académique n’a pas la liste à cette heure. Elle est en attente des résultats de l’expérimentation et des consignes du ministère.

Analyse FSU : Le Ministre procède comme à son habitude par annonce médiatique avant l’information de son administration. Cela continue, c’est inacceptable et épuisant. Les évolutions de protocole qui permettent de garder le plus de lien scolaire possible sont souhaitables si elles s’accompagnent de toutes les protections pour les personnels, les élèves et leurs familles. La FSU réclame depuis longtemps que les tests soient pratiqués de façon automatique, et à tout le moins en cas de contamination. Pour l’heure, la gestion du covid dans l’école est un marché juteux pour les laboratoires privés. La FSU demande que l’état se dote de services propres pour assurer cette fonction, distincts des infirmières et médecins scolaire déjà en nombre insuffisant pour assumer leurs missions. Toutefois, cette évolution positive en matière de visibilisation du virus, créera des exclusions sélectives d’élèves (malades). Cela a deux conséquences probables :

-Une pression institutionnelle à surajouter au travail présentiel des enseignant-es un travail à distance. La FSU rappelle qu’un·e enseignant·e ne peut pas se dédoubler.

-L’exclusion de certain·es élèves alors que la classe n’est pas fermée met en cause l’égalité d’accès au droit à l’éducation pour tous·tes.

Quel est le nombre d’enseignant·es en arrêt lié au Covid (malades et cas contact), nombre d’enseignant·es éloigné·es pour vulnérabilité (asa), nombre de collègues absent·es sans lien avec le covid ni avec la vulnérabilité. Pouvons-nous avoir une évolution de ces chiffres depuis la rentrée ?

Tous ces éléments ne sont pas disponibles car seules les ASA Covid sont identifiables en tant que telles. Les motifs des arrêts de travail n’étant pas précisés, il est impossible d’avoir une différenciation des causes au niveau de l’inspection académique. Les chiffres pourront être transmis après accord de M. le Directeur Académique.

Analyse FSU :

Tout ce qui permet de visibiliser le virus, dans le respect du secret médical, est utile. Le nombre d’ASA covid est un élément que nous attendons dans son évolution. Nous savons bien que le reflux des ASA n’est pas le reflet d’un recul du covid. C’est le fruit d’une pression à la reprise sur des personnels qui restent vulnérables (aucune des causes de vulnérabilité au covid n’évolue rapidement dans le temps), partant du principe que la vaccination diminue le risque. Si c’est vrai statistiquement pour tout-e vacciné-e, le risque reste supérieur pour une personne vulnérable. D’autant que la question de la protection dans la durée reste posée. Tout cela devrait encourager à ne pas exercer cette pression au retour en poste des vulnérables et à laisser chaque acteur-trice décider en conscience.

Combien  de contractuel·les sont dédié·es au remplacement covid ? Combien sont dédié·es au remplacement général?

Le recrutement de contractuel.les pour les remplacements dans l’enseignement primaire en Sarthe n’est pas spécifiquement dédié à la crise sanitaire. Ce sont 10 contractuel·les qui sont actuellement en poste dans le département avec des contrats jusqu’aux vacances d’été 2022.

Analyse FSU : la première vague de recrutements était bien ciblée « covid ». Celle de la rentrée ne l’est plus. On a là l’illustration d’un glissement d’une situation d’urgence covid à une réalité structurelle. L’administration apporte la preuve que la crise qui secoue l’école en termes de moyens humains est structurelle. Ce dont l’école a besoin, c’’est d’un plan large de recrutement ainsi que de mesures de reconnaissance pour la profession rendant le métier plus attractif. Ce n’est pas ce que fait actuellement le Ministre via son Grenelle qui n’a d’historique que le degré de farce, de moquerie à l’égard de la profession, qu’il constitue.

A minima, l’ouverture des listes complémentaires est une exigence immédiate de la FSU.

Questions second degré :

Combien d’élèves ont été vacciné·es dans les établissements scolaires ?

La demande a été formulée la semaine passée auprès de l’ARS et la DSDEN est dans l’attente d’un retour.

