« Des suppressions de postes et des reconversions forcées » pour les enseignants

L’intersyndicale dénonce la « dégradation brutale et scandaleuse de la classe de terminale » imposée par la ministre déléguée à l’enseignement et la formation professionnels Carole Grandjean.

Elle déplore le détournement d’« un grand nombre d’heures de cours pour répondre à la commande présidentielle d’augmenter le nombre de semaines de stages.

Inacceptable quand les élèves ont besoin de plus et mieux d’école.

La réforme prévoit d’augmenter la durée de stage d’un élève de quatre semaines en fin d’année scolaire. L’intersyndicale se mobilise contre la « refonte de la carte des formations qui prévoit la réduction de 15 % des places de formation actuelles décrétées ‘non-insérantes’ à la rentrée 2026 ». Pour elle, cela « ne laisse guère de doute sur l’ampleur des suppressions de postes et des reconversions forcées que vont subir les collègues ». Lors de son déplacement à Saintes, Emmanuel Macron avait présenté cette rénovation des filières en évoquant une carte des formations plus adaptée aux besoins économiques de chaque région et la création de filières d’avenir (numérique, écologie…).

Pour les professeurs dont les filières ferment le ministère annonce « un accompagnement personnalisé dans la concrétisation de leurs projets professionnels est alors mis en place durant les années de transition ».

Un calendrier « intenable »

Pour l’intersyndicale, « le ministère veut prendre de court les PLP, les élèves et leurs organisations représentatives » puisque « les textes passeront au Conseil supérieur de l’Éducation le 14 décembre ». Elle souligne enfin que « le calendrier imposé est de surcroît intenable et irrespectueux du travail des personnels car la mise en œuvre de ce projet est envisagée dès la rentrée 2024 ». Elle appelle donc à « une mobilisation d’ampleur le mardi 12 décembre pour exiger le retrait de cette réforme des lycées pros ».