Comment la mobilisation a permis son maintien pour la rentrée 2011.
Pour préparer le CAEN du 16 décembre 2010, les représentants des personnels ont reçu le projet du schéma directeur académique des formations professionnelles et technologiques initiales (établissements publics). Dans ce document, le rectorat annonçait la fermeture du CAP ébénisterie de Mamers. Les représentants de la FSU dénoncèrent cette mesure . Aucune information n’avait été donnée aux collègues concernés. Pendant les vacances scolaires, les enseignants de la SEP se sont organisés :
une heure d’information syndicale et un préavis de grève reconductible furent déposés dès le retour des vacances (3 janvier) par l’intersyndicale SNUEP-FSU et CGT.
Le 8 janvier, M. Fillon venait à Mamers pour rencontrer des chefs d’entreprise et des élus locaux. Une demande d’audience fut demandée. M. Royer (conseiller technique aux affaires locales de M. Fillon) reçu une délégation à la sous préfecture en présence de M. Roy (inspecteur d’académie de la sarthe).
Tous les arguments présentés par le Recteur au CAEN furent réfutés par les collègues. Dans le même temps, les élus locaux et les entrepreneurs de la filière dirent leur incompréhension face à cette décision.
Le 10 janvier, une grève de 2 jours commença, les collègues demandèrent une audience auprès du Recteur pour défendre leur dossier. Une pétition recueilli plus de 800 signatures en deux jours.
Lors du CTPA du 18 janvier, la délégation FSU aborda le sujet. Les ouvertures/fermetures de section n’étaient pas à l’ordre du jour, mais nous ne pouvions pas attendre le bon vouloir de M. le Recteur pour connaître l’avenir de cette section. Il n’y a pas eu d’arguments nouveaux, M. le Recteur nous a annoncé qu’il donnerait sa réponse aux collègues de Mamers. Nous lui avons indiqué que les portes ouvertes se dérouleraient le 29 janvier ; il s’engagea à donner sa réponse avant.
Une délégation intersyndicale fut reçu le 24 janvier par M. Moreau (le DAFPIC). Les chiffres avancés n’étaient pas corrects, le chef d’établissement présent ne comprenait pas non plus.
Le vendredi 28 janvier à 16 heures, les collègues furent informés que la section était maintenue à la rentrée 2011.
Cette victoire fut obtenue grâce à l’unité des enseignants, la solidarité des citoyens (1 500 signatures contre la fermeture), l’engagement des entrepreneurs locaux (les élèves sont les futurs salariés de leurs entreprises) et des élus locaux (à quelques semaines d’élections locales, ils ne pouvaient pas s’esquiver). La FSU et la CGT ont lutté pour que ce projet ne voit le jour pendant que certains syndicats annonçaient sur leur site ce projet comme définitif. D’autres fermetures sont annoncées, la mobilisation peut faire changer les choses.