Analyse FSU : C’est là l’illustration de la navigation à l’aveugle dans laquelle nous sommes. Enjeux de pouvoir entre administrations, crainte d’affichage trop direct de l’échec en nombre de cette mesure (échec que nous percevons par les remontées de terrain). Sur le fond, si l’élève n’est ni vacciné ni testé, certaines sorties/visites, dans des lieux qui accueillent du public, lui sont impossibles faute de pass sanitaire. Le droit à l’éducation pour tou-tes est là encore mis en défaut quand l’établissement ou l’école ne sont pas en mesure de fournir facilement test ou vaccin, ou quand les parents les refusent.

Questions  tous degrés :

Combien de tests ont été proposés ? Combien de tests ont été réalisés ?

La campagne a démarré le 16 septembre. Ce sont plus d’une centaine de tests par jour qui sont réalisés dans les écoles. Et cela va augmenter à partir de la semaine prochaine. Il n’y a pas de tests dans le second degré.

Le taux d’adhésion des familles était d’environ 80% avant les grandes vacances. Il est désormais de 60 à 70%. Ce taux d’adhésion est en baisse un peu partout en France et dans la plupart des départements. Il est souvent plus bas qu’en Sarthe.

La DSDEN communique le calendrier, prévu jusqu’au vacances : ci-dessous les noms des écoles ayant bénéficié de tests salivaires et celles qui sont informées qu’elles en bénéficieront :

ECOLES CONCERNEES COMMUNES
A. DE MUSSET ELEM LE MANS
LA MADELEINE ELEM LE MANS
Dr CALMETTE ELEM LE MANS
Dr CALMETTE MAT LE MANS
GOUNOD-MICHEL ELEM LE MANS
VIVALDI MAT LE MANS
AUNEAU MAT CHANGE
G. BRAQUE MAT+ELEM COULAINES
LAPIERRE-PERGAUD ELEM LE MANS
PABLO PICASSO MAT LE MANS
EPAU+AUNEAU ELEM CHANGE
A.CAMUS MAT+ELEM COULAINES
MOLIERE MAT+ELEM COULAINES
ST JOSEPH (privé) LE MANS
SAINTE THERESE (privé) LE MANS
J. PREVERT ELEM CHAMPAGNE
LOUIS PASTEUR ELEM ALLONNES
PAUL LANGEVIN ELEM ALLONNES
VICTOR HUGO ELEM ALLONNES
GAI LEVANT SABLE
ST EXUPERY ELEM SABLE
PHILIPPEAUX ELEM LE MANS
LE PRE MAT ELEM SABLE
MARCEAU ELEM LE MANS
JULIEN PESCHE MAT LE MANS
LOUISE MICHEL CHAMPAGNE
PIERRE DE RONSARD MAT+ELEM LE MANS
ANDRE FERTRE MAT+ELEM LA FLECHE
P.ELUARD SABLONNIERE ELEM LE MANS
A. RIMBAUD MAT LE MANS

Analyse FSU :

Pas de test dans le second degré, fonctionnement par écoles ciblées sans qu’on sache exactement les critères choisis. La politique de tests reste tellement lacunaire qu’il n’est pas surprenant que l’adhésion en pâtisse. L’accès devrait être beaucoup plus simplifié et généralisé. Qui d’entre nous est en mesure de se tester facilement suite à un doute, à une simple envie de faire le point…sans dépenser 15€ pour une boite de 4 tests, ou sans avoir à se déplacer dans une circo chercher un test sur demande… La démarche pour les élèves et leur famille est encore plus difficile. Quel discours est-il tenu pour expliquer le sens d’une démarche commune, solidaire, d’ensemble, pour visibliser le virus, et donc l’isoler et le combattre ?

Qu’est-il prévu pour les personnels Éducation Nationale soumis·es à l’obligation vaccinale qui n’ont pas fourni d’attestation de vaccination ? Combien de personnels sont dans ce cas et dans quels corps ?

Une plateforme a été mise en place au niveau académique pour que les personnes concernées par l’obligation vaccinale soient interrogées individuellement. Les agent·es ont reçu un message pour vérifier leur situation à cet égard et fournir leur attestation. Pour l’instant, la DSDEN n’a pas connaissance de situations problématiques.

