Suite au match France-Irlande, le SNEP-FSU considère que les valeurs de coopération, d’affrontement loyal, de respect des adversaires, des partenaires et du règlement, qu’enseignent quotidiennement les professeurs d’EPS, sont mises à mal par les conditions dans lesquelles la qualification de l’équipe de France de football vient d’être acquise ainsi que par certains propos qui l’ont accompagnée.
Le SNEP condamne et récuse les déclarations du sélectionneur R. Domenech et de certains joueurs selon lesquelles « l’essentiel » en sport c’est de gagner. Silence sera-t-il officiellement fait sur la manière dont la qualification a été acquise ? Tous ces commentaires rejoignent malheureusement ainsi une philosophie « très moderne »selon laquelle dans tous les domaines, y compris en sport, la fin justifie les moyens.
L’équipe de France ira donc en Afrique du Sud sur la base d’une tricherie indiscutable, révélatrice des dérives qui touchent en particulier le football aujourd’hui (argent, violence, tricherie, dopage, exacerbation des passions, xénophobie, chauvinisme identitaire).Tout un symbole !
Le SNEP s’étonne du silence et de l’absence d’une condamnation immédiate de ces faits par la Fédération, elle qui a délégation de mission de service public et vocation à éduquer par le football.
Le SNEP pointe la question de l’organisation et de l’esprit de l’arbitrage actuel dans le système du football professionnel. Ce dernier n’y trouve-t-il pas cyniquement son intérêt ?
Le SNEP appelle à un débat public avec les médias, la population, avec tous ceux qui aiment le football, les éducateurs,… en particulier les jeunes sur les suites à donner à cet évènement. Il incite en particulier les enseignants d’EPS à débattre immédiatement avec leurs élèves de l’avenir du football et du sport en général, à réfléchir aux contours d’un autre sport émancipateur et humaniste.