SANTE A L’ECOLE

DES TEXTES QUI VONT DANS LE BON SENS

Le ministère de l’Education Nationale vient « enfin » de publier les textes d’application, arrêté et circulaires, de la loi de refondation de l’école, relatifs à la santé à l’école.

Ces textes ont fait l’objet d’une longue concertation, plus de deux ans, avec tous les syndicats d’infirmiers de l’éducation nationale.

Pour le SNICS-FSU, ces textes vont dans le bon sens :

La publication au journal officiel d’un arrêté, clarifiant les rôles des médecins et des infirmières dans le cadre des visites médicales de la 6ème année et des examens de dépistage de la 12ème année par les infirmières devrait permettre d’améliorer le suivi de l’état de santé des élèves.

En respectant les compétences spécifiques des médecins et des infirmier(e)s, ces textes devraient également permettre d’améliorer le lien entre les infirmier(e)s, les familles et la médecine de ville, mais surtout avec les enseignants et les équipes de direction en charge des élèves..

Cet arrêté décline de manière exhaustive la partie « dépistages » des parcours éducatifs de santé créés par la loi de refondation de l’école et renforcé par l’article 2 de la nouvelle loi de santé.

Il devrait également mettre fin aux confusions de compétences imposées aux infirmières dans de très nombreuses académies qui les détournaient de leurs propres missions.

La publication au BO de l’éducation nationale des circulaires relatives aux missions des personnels infirmiers, des médecins affirme la responsabilité pleine et entière de l’éducation nationale en matière de santé à l’école.

Les missions des infirmières ont fait l’objet d’un large consensus des syndicats infirmiers et le SNICS-FSU qui représente 64% des infirmières de l’éducation nationale y a plus que largement contribué en étant obligé d’appeler nos collègues à manifester.

Par 3 fois, près de 2000 infirmières, à chaque manifestation, ont répondu à cet appel.

La circulaire des missions des infirmier(e)s prévoit une nouvelle organisation de la santé à l’école respectant la structuration de l’école d’une part, et respectant les responsabilités de l’école d’autre part.

L’établissement scolaire, l’école, comme lieux où doit se structurer le parcours éducatif de santé de l’élève est, pour le SNICS, une avancée importante. Il réaffirme que ce sont les personnels de direction dans le 2nd degré et les Directeurs d’écoles dans le premier degré qui sont responsables de cette organisation.

Les infirmier(e)s de l’éducation nationale auront de nouvelles responsabilités dans l’élaboration, la mise en oeuvre et l’évaluation des parcours éducatifs de santé tant individuels que collectifs.

En plaçant l’infirmier(e) comme « pivot » de cette nouvelle organisation, sous la responsabilité des personnels de direction, les compétences de notre profession sont enfin reconnues. Cela devrait permettre une meilleure coordination des interventions des autres personnels de l ‘équipe pédagogique, des autres services de l’état, des associations et des familles.

Le SNICS adhère à la nécessaire articulation entre la dimension individuelle du parcours éducatif de santé et la dimension collective.

Il est pour nous important que soit renforcée la place de l’accueil, de l’écoute et de l’accès à des soins infirmiers relationnels, techniques et éducatifs pour tous les élèves.

Il est pour nous important que soit renforcée l’orientation et que la mise en œuvre de la dimension collective des parcours éducatifs en santé s’organise à partir de l’analyse de besoins spécifiques de chaque école, collège ou lycée.

Le SNICS était porteur d’une clarification des obligations de l’école dans ce cadre, que l’organisation de la santé au niveau rectoral sous la responsabilité d’un Proviseur Vie Scolaire ou Inspecteur Pédagogique Régional nous semble une avancée positive ; La santé est l’affaire de tous et non des seuls infirmier(e)s ou médecins.

Pour ne pas rester lettre morte, le ministère de l’éducation nationale et les rectorats d’académies devront avoir la volonté de les mettre en application sans délai malgré des freins, souvent corporatistes, qui pourraient apparaitre localement.

L’intention ne suffira pas ! La question des moyens se posera inévitablement car il y a en tout et pour tout seulement 7500 infirmières pour 8200 collèges et lycées et 55000 écoles.

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Christian Allemand

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