Analyse FSU :

Comme il n’y a pas connaissance de situation, on ne se pose pas la question. Pourtant la FSU connaît plusieurs situations posées et problématiques. On compte sur la pression professionnelle pour régler le problème et forcer des personnels à se faire vacciner contre leur gré. Réfléchir à des solutions anticipées inciterait peut-être à la présence de résistances ? Pour la FSU, l’obligation vaccinale pour certaines professions médicales se justifie, notamment dans les lieux accueillant des patient-es, résident-es, élèves fragiles. Mais l’obligation vaccinale pour des personnels comme les psyEN ou d’autres professions médicales noyées dans une institution scolaire massivement sans obligation vaccinale est questionnante. On peut même dire qu’il n’est pas explicable, pour les psyEN qui ne sont pas personnels de santé, qui n’exercent pas en établissements de soin ou de santé, qu’ils soient soumis à l’obligation vaccinale. Le fait de leur imposer cela relève d’une dérive médicalisante de cette profession que la FSU conteste. Plus généralement, l’OMS spécifie bien que les mesures coercitives de vaccination sont contre-productives, même si un niveau de vaccination le plus élevé possible reste l’objectif à atteindre. Dans d’autres milieux professionnels, notamment chez les territoriaux, de nombreux cas existent nécessitant de trouver un poste sans obligation vaccinale pour des agent-es qui refusent de se faire vacciner. LEducation Nationale ferait bien d’anticiper vu l’absence de variété de postes qui la caractérise. Mais peut-être envisage-t-on, faute de propositions, des suspensions sans traitement ?

Il est demandé à des personnels vulnérables de faire dorénavant des demandes d’ASA à rythme hebdomadaire au lieu, précédemment, de mensuel. L’administration confirme-t-elle cette demande, et si c’est le cas sur quel texte s’appuie-t-elle pour procéder à ce changement ? 

Au niveau départemental, les enseignant·es du premier degré ne sont pas concerné·es par un éventuel changement dans le rythme des demandes d’ASA.

Sur les autres catégories de personnel, notamment les AESH, la DSDEN n’a pas de précision sur la question et va se renseigner.

Analyse FSU : La FSU exige que l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale soient traité·es de la même façon quels que soient leurs statuts. En l’occurrence, aucun texte n’ayant évolué, l’autorisation mensuelle doit continuer d’être la règle. Elle continuera à intervenir comme elle l’a déjà fait pour des collègues AESH, si des abus étaient de nouveau constatés.

Confirmezvous que les tests restent gratuits après le 15 octobre dans le cadre du contact tracing ?

Les tests, aussi bien des personnels comme des élèves resteront gratuits après le 15 octobre.

Analyse FSU :

Point positif, en rappelant toutefois que des freins restent en terme de mise à disposition des professionnels comme des élèves, et que l’ampleur dérisoire de la démarche de test nous condamne à rester encore trop aveugles sur les développements réels du virus.

Compte-rendu du point sanitaire

en audio-conférence avec le DASEN

du mardi 07/09/2021

Ces entretiens, exclusivement centrés sur la gestion de la crise sanitaire, ne remplacent pas les instances officielles. Elles sont un point permettant une prise d’informations et des remontées de situations.

Étaient présent-es pour l’administration : M. le DASEN, Mme la Secrétaire générale, M. l’inspecteur adjoint, Mme la Médecin de prévention, Mme la responsable du pôle sécurité, sûreté, santé et conditions de travail, Mme la Conseillère Prévention Départementale.

Etaient présent-es pour les représentant-es syndicaux-ales : Nelly COURSON, SNUEP-FSU et secrétaire du CSHCT-SD, Eric DEMOUGIN SNUipp-FSU et un représentant UNSA Education.

Point préliminaire de première audience de l’année scolaire 2021-2022 fait par la FSU

– Cette reprise des audiences se justifie car la crise sanitaire se prolonge. Ces audiences permettent d’être informé-es et d’obtenir des réponses aux questions émanant du terrain ;

– Une souplesse à l’espacement de ces audiences parait judicieuse, la fréquence pourrait s’adapter au contexte sanitaire ;

– Ces audiences ne remplacent pas les instances, nous souhaitons que les visites, les groupes de travail, les autres champs du CHSCT ne soient pas oubliés, notamment le projet de travail en commun avec le Centre de Recherche de l’Education Nationale (CREN) sur les risques psychosociaux. Nous souhaitons un calendrier de ces rendez-vous.

Point de situation sanitaire par le Directeur Académique :

  • Citation des textes de référence sur lesquels reposent les informations diffusées :

    • Le protocole sanitaire du 26/07/2021 ;

    • Foire aux questions (FAQ) du 1er /09/2021 ;

    • Fiche de synthèse envoyée le jour même aux directeur.trices d’école et chef.fes d’établissement résumant le protocole et fournissant un modèle de messages et d’attestations sur l’honneur destinés aux élèves, aux parents et aux personnels en fonction des situations ;

    • Document interministériel consacré à la vaccination des « 12 ans et plus » avec une note du 27/07/2021 ;

    • Envoi du ministère à la DGESCO datant du 29/07/2021 consacré à la continuité pédagogique et aux hypothèses envisagées en cas de fermeture de classes ou d’éviction de jeunes.

  • Description de la situation :

    • Taux d’incidence en décrue. Vendredi dernier, selon l’ARS, il s’élevait à 76,2

    • Cas positifs : hier, 14 en école avec 14 classes fermées, 5 en collège et 3 en lycée.

Analyse de la FSU :

La crise sanitaire se poursuit en une 4ème vague, comme en témoignent ces chiffres moins d’une semaine après la reprise. Des études anglaises prouvent maintenant de façon très documentée que l’école est un vecteur majeur de la propagation du virus. Des contaminations communautaires se développent à partir des enfants, ces derniers n’étant pas vaccinés. Ils transmettent aux autres classes d’âge le virus. Cela a deux conséquences :

  • Des personnes non vaccinées, encore nombreuses peuvent développer des formes graves nécessitant réanimation, ainsi qu’une très faible proportion des personnes vaccinées. Pour rappel, 20 % des personnes vaccinées développent malgré tout la maladie, dont des covid longs très problématiques.

  • Le virus a encore de vrais espaces de développement et de mutation possible.

La FSU s’inquiète hautement pour la santé des personnels, des élèves et de leurs familles. C’est la raison pour laquelle elle insiste fortement depuis des mois pour que des mesures d’urgence soient prises :

  • réduction des effectifs par recrutement de professeur-es,

  • équipement des salles en capteurs de CO2, en purificateurs d’air, par un financement d’état afin que les inégalités territoriales ne pèsent pas,

  • développement de tests salivaires pour chaque enfant, de façon itérative.

Au delà de ces mesures d’urgence,

  • la FSU demande instamment que les brevets sur les vaccins soient levés afin que la planète entière accède à la vaccination le plus vite possible. Afin aussi que cessent les profits indécents que font les détenteurs de ces brevets en augmentant sans cesse le prix des vaccins. Il est possible de signer la pétition en ce sens sur le site de la FSU72.

  • La FSU demande que l’accès à la vaccination soit facilité partout, en mobilisant tout le tissu médical local quand il existe encore, et pas seulement des vaccinodromes.

  • La FSU demande que les retards cumulés de ces dernières décennies sur le système de santé, sur la protection sociale, sur les services publics, soient compensés, et qu’une politique inverse, amplifiant la régulation publique sur des biens essentiels, santé, éducation, culture, logement, … soit menée.

  • La FSU agit pour que ce qui est à l’origine de cette pandémie, plus largement de cette syndémie, soit profondément combattu ; à savoir les modes actuels de consommation et de production, les destructions incessantes des services publics, de la protection sociale. C’est le sens de son engagement dans la démarche « Plus jamais ça ». Ne pas oser ces transformations majeures, alliant respect du climat, progrès social et contrôle démocratique du « commun » c’est se condamner à l’urgence dans laquelle nous sommes. C’est précisément ce que fait ce gouvernement, dont la feuille de route est de protéger les intérêts financiers de quelques un-es en instrumentalisant cette crise pour mener une politique à la fois autoritaire et déstructurante du collectif.

