Des centaines de milliers de manifestant-es ont défilé à Paris et Province le mardi 14 juin, faisant la démonstration que la lutte pour le retrait de la loi El Khomri ne faiblit pas, bien au contraire. La tentative du gouvernement de faire porter la responsabilité des débordements qui se sont produits en amont du cortège syndical est scandaleuse. La menace d’interdire sous ce prétexte de nouvelles manifestations est un nouveau signe de la faiblesse de ce pouvoir, qui cherche par tous les moyens à étouffer le mouvement social. Ci-dessous le communiqué de l’intersyndicale interprofessionnelle du 15 juin.

La Ligue des Droits de l’ Homme s’est également insurgé contre l’instrumentalisation des violences par le gouvernement :

Ne pas se tromper de responsabilité

Une fois de plus, la manifestation parisienne du mardi 14 juin a donné lieu à des violences inadmissibles de la part d’individus qui s’en sont pris notamment à un hôpital. La LDH condamne sans réserve de tels actes.

En même temps, elle rappelle que la responsabilité du maintien de l’ordre incombe aux pouvoirs publics et non pas aux organisations syndicales, contrairement à ce que vient de prétendre le Premier ministre sur les ondes de France Inter, ce matin. Par ailleurs, dans ces mêmes propos, Manuel Valls a accusé la CGT d’avoir eu une attitude « ambigüe » vis-à-vis des casseurs, laissant ainsi croire que cette centrale syndicale, qui était à l’initiative de la manifestation parisienne avec six autres organisations de salariés et de jeunesse, encourage les actes de violence. Dans un Etat de droit et compte tenu de leur gravité, de telles accusations à l’encontre d’une organisation syndicale, quelle qu’elle soit, ne sauraient être portées sans preuve.

La LDH a déjà demandé la mise en place d’une commission parlementaire afin que toute la lumière soit faite sur les violences policières et sur la stratégie de maintien de l’ordre mise en place par les pouvoirs publics. Plus que jamais, alors que le droit de manifester semble être remis en cause par les plus hautes autorités, elle réitère cette demande.

Plus de 700 sarthois-es se sont rendu-es, dans le cadre de l’intersyndicale CGT/FO/FSU/Solidaires à Paris. Contrairement à ce que le journal Le Maine Libre a relayé dans un article publié sur son site, la manifestation, sur la plus grande partie du parcours, et notamment là où les sarthois-es défilaient, s’est déroulée dans un climat serein, militant, unitaire et convivial. L’intersyndicale a adressé au Maine Libre un communiqué (ci-dessous) pour demander un droit de réponse.

L’intersyndicale appelle à poursuivre le mouvement jusqu’au retrait de la loi El Khomri. Plusieurs rendez-vous ont déjà été fixés :

Jeudi 23 juin

Organisation de la votation citoyenne place de la République, entre 10h et 14h.

Venez nombreux-ses remplir le bulletin de vote demandant le retrait de la loi, et la création de nouveaux droits pour les salarié-es. Un barbecue sera organisé le midi.

Mardi 28 juin

Journée de grève et manifestation

Rendez-vous à 10h Place d’ Arcole devant le palais des Congrès.

La manifestation se rendra, en passant par le centre ville, jusqu’à la Préfecture où les bulletins de votation seront remises aux autorités.

Samedi 2 juillet :

Manifestation à vélo : un parcours de 4,930 km (en référence à l’article 49-3) mènera les participant-es aux locaux du MEDEF, et aux permanences de parlementaires sarthois-es. La manifestation se terminera sur le parvis de la gare.

Horaires et lieu de départ seront précisés ultérieurement.

Le tract d’appel intersyndical