La FSU continue de dénoncer la situation faite aux étudiant-es des ESPE et aux fonctionnaires stagiaires :
• la surcharge de travail, les objectifs multiples et incompatibles (concours, formation professionnelle, formation universitaire en master M1, auxquels s’ajoute la lourdeur du stage en responsabilité en Master 2).
• la précipitation avec laquelle ont été mises en place les ESPE et les nouvelles maquettes de formation (difficultés de mise en œuvre concrète, manque de cohérence de la formation).
• l’insuffisance du nombre de postes et des heures de décharges accordées aux enseignants des premier et second degrés pour participer à la formation et encadrer sur le terrain les étudiants.
La situation ne s’annonce pas meilleure pour l’an prochain : le sort des M1 sera inchangé. Quant aux M2 lauréats du concours, ils devront effectuer un mi-temps en responsabilité de classes tout en se formant au métier et en validant une deuxième année de master !Clles et ceux qui seront reçus à la session exceptionnelle seront affectés en stage à temps plein.Enfin quel avenir pour les non admissibles ?
Les étudiant-es manifestent leur mécontentement et leurs inquiétudes depuis plusieurs jours dans les ESPE. La FSU des Pays de la Loire exprime son soutien aux étudiant-es de l’ESPE de l’Académie de Nantes, en particulier celles et ceux du site du Mans, qui se mobilisent depuis le mois de décembre et ont organisé le blocage du site depuis le lundi 20 janvier.
La FSU revendique :
• une formation intégrant une véritable alternance, dans des conditions compatibles avec la formation universitaire disciplinaire et professionnelle,
• un stage en responsabilité limité à un tiers temps, les deux tiers restants étant consacrés à la formation pour les lauréats des concours,
• la possibilité pour tous les étudiant-es ayant validé leur M1 de suivre un M2 de leur choix (poursuite de leur formation – en Master Enseignement Premier degré ou Second degré, ou Encadrement éducatif- ou se ré-orienter vers d’autres mentions de master), avec un parcours qui leur permette de préparer à nouveau le concours s’ils le souhaitent.
• des moyens accordés aux équipes pluricatégorielles pour réfléchir aux besoins et aux contenus de formation et à leurs articulations (ESPE, formateurs de terrain).
• des moyens suffisants et fléchés pour la mise en œuvre d’une formation de qualité dans les ESPE, gravement fragilisées par le contexte budgétaire des universités.
La FSU est présente aux côtés des étudiant-es mobilisé-es ; elle est solidaire de l’appel à une mobilisation nationale le 4 février, jour où l’ensemble des directeurs d’ESPE seront réunis à Poitiers.