Questions 1er degré

  1. L’inclusion des élèves ULIS dans les écoles

Nos remontées du terrain montrent une application différente selon les circonscriptions. Certain.es IEN interdisant les inclusions d’élèves porteurs et porteuses de handicap dans leurs classes de référence, quand d’autres les autorisent. Une harmonisation départementale à défaut d’être nationale, serait souhaitable.

Se référer à la FAQ pages 26 et 27 qui prévoit l’inclusion dans les classes. Des échanges sont prévus avec les IEN pour rappeler que l’inclusion doit pouvoir se faire.

Analyse de la FSU

Aucun IEN n’est légitime à empêcher les inclusions scolaires, qui comprennent des mouvements entre la classe de référence et le dispositif ULIS. Le risque de brassage doit être le plus limité possible. Mais ce brassage, mis en rapport avec celui engendré lors de la restauration (très élevé), ne doit pas amputer un droit essentiel des élèves porteur-ses de handicap.

  1. L’absence d’un ou plusieurs professeur.es des écoles

La FAQ du mois de juin, interdisait la répartition des élèves en cas d’absence d’un ou de plusieurs professeur.es. Ce principe est-il reconduit ? Une communication claire en direction des écoles est indispensable.

L’accueil des élèves et l’organisation d’une répartition qui limite le brassage prévalent. Le principe de renvoi ne figure pas dans la FAQ de la rentrée. Possibilité de laisser les élèves dans la classe avec la porte ouverte ou de les intégrer dans d’autres classes dans l’attente d’un enseignant remplaçant. Cette solution peut être cependant examinée notamment pour une question de taille des salles ou d’autres aspects.

Analyse de la FSU

Du point de vue des textes, le renvoi d’élèves chez eux en cas d’absence de remplacement n’est effectivement plus systématique. Nous le déplorons car la répartition d’élèves supplémentaires dans les classes, augmente le brassage et dégrade les conditions d’enseignement pour tous-tes. La FSU revendique un plan d’urgence pour l’école, incluant des recrutements pour créer des postes de titulaires remplaçant.es

L’évaluation de cette qualité d’accueil est faite par qui ?

L’enjeu premier est d’accueillir en présentiel l’ensemble des élèves. Cependant, si une équipe estime être dans une impasse par rapport à l’accueil, le-la premièr-e à la manœuvre c’est le directeur ou la directrice d’école, qui peut s’orienter si nécessaire vers l’IEN pour trouver une solution. Les choses peuvent se faire en parfaite intelligence sur le terrain.

Analyse de la FSU

Par cette réponse complémentaire à la réponse précédente de L’IA Adjoint, le directeur académique ouvre à une intelligence de terrain qui peut se gérer au sein des équipes. Une situation d’impasse pour accueillir sans brasser des groupes entre eux peut conduire à conseiller aux familles de garder leur enfant à la maison en attente d’un remplacement. La FSU regrette cependant qu’une position claire ne soit plus définie, laissant les équipes et les familles dans l’incertitude.

Questions 2nd degré

  1. La vaccination

Qu’en est-il de la proposition de vaccination faite aux élèves de plus de 12 ans ? Là encore, de grandes disparités sont constatées entre établissements, certains ayant adressé un courrier à l’ensemble des familles, les établissements situés en zone d’éducation prioritaire ne sembleraient pas être les premiers concernés. Qui encadre ces vaccinations ? Sur quels créneaux ?

Concernant les sorties scolaires, quid des élèves non vaccinés, ne disposant pas de Pass sanitaire pour rentrer dans les musées ?

