Le Sénat vient à la quasi unanimité de voter une proposition de loi portée par l’UMP qui conduit à la confiscation des 2/3 des allocations familiales pour les familles dont les enfants sont placés auprès des services de l’Aide sociale à l’enfance et de la totalité de la prime de rentrée scolaire. Ces allocations seraient alors versées aux départements.
Il s’agit d’une rupture politique très importante qui marque une méconnaissance grave du droit d’une part et de la sociologie des familles concernées d’autre part.
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Voter un tel texte, c’est contribuer à fragiliser encore des familles pauvres.
C’est idéologiquement s’inscrire dans la logique des chômeurs-fraudeurs, des "assistés sociaux", faisant passer les victimes de la crise au rang de suspects.
Nous avions fait reculer les gouvernements précédents quand ils voulaient la suppression automatique des allocations familiales aux parents des enfants en absentéisme scolaire.
Le parlement ne doit pas s’inscrire pas dans cette perspective et doit rejeter ce texte foncièrement injuste.