Des nouvelles de pôle emploi Sarthe en cette rentrée hivernale, avec les résultats des élections suite à la fusion assedic ANPE. la FSU 1ère organisation au plan national, la 2ème en PDL
Les difficultés et les retards s’accumulent à pôle EMPLOI SARTHE, comme partout ailleurs.
Mais les bonnes nouvelles tout d’abord. Les élections professionnelles nous ont confortées dans la confiance que les salariés pôle emploi (PE) portent à notre syndicat.
En effet, en Sarthe, nous avons effectué le meilleur score de la région avec presque 33%. Cela nous positionne 2ème au niveau régional et surtout 1er au niveau national.
Gageons que le SNU FSU pôle Emploi sera enfin écouté et nos propositions suivies dans les négociations.
Pôle Emploi était en grève le 20 octobre dernier, avec pour conséquences le gel de l’entretien unique, qui consiste à former l’ensemble des salariés sur le métier de l’autre (indemnisation ou placement) pour faire de nous des conseillers personnels. Pour le moment également, nous avons réussi à maintenir le double accueil dans les sites, avec toutefois des écarts d’un site à l’autre : agent seul parfois, double accueil placement (ce qui rend impossible le traitement des questions indemnisation, informatique et personnels insuffisants, etc…).
D’une manière générale, chaque salarié fait au mieux, dans des conditions plus que dégradées. Les anomalies, les manques de moyens sont toujours là malgré nos incessantes remontées dans les différentes instances représentatives du personnel, nos contacts avec les différents responsables de la ligne managériale départementale ou régionale.
Le constat ? Des centaines de dossiers en retard de traitement sur notre département comme partout. Des entretiens avec les demandeurs d’emploi sans cesse repoussés faute de temps, des demandeurs qui courent après un interlocuteur disponible….
La raison ? Manque de temps et de moyens pour nos collègues de l’indemnisation. Avec les conséquences financières souvent graves pour le demandeur d’emploi en attente du paiement de ses indemnités. Même constat pour les collègues placement : en envoyant les demandeurs chez des opérateurs privés de placement (OPP), les collègues craignent la disparition de leur métier de conseiller.
La solution de la direction ? La direction régionale, parfois les responsables de sites eux-mêmes se lancent dans des tentatives de combines en opposition directe avec les recommandations de la Direction Générale : Faire disparaître le double accueil, faire prendre les appels de l’indemnisation par les collègues placement, raccourcir le temps d’entretien…
Les conséquences de tout ce chaos sont impressionnantes : colère et agressivité accrues de la part des demandeurs d’emploi exaspérés, prises de médicaments pour les salariés pour « tenir le coup » : anxiolytiques, anti-antidépresseurs ; arrêts maladie à répétition, collègues fragilisé(e)s par la perte de repères : « Quel est le sens de mon travail ? Comment le faire dans de bonnes conditions ? Comment accepter de ne plus être en capacité de faire un travail de qualité, faute de moyens approprié ? ; des managers de proximité dont l’emploi a été remis en cause, qui font au mieux pour palier aux dysfonctionnements d’un système monté à la-va-vite et qui subit de surcroit la crise. Sur le Bassin du Mans, les collègues d’un site, suite à un découpage hasardeux ont à suivre plus de 450 personnes chacun !! Mission impossible bien entendu, mais quelles actions sont mises en oeuvre par la direction territoriale ? Aucune.
Les salariés de pôle emploi sont solidaires envers et contre tout. L’action de grève du 20 octobre dernier, menée pour la Sarthe en intersyndicale à Sablé Sur Sarthe a permis une couverture médiatique pour faire entendre aux sarthois nos conditions de travail.
Cette grève nationale, suivie par la moitié des salariés de pôle emploi n’est qu’une étape et qu’un moyen : nous savons que les jours et mois à venir ne seront pas simples. Nous avons la volonté de faire cesser ces conditions de travail terribles pour faire enfin notre métier : indemniser les demandeurs d’emploi, créer des partenariats avec les employeurs en vue du placement des demandeurs d’emploi que nous conseillons dans leurs démarches de recherche. Nous voulons la fin des emplois précaires à pôle emploi et faire que nos collègues, souvent mis en premièr
e ligne à l’accueil, sans réelle formation ni tuilage puisse être assuré de leur devenir professionnel.
Notre syndicat veut recréer des liens avec les associations de chômeurs et de précaires.
La lutte n’est pas finie. Soyons certains que les confiances de nos collègues continuera et que nous ferons entendre nos voix dans les instances et en dehors, pour faire cesser rapidement les actions iniques imposées par les différentes directions de pôle emploi.
Valérie Hoingne,
Pour la section SNU pôle EMPLOI FSU 72