Le recteur a envoyé, le 23 août, aux chefs d’établissement une notice explicative consacrée à la vaccination des collégiens et lycéens, une autorisation à la vaccination à la Covid 19 à remplir par les parents ainsi qu’un questionnaire succinct sur la vaccination. Les personnels de direction ont été réunis le 30 août pour faire le point sur la campagne de vaccination des plus de 12 ans. L’autorisation des parents pour les moins de 16 ans et celle des jeunes eux-mêmes pour les 16-18 ans sont à rendre aujourd’hui. Le recensement des élèves volontaires permettra à chaque établissement, avec l’ARS, de mettre en relation les candidats à la vaccination avec l’un des 14 centres de vaccination de la Sarthe et, dans la foulée, de programmer des créneaux de vaccination pour les jeunes adolescent-es concerné-es.

Analyse de la FSU

Le DASEN rappelle ce qui a été fait. Rappelle la procédure en cours. Force est de constater que l’harmonisation n’est pas là. La facilitation de l’accès aux vaccins devrait être une priorité absolue, pour tous et toutes les cheffes d’établissement, et particulièrement pour celles et ceux qui exercent en zone d’éducation prioritaire.

Question tous degrés

  1. Les masques

Quand seront livrés les masques dans les établissements scolaires, pour les adultes comme pour les élèves qui n’en ont pas ? Quel est le ratio individuel distribué ? Que fait-on en l’absence de masque à disposition, d’un élève qui arrive sans masque ?

Confirmez-vous une absence de jauge, une absence de masque, dans les cantines scolaires, dans les internats ? Une latitude est-elle accordée aux établissements pour limiter le risque de brassage ?

Les livraisons ont été effectuées. Dans le cas contraire, faire connaître les situations identifiées. La DSDEN dispose, pour les établissements, d’un stock de masques pour palier les oublis des jeunes. Le ratio est inchangé pour les professionnel-les (deux masques par jour). Les circonscriptions identifient les besoins, contactent la DSDEN pour l’approvisionnement et répercutent dans les écoles.

Concernant l’internat, voir la FAQ (page 14). Les internes sont accueillis dans des espaces qui respectent la distanciation (1 mètre entre chaque lit, un même groupe de lycéens par chambre avec distanciation physique…). Une attention tout particulière vise l’aération des chambres et des espaces collectifs, l’hygiène des sanitaires.

Concernant la restauration, étant assurée par les collectivités, des échanges sont réguliers avec le conseil départemental de la Sarthe, et portent sur les plages horaires, les jauges adaptées, l’adaptation des flux et densité, la limitation du brassage…

Analyse de la FSU

Là encore, le principe est que les livraisons ont été effectuées, donc que l’élève qui arrive sans masque est « par principe » équipé par l’école. Toutefois nous constatons d’après nos remontées, l’absence des approvisionnements en masques dans bien des écoles. Le cas de l’élève arrivant sans masque alors que l’école est incapable de lui en fournir un n’a pas trouvé réponse de la part de nos interlocuteur-trices, et pourtant cela risque fort d’être réalité. L’administration peine donc a avoir une appréciation réelle du terrain et cela est inquiétant. Quant à la gestion des temps de restauration, la réponse est bien sûr qu’elle incombe aux collectivités. La crise nécessiterait une gestion sanitaire plus égalitaire, plus coordonnée, qui est incompatible avec l’éclatement de la compétence entre plusieurs niveaux de décision sur ces enjeux.

  1. Les auto tests pour les enseignant.es

Des autotests seront-ils à nouveau disponibles pour les enseignant.es ?

Les auto tests sont déployés en école et en établissement scolaire à condition que ceux-ci en fassent la demande. Ils peuvent être proposés aux lycéens. Pour l’instant, les établissements puisent dans le stock existant. Un.e chef.fe d’établissement secondé.e par le personnel de santé peut organiser une campagne de tests.

Analyse de la FSU

Pour la FSU l’accès aux autotests devrait être beaucoup plus immédiat, incitatif et massif.

  1. La campagne de tests salivaires dans les établissements

Quand, où et comment seront organisées les campagnes de tests salivaires pour les élèves ? Ces tests seront-ils itératifs (fréquence hebdomadaire ou bi-hebdomadaire ? Le ministre parle de 600 000 tests/jour dans les établissements, qu’en est-il?

