La France doit apporter un soutien à la révolution tunisienne et une réponse digne et solidaire aux migrants arrivés en Europe. La FSU 72 a répondu présent à l’appel de l’Union des Tunisiens de la Sarthe.

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La Tunisie et l’Egypte invitées d’honneur du G8 à Deauville…

La Révolution tunisienne du 14 janvier 2011 a jeté les bases d’une nouvelle société en Tunisie. La démocratie, la dignité et la justice sociale sont au cœur des revendications du peuple tunisien toutes catégories et générations confondues. Pour conforter « la transition démocratique » N. Sarkozy a décidé d’inviter la Tunisie à participer au sommet des pays les plus riches…

…mais, à Paris et dans les grandes villes, la police et le gouvernement français font la chasse aux migrants

Depuis janvier 2011, plus de 20 000 Tunisiens sont arrivés sur les côtes italiennes et quelques milliers, qui qui ont eu une autorisation provisoire de séjour délivrée à titre humanitaire par l’Italie, se sont dirigés vers la France. Certains errent aujourd’hui dans les rues et les squares des grandes villes, Marseille, Nantes et surtout Paris. Ils bénéficient du soutien d’urgence que leur apportent les associations, certaines municipalités et d’une importante entraide communautaire et citoyenne. Cela ne suffit évidemment pas.

Face à cette situation chaque jour plus dramatique, le gouvernement français, guidé par des considérations de politiques internes, poursuit une politique inacceptable en se livrant à une véritable chasse aux étrangers. Le traitement infligé aux Tunisiens qui sont arrivés en Europe, refoulés à Vintimille, traqués dans les rues à Paris et en banlieue, est non seulement indigne, mais il participe de cette xénophobie d’Etat dans laquelle s’enfonce le gouvernement français.

Un peu de mémoire

Hier, Ben Ali et Khadafi étaient reçus avec tapis rouge. Des accords étaient passés avec ces dictatures bafouant les droits les plus élémentaires pour qu’elles fassent la police. Et aujourd’hui, après avoir soutenu presque jusqu’au dernier jour le régime de Ben Ali, La France et Nicolas Sarkozy s’en prennent à ceux qui se sont révoltés contre cette dictature.

La Tunisie, au premier rang de la solidarité internationale…

La Tunisie est un petit pays d’un peu plus de 10 millions d’habitants, mais elle accueille près de 300 000 réfugiés qui fuient la terreur et les exactions de Khadafi.

… La France et l’Union européenne vont-elles s’enfermer dans la peur ?

L’Union européenne, c’est 500 millions d’habitants… et sa sécurité serait menacée par l’arrivée de 20 000 tunisiens en Italie ? La peur et l’indifférence tuent. Depuis janvier 2011, environ 1 000 personnes sont mortes en mer en essayant d’atteindre les côtes fortifiées des rives sud de l’Union européenne. Dernièrement des dizaines de boat people sont morts de faim et de soif après avoir dérivé des journées entières sous le regard des bâtiments de la coalition internationale engagée en Libye.

La Tunisie étranglée par la dette.

La dette publique extérieure est de 14,4 milliards de dollars. Cette dette constitue un obstacle important au développement. Cette dette est une dette privée du dictateur Ben Ali qui n’a jamais bénéficié au peuple tunisien. Pour 2011, le remboursement avec les intérêts représente 577 millions d’euros.

L’aide d’urgence (un prêt en fait) de l’Union européenne est de 17 millions d’euros, la France, elle, a « généreusement » débloquée 350 000 euros ! Est-ce ainsi que l’on prétend conforter « la transition démocratique » ?

Accueillir dignement en France et en Italie vingt-cinq mille personnes qui cherchent une respiration au milieu des bouleversements inévitables qu’entraîne une révolution relève du devoir élémentaire d’humanité, mais aussi de l’intérêt politique de tous les pays de la région. Nous refusons l’instrumentalisation idéologique et politique de cette situation pour jouer sur les fantasmes sécuritaires et mener une politique de stigmatisation des étrangers.

Nous demandons au gouvernement français que

· Cessent les interventions policières sur les lieux de rassemblement des Tunisiens : ces interventions sont discriminatoires, agressives et inutiles.

· ceux qui souhaitent bénéficier d’une formation pour contribuer à leur retour au développement de la Tunisie, de leur en donner les moyens et une carte de séjour temporaire ;

· ceux qui souhaitent travailler et vivre en France, temporairement au moins, se voit attribuer, à titre exceptionnel en égard à la révolution démocratique tunisienne et comme cela a pu être fait à d’autres époques, une carte de séjour vie privée et familiale ;

· ceux qui souhaitent retourner en Tunisie, puissent bénéficier d’un dispositif d’aide spécifique au retour volontaire

Mais, une véritable solidarité internationale doit aussi passer par :

· La restitution à la Tunisie de tous les avoirs de Ben Ali placés en Europe

· La suspension immédiate du remboursement des créances européennes sur la dette et mise en place d’un audit sur la dette

Il faut rompre avec la dictature des marchés financiers. Comment accepter que les agences de notation aient « baissé la note » de la Tunisie ce qui entraîne une augmentation immédiate des intérêts payés ? La finance internationale préfère la stabilité des dictatures à la démocratie et la liberté des peuples. La suspension du paiement ne nuira en rien aux créanciers de la Tunisie par contre le règlement de cette somme ne fera qu’aggraver la situation du peuple tunisien.

Ce sont ces exigences que le gouvernement français et les dirigeants des pays les plus riches du monde réunis au G8 à Deauville doivent entendre.

Samedi 28 Mai

15 H place de la République

Rassemblement Manifestation

Contre le racisme, la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans-papiers,

Collectif de solidarité avec la révolution tunisienne

Association des Tunisiens de la Sarthe (UTS), Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Solidaires, Union des Syndicats Autonomes (UNSA), Union des Etudiants de France (UNEF), Réseau Education Sans Frontière (RESF), Collectif Antiraciste et anti fasciste (CARAF), Collectif pour une Terre Humaine, ATTAC, Ligue des Droits de l’Homme (LDH),

Soutenu par

Association Départementale des Elus Communistes et Républicains de la Sarthe (ADECR), Parti de Gauche (PG), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA),