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<font
size="3">Notre
congrès s’est réuni au coeur d’un mouvement fédérateur de
luttes, inédit tant dans sa nature, sa durée, sa détermination que
dans sa force. Depuis des mois, la communauté universitaire et les
acteurs du monde de l’éducation sont mobilisés contre l’offensive
gouvernementale qui menace l’ensemble du service public de
l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la
recherche. Comme les grandes actions interprofessionnelles du 19
janvier et du 19 mars, notre mouvement rencontre la compréhension de
l’opinion publique. Le congrès du SNESUP réaffirme les
revendications solidaires de la communauté :
-
<font
face="Gill Sans MT, sans-serif">La restitution de tous les
emplois supprimés en 2009, la création d’emplois statutaires dès cette
année et la programmation d’un plan pluriannuel pour tous les métiers
du supérieur et de la recherche. -
<font
face="Gill Sans MT, sans-serif">Le
retrait des projets de décrets « statut des enseignants-chercheurs », «
CNU » et « doctorants » et l’abrogation du décret « comités de
sélection ». -
<font
face="Gill Sans MT, sans-serif">La
revitalisation des organismes de recherche, le refus du démantèlement
du CNRS et des autres organismes de recherche, le maintien des UMR
(unités mixtes de recherche) associant les organismes et les
universités, et l’exigence de financements stables récurrents nettement
augmentés. -
<font
face="Gill Sans MT, sans-serif">Le
retrait du projet de réforme actuel de formation des enseignants et des
concours de recrutement, et des logiques comptables et régressives qui
sous-tendent ce dispositif et une augmentation conséquente du nombre de
postes mis aux différents concours de recrutement des enseignants et
conseillers d’éducation pédagogiques d’éducation. -
<font
face="Gill Sans MT, sans-serif">Un financement à la hauteur
des besoins du service public d’enseignement supérieur et de recherche
et la révision complète du mode d’allocation des moyens (modèle dit
SYMPA) pour un tout autre modèle régulé collégialement.
<font
size="3">La
mise en oeuvre de la loi LRU et du Pacte Recherche dans les
établissements, et plus particulièrement ceux dotés des
compétences élargies, révèle chaque jour aux collègues leurs
dangerosités. Les atteintes aux libertés scientifiques, à la
collégialité, la détérioration des conditions de travail et
l’aggravation de la précarité des personnels sont maintenant
largement perçues et dénoncées par la communauté universitaire.
<font
size="3">Plus
que jamais, l’abrogation de la loi LRU et du Pacte Recherche et
l’impulsion d’un nouveau cadre législatif doivent être mises à
l’ordre du jour.
<font
size="3">La
puissante lame de fond portée par l’ensemble de la communauté
universitaire et scientifique, et en particulier par le SNESUP, met
en difficulté le gouvernement. Le mur qu’il nous opposait jusque
là se fissure. Le gouvernement est contraint à manoeuvrer en recul.
Ces inflexions sont à mettre au crédit de la détermination des
collègues et des initiatives de l’ensemble de la communauté
universitaire. Mais le compte n’y est pas. La journée de
manifestations du 2 avril montre la poursuite de la dynamique du
mouvement. La colère des enseignants-chercheurs, des enseignants,
des chercheurs, des BIATOSS, des ITA et des étudiants, qui s’exprime
dans les actions dont la grève, doit aboutir à faire céder le
gouvernement, à lui faire retirer ses projets et à lui faire ouvrir
de véritables négociations sur l’ensemble de nos revendications
solidaires. Dans son refus d’entendre, le gouvernement porte la
responsabilité de la poursuite du conflit. Les enseignants ne
souhaitent pas pénaliser les étudiants. Une fois nos revendications
entendues, nous appellerons la communauté universitaire dans son
ensemble à tout mettre en oeuvre pour permettre la validation des
diplômes.
<font
size="3">Dans
l’immédiat, le congrès du SNESUP appelle à participer
massivement à une journée nationale de manifestations le 8 avril en
convergence avec l’ensemble des personnels du système éducatif et
de la recherche.
<font
size="3">Il
appelle à organiser, à partir du 13 avril, tout au long du mois
d’avril et jusqu’au 6 mai, un tour de France des « obstinés »
passant par les villes universitaires.
<font
size="3">Il
appelle d’ores et déjà à participer massivement au 1er mai 2009,
exceptionnellement unitaire.
<font
size="3">Le
congrès du SNESUP appelle l’ensemble de la communauté universitaire
et, au-delà, l’ensemble des acteurs du monde de l’éducation et de
la recherche, à amplifier le mouvement, à l’ancrer dans la durée,
dans sa diversité tant dans sa nature que dans ses actions (grèves,
grèves administratives, rétentions de notes, démissions des
responsabilités administratives, manifestations, AG, actions
spectaculaires…). Il appelle l’ensemble de ses syndiqués à être
partie prenante et élément moteur, dans l’unité, de ce mouvement
pour gagner.