Plus de 11 000 tests salivaires ont été pratiqués l’an dernier en maternelle et élémentaire. Le mode de fonctionnement reste identique. En ce moment, a lieu le recrutement de médiateurs de lutte anti Covid. L’annonce ministérielle de campagnes hebdomadaires de tests a lancé la programmation de celles qui se dérouleront en Sarthe, en privilégiant notamment les secteurs en tension (Le Mans métropole, La Flèche et Sablé).

Analyse de la FSU:

Nous dénoncions l’an passé un rythme de test en déphasage complet avec le besoin réel. Cela continue à l’identique. Quand bien même les tests annoncés par le gouvernement seraient là, à savoir 600 000, rapporté aux 12 millions d’élèves… Certains pays ont fait le choix de tests hebdomadaires, voire bi-hebdomadaires pour chaque élève. Ce n’est pas celui de la France. Pourtant, les chercheurs et chercheuses de l’INSERM l’écrivent les un-es après les autres, que seule une politque sérieuse de test permettrait d’isoler les cas asymptomatiques, de faire régresser le virus dans l’école, et donc de garantir une meilleure continuité scolaire.

  1. Le pass sanitaire pour les sorties dans des structures extérieures

Des enseignant.es ont informé la FSU qu’au contraire de ce qui est stipulé dans la FAQ du ministère (pas de passe sanitaire exigé pour les adultes accompagnant.es et enseignant.es lors des sorties scolaires quand celles-ci se déroulent sur un créneau réservé aux scolaires), certaines structures partenaires (médiathèque, piscine, associations sportives) exigent la présentation de ce pass. Une clarification peut-elle être effectuée auprès des collectivités locales à ce sujet ? La question s’élargit aux transports en commun. Des exemples existent d’exigences de pass sanitaire imposées par des entreprises qui s’appuient sur des directives émanant des ministères du tourisme et du travail.

Concernant les sorties culturelles et sportives : privilégier les créneaux dédiés permet aux collègues et aux élèves de ne pas présenter des Pass sanitaires. Voir FAQ page 29.

Concernant le transport scolaire : le Pass sanitaire n’est pas demandé pour accéder aux moyens de transport scolaire (bus et cars). En cas de problème, faire remonter à la DSDEN les situations particulières où cette règle n’est pas respectée pour que la question soit traitée directement avec le partenaire concerné.

Analyse de la FSU

Cela révèle une difficulté générale d’information et de communication entre ministères, prestatataires et milieu scolaire. Les cas que nous avons remontés seront probablement gérés, mais nous ne prétendons hélas pas être en connaissance de l’ensemble des situations. Nous solliciter n’est pas la solution. Constatons que les écoles ne font pas remonter de la même façon ce genre de difficultés. Beaucoup s’habituent à devoir gérer seules ces difficultés, qui sont autant de charges sur les équipes.

  1. Les capteurs CO2

Dans la dernière FAQ publiée par le ministère, il est explicitement noté qu' »Il est recommandé d’équiper les écoles et établissements scolaires de capteurs CO2 mobiles ». Malgré des premiers échanges favorables en fin d’année scolaire précédente avec certains syndicats de la FSU, le conseil départemental a brutalement fait volte-face. Y a-t-il des démarches faites auprès des collectivités locales et une comptabilité des écoles équipées ?

La direction académique compte-t-elle rappeler avec force aux collectivités que l’utilisation de capteurs de CO2 dans les salles est l’une des mesures propices à enrayer la propagation de l’épidémie et à préserver la santé des personnels et des élèves ? 

La presse scientifique recommande les appareils HEPA. Sont-ils ceux que vous insisteriez auprès des collectivités, si vous le faisiez, le faites…?

Lorsque les mesures indiquent une saturation de l’air en CO2, les enseignants peuvent-ils faire sortir leurs élèves de la salle ?

Ce qui prime, c’est l’aération des locaux occupés. Elle est essentielle à raison de 15 min le matin avant l’arrivée des élèves, lors des intercours, des récréations et des pauses-déjeuner. Elle doit être associée au nettoyage régulier des locaux…. Les capteurs de CO2 sont recommandés, c’est une préconisation. Certaines collectivités se sont équipées. Par exemple la ville du Mans a fait installer des capteurs mobiles dans les espaces de restauration.

Concernant les capteurs HEPA, nécessité à chacun de rechercher des informations.

Analyse de la FSU

Nous sommes là face à un scandale dont on ne peut faire porter la responsabilité à l’administration locale, qu’elle soit de l’éducation nationale ou des collectivités. Le renouvellement de l’air a été identifié comme un élément essentiel de la lutte contre le virus en milieu intérieur ; il permet de diminuer la quantité de virus en circulation et donc le risque de contamination. Le CO2 est un bon marqueur de ce renouvellement : diminuer la concentration de CO2 est un moyen de s’assurer que les salles sont suffisamment aérées, et de limiter le nombre de goutelettes en suspension. Ces données parfaitement connues depuis le début de la crise, le même ministre qui a rendu 600 millions d’euros à l’état il y a quelques mois passe son deuxième été sans entamer le moindre développement sérieux d’installation généralisée de ces matériels. En rester à un encouragement des collectivités, sans financer les dépenses nécessaires, c’est une inaction absolument coupable.

  1. Les personnes vulnérables :

Le ministère a clairement indiqué que le décret du 10 novembre 2020 restait en vigueur. L’information a-t-elle été répercutée aux chef.fes d’établissement, IEN et équipes ? Les chef.fes d’établissement qui exigent des personnels placés en ASA d’assurer leurs cours en distanciel sont-ils légitimes à le faire ? Allez-vous clarifier les positions sur ce sujet ? Doit-il y avoir intervention du médecin de prévention ?

Les conditions n’ont pas évolué. Se référer à la FAQ dont la page 32 reprend les éléments mis en place en 2020. Si le recours au télétravail n’est pas possible, les personnels sont placés en ASA. Le médecin de prévention n’intervient que s’il est sollicité par le personnel lui-même.

Analyse de la FSU

La définition de la vulnérabilité reste la même qu’en juin. Un certificat d’isolement de moins d’un an est suffisant sans consultation nouvelle d’un médecin. Nous avons eu connaissance de pratiques d’IEN demandant à des agent-es de compléter la demande de mise en ASA par une visite chez le médecin de prévention. Les choses sont claires, ce n’est pas légitime.

  1. L’hybridation des enseignements en cas d’élèves “évincés”

Un double travail sera-t-il exigé des professeur-es, sachant que les salles ne permettent pas la retransmission en direct des cours ?

Pour les écoles, le cas ne se pose pas, l’enseignement est pratiqué en distanciel pour l’ensemble de la classe. Quant au second degré, au sein de chaque établissement du public et du privé, un plan de continuité pédagogique a été élaboré par les équipes pédagogiques et la direction. L’enjeu est d’assurer un enseignement en distanciel, après contact tracing, destiné à une classe dans son ensemble ou d’assurer un enseignement en distanciel et en présentiel pour les élèves placés en quarantaine. L’enseignant-e peut prévoir la possibilité de produire en visio l’enseignement assuré dans l’enceinte de l’établissement (une diffusion en direct des cours), ou des programmes suivis par écrit à distance…

Analyse de la FSU

La réponse reste trop floue à nos yeux. D’un côté pas de réponse directe à la question du double travail, et renvoi à des plan de continuité pédagogiques décentralisés, établissement par établissement, de l’autre des propositions dont la moitié (cours filmés et transmis en visio) est impossible faute des moyens techniques nécessaires. Reste le bon vieux devoir écrit à distance. La FSU 72 conteste l’idée même de continuité pédagogique. Pas tant dans son ambition que dans sa réalité. Les mises à distance d’élèves ne sont pas compensables d’un point de vue éducatif, d’un point de vue didactique. L’enseignement n’est pas une transmission simple. C’est un processus d’échange, une maïeutique qui suppose des reprises incessantes, une attention à des signes que seul le présentiel permet. Perdre cela c’est se résigner à voir les inégalités augmenter. Car ceux qui profitent au mieux du distanciel sont les élèves déjà les plus connivents avec l’école.

Prochain RDV, le 21